On apprend que plusieurs banques centrales (ce sont elles qui fabriquent les billets en faisant tourner les machines), de commun accord vont « injecter de la liquidité » aux autres banques commerciales pour faciliter leur financement jusqu’à la fin de l’année. Cette annonce a été accueillie avec joie par les principales bourses du monde et célébrée par les moyens d’endoctrinement de masses, chargés de maintenir idiotisés les gens, tandis qu’on les exploite.
Lorsque dans un siècle on étudiera l’effondrement du capitalisme financier, les historiens seront surpris de constater que tant de gens se soient laissé tromper, conduites à l’abattoir par leurs bourreaux qu’ils voyaient comme leurs sauveurs.
Les financiers, en favorisant notre avarice, nous ont fait croire que l’argent pouvait proliférer comme des lapins, et que si nous leur confiions ce lapin ils allaient nous favoriser avec quelques miettes. Eux, ils se sont enrichis et nous, pauvres gens idiotisées, qui croyions participer facilement à cette richesse (prêts d’argent et hypothèques faciles), nous pleurons car nos songes s’évanouissent.
L’unique manière de nous sauver consiste à renoncer aux astuces du capitalisme financier ; mais les financiers lutteront pour que cela n’arrive pas. Ils agiront à travers les banques centrales qui fabriqueront de faux billets qui n’ont pas leur équivalent en or ou en richesse réelle. Un argent de nature erratique, nominale, immatériel.
Lorsque, en fin de compte, nous serons obligés de payer les immenses dettes que cet argent irréel et facile a occasionnées, drainant la liquidité de l’économie réelle, alors on pillera nos épargnes, on nous comblera d’impôts, on réduira nos salaires et pensions…
L’unique solution à la crise présente consiste à freiner l’expansion des marchés financiers et réactiver l’économie réelle : travailler la terre, produire des biens, faire le commerce avec le fruit de notre travail…
Inspiré de Juan Manuel de Prada, journaliste Espagnol, dans la revue « Semanal »Commentaires
L’Allemagne est en train de suivre cette voie et lutte pour que les nations qui veulent appartenir à l’euro s’y engagent. L’Italie, l’Espagne, la Grèce, le Portugal, …suivaient la voie du capitalisme financier. S’ils veulent rester dans l’euro ils doivent se corriger : payer les énormes dettes contractées, à force de devenir plus pauvres, par plus d’impôts, plus de taxes à payer et la réduction des salaires. Le capitalisme ne va pas pardonner la dette aux pays européens, comme il le fait, parfois, en partie, aux pays émergents.
On a vécu artificiellement par dessus nos forces et cela mène à la ruine collective. On doit revenir à l’économie réelle, c’est à dire à travailler la terre, produire des biens dans des entreprises, faire un commerce à partir de notre travail, exporter, etc. L’Européen deviendra plus pauvre !
Il y a une dispute entre Sarkozy et Merkel. Le premier voulait que la Banque Centrale européenne produise des ‘bons’ pour prêter aux nations déficitaires et continuer de la sorte la politique du capitalisme. Mais Merkel s’y opposait. L’euro doit s’appuyer sur une économie réelle basée dans le travail, l’exportation, le commerce…, Et l’Allemagne donne l’exemple.
En Espagne nous venons de finir des élections. Les Socialistes ont perdu et le Parti Populaire (droite) a gagné pour beaucoup. Le premier ministre élu, Mariano Rajoy, sera investi le 21 décembre, et il est décidé à suivre la ligne de Merkel, mais nous devrons, tous, nous serrer la ceinture.
P. César F. de la Pradilla