Des
nouvelles de « Taab Yinga »
Après quelques mois de silence, nous vous donnons des
nouvelles de « Taab Yinga », l’association
qui travaille avec les enfants qui sont dans la rue.
Notre centre d’accueil pour jeunes
à Cissin
Il
y a une nouvelle affluence aux ateliers, grâce à de
nouveaux contacts pris dans la rue, pas très loin de notre
centre. Quatre matinées par semaine, nous accueillons une
trentaine de jeunes.
Actuellement, nous avons aussi quelques nouveaux au foyer, 5
exactement, car certains des anciens ont pu rejoindre leur
famille, ou ont choisi de nous quitter.
Reprendre contact avec la famille
La
saison des pluies a été l’occasion de faire
une expérience en proposant aux enfants et jeunes de
quitter le foyer pour aller séjourner en famille :
chez les parents, un oncle, un cousin… que ce soit à
Ouagadougou ou dans un village éloigné. Pour l’un
ou l’autre cela n’a pas été possible et
nous avons trouvé une solution de rechange grâce à
une autre association qui les a accueillis.
Dans l’ensemble, le séjour s’est bien passé
et depuis nous encourageons ceux dont la famille est proche à
garder le contact, espérant que peu à peu ils
pourront se réinsérer, et retrouver leur place.
Cela dépend évidemment des raisons premières
du départ, et du cas de chacun.
Un de nos animateurs a récemment fait réfléchir
le groupe des internes sur cette question, et il a demandé
à un des jeunes, un petit, de dessiner les membres de sa
famille. Il a dessiné ses frères, ses soeurs, les
grands parents… Il n’a pas dessiné les
parents. De quoi faire réfléchir sérieusement
à son cas.
La drogue
Beaucoup
de jeunes se droguent, la plupart du temps avec la dissolution
pour réparer les crevaisons de vélo. On en met dans
un chiffon et on respire… longuement, ce qui donne peu à
peu la sensation d’être au-dessus du monde, de planer…
d’oublier la situation difficile dans laquelle on vit. Une
jeune québécoise, Anouk, est venue faire un stage de
6 mois dans notre association et a pu rencontrer des jeunes à
la fois dans la rue et dans notre centre, pour essayer de les
faire sortir de cette impasse. Elle vient de terminer son stage,
et regrette qu’il ait été si court, car elle
commence maintenant à bien connaître la problématique
en jeu… et doit repartir pour d’autres cieux.
La détente :
Le
départ d’Anouk a été l’occasion
de faire une sortie commune au parc animalier de Ziniaré où
les enfants du foyer ont pu découvrir des animaux qu’ils
n’avaient jamais vus. Occasion aussi d’un repas pris
en commun dans un « maquis » : poulet
grillé, pain et coca-cola…
Et en ce moment, les enfants du centre sont en train de construire
la crèche de Noël…
Les ateliers :
Ils
fonctionnent toujours bien, et des visites de personnes venues
d’Europe ont été l’occasion pour nous de
faire une petite exposition dans la plus grande de nos salles,
afin de donner une idée de tout ce que nous produisons.
Nous avons offert à Brigitte, celle qui suit le projet pour
l’un des organismes qui nous financent, Chrétiens
pour le Sahel, un T-Shirt fabriqué par nos soins dans
l’atelier de sérigraphie, prolongation de l’atelier
batik.
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