Culture africaine: les rendez-vous en avril 2023

 

À Dakar, Paris, Abidjan, Kampala, Montréal, Tarifa, Tanger, Lomé, Berkeley, Yaoundé, en salle ou en plein air, voici 17 rendez-vous de la culture afro ou africaine à ne pas manquer en ce mois d’avril. N’hésitez pas à nous envoyer vos événements culturels « incontournables » à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

 

 

Dakar, Dakar, s’intitule l’exposition consacrée aux deux artistes sénégalais Ndary Lo (1961-2017) et Assane N’Doye (1952-2019) qui vient d’ouvrir ses portes le 1er avril. La galerie Magnin-A est fière de faire découvrir leurs œuvres trop rarement présentées en France. L’un et l’autre passionné par le corps et le mouvement, Ndary Lo s’exprime à travers des sculptures métalliques aussi fines que longilignes et gracieuses pendant qu’Assane N’Doye fait dans ses toiles souvent confiance à une mosaïque de formes surprenantes et sensuelles et aux couleurs flamboyantes pour nous faire voyager.

Depuis le 4 avril, le musée du Quai Branly à Paris retrace le parcours de l'artiste américaine Anne Eisner (1911-1967) au Congo. Figure de l’expressionnisme abstrait américain, elle a été fortement inspirée par ses séjours en Afrique entre 1946 et 1954. En tant qu’anthropologue, elle a contribué aussi à l’étude des populations autochtones de la forêt équatoriale de l’Ituri.

Basquiat x Warhol – à quatre mains. La gigantesque exposition à la Fondation Louis Vuitton montre à partir du 5 avril des innombrables allers-retours entre les deux génies de l’art. De 1984 à 1985, ils ont créé plus de 160 œuvres ensemble, dont certaines évoquent l'insertion de la communauté afro-américaine dans le récit nord-américain. 

À partir du 7 avril, 181 trésors de l’Égypte ancienne entrent à la Grande halle de La Villette à Paris. Ramsès et l’or des pharaons propose aux visiteurs de déambuler parmi d’inestimables reliques du grand pharaon, mais aussi de se plonger dans l’ambiance de l’époque de la royauté pharaonique grâce à un dispositif en réalité virtuelle. D’ores et déjà, cet évènement s’annonce comme une exposition de superlatives qui continuera après cette première européenne sa tournée internationale.

 
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Jusqu’au 8 avril, la LouiSimone Guirandou Gallery, à Abidjan, propose Symbol System. Un duo artistique présentant des œuvres de Ghislain Brown-Kossi et Yan Garnier. Oscillant entre intuition, communication et symbolisme, leur travail explore le potentiel d’interprétation et de retranscription d’idées complexes à travers de quelques traits pour aboutir à un nouveau système de communication. Elles « reproduisent inlassablement les signes et les symboles jusqu’à créer un motif qui leur est propre. »

Du 14 au 16 avril, le Cabaret Africain reprend service au Cabaret Sauvage, à Paris. D’abord conçu pour explorer les richesses de l’Afrique du Nord, le spectacle musical de Méziane Azaïche célèbre cette fois-ci le continent africain dans toute sa grandeur. Soro Solo contera des souvenirs et des histoires de grandes figures contestataires, de Thomas Sankara à Fela Kuti, sans faire l’impasse sur la corruption ou la sape.

African Galleries Now se poursuit jusqu'au 15 avril. Cette foire d’art en ligne a été lancée pour soutenir la création contemporaine sur le continent africain et réunit cette année 185 œuvres de onze galeries dont Afriart Gallery Kampala. Cette dernière présente l’artiste éthiopien Kaleab Abate, l’artiste mozambicaine Nelsa Guambe, l’artiste kenyane April Kamunde et le sculpteur ougandais Richard Atugonza.

À Abidjan, jusqu’au 11 juin, la galerie Cécile Fakhoury présente la première exposition personnelle de Marie-Claire Messouma Malanbien. L’artiste, « créatrice de liens, entre les cultures, les pays, les générations, les matières aussi », est née en 1990 d’un père ivoirien et d’une mère guadeloupéenne. Elle a grandi entre Abidjan et Paris. Dans ses œuvres se rencontrent l’ordinaire et le sacré, la matière organique et la présence symbolique. Ces narrations poétiques sous forme de « Map » se situent entre la sculpture, le tissage et l’installation.

 
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Du 18 au 22 avril, Paris Tribal fête sa dixième édition. Ce rendez-vous incontournable du monde de l’art tribal est accueilli par les galeries du Saint-Germain-des-Prés spécialisées en arts anciens d’Afrique, d’Océanie, d’Asie et des Amériques. Cette année, quarante galeries de référence sont attendues et un nombre record d’exposants.

Du 20 au 30 avril, la 39e édition de Vues d’Afrique ouvre ses portes à Montréal. Parmi les évènements phares du plus grand festival de cinéma africain sur le continent américain figure la soirée d’ouverture au Cinéma Guzzo du Marché central avec la première canadienne du film Hommage d’une fille à son père, de Fatou Cissé. Quatre premières mondiales sont à l’affiche, dont La beauté irrésistible d’Inès Umuhire Nyiarama du Rwanda, Entre cri et réveil de R. Samuel Kwame Amenyenu du Bénin et Une si longue attente de Habibou Zoungrana du Burkina Faso.

Jusqu’au 22 avril, La Mécanique poétique du doyen photographe sénégalais Adama Sylla est présentée pour la première fois à Paris. Une exposition monographique déployée sur deux sites : la galerie Talmart montre une diversité des travaux noir et blanc réalisés de 1960 à 1980 au Sénégal. La galerie La La Lande se focalise sur une série des lutteurs ainsi que des sous-verres de l’artiste invité.

Vous avez encore jusqu’au 23 avril pour postuler pour le Prix RFI Théâtre. La dixième édition s’adresse aux auteurs et autrices entre 18 et 46 ans, né.e.s et vivants en Afrique, dans les Caraïbes, dans l’océan Indien ou encore au Proche-Orient. L’appel à écriture est aussi ouvert aux ressortissants des pays des zones précitées, vivants en France depuis moins de quatre ans et titulaires d’une carte de résident ou d’un statut de réfugié politique.

 
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Le 28 avril ouvre le Festival de Ciné Africain de Tarifa-Tanger (FCAT). La 20e édition revendique jusqu’au 7 mai la relation entre le Detroit de Gibraltar et la culture hispano-marrocaine, reprenant son activité des deux côtés du Detroit de Gibraltar. Le festival se considère comme « une référence des cinémas d’Afrique aussi bien dans le monde hispanophone qu’en Europe ».

Le Prix ellipse, décerné dans le domaine de l’art pour valoriser chaque année la création artistique d’un pays africain sur le territoire français, accueille jusqu’au 30 avril votre candidature. La troisième édition est consacrée au Togo. Le projet a pour but d’accompagner une prise de conscience collective sur l’environnement à travers l’art. L’appel à candidatures est ouvert à tous les artistes africains, entre 18 et 40 ans, résidant au Togo et aux Togolais résidant dans un autre pays du continent africain. Le lauréat bénéficiera d’une exposition à la foire AKAA, à Paris.

Le 30 avril est également la date limite pour envoyer une candidature pour la quatrième édition du prix littéraire Voix d’Afriques. Initié par les éditions JC Lattès, RFI et la Cité internationale des arts, ce prix littéraire est destiné à faire émerger les jeunes auteures et auteurs de langue française du continent africain. Ce concours d'écriture s’adresse à toute personne majeure et de moins de 30 ans n’ayant jamais été publiée et résidant dans un pays d’Afrique.

Jusqu’au 30 avril, le Berkeley Art Mueum and Pacific Film Archive (BAMPFA), l’un des principaux musées universitaires des États-Unis, présent Out of Africa. Cette sélection de photographies et d’installations explore le continent africain comme un site d'extraction, d'exploitation et de déplacement à des fins économiques. Les artistes William Kentridge, Richard Mosse et Doug Aitken évoquent l'extraction de la main-d'œuvre et des ressources naturelles en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo et en Namibie ; la photographe Carrie Mae Weems dépeint un centre historique de commerce au Mali, l’artiste britannique Steve McQueen offre une méditation sobre sur la violence raciste subie par des millions de personnes aux États-Unis.

L’exposition panafricaine itinérante Memoria : récits d’une autre Histoire, est accueillie actuellement au Musée National du Cameroun, à Yaoundé. Après les 40 000 visiteurs à Bordeaux et Abidjan, l’ancien Palais présidentiel camerounais, haut lieu de mémoire de l’histoire politique du pays, transformé en musée national en 1988, montre jusqu’au 31 juillet les œuvres d’art contemporain de 17 artistes africains et afro-descendants.  

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