Tchad: un premier bilan avant le dialogue national

 
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Au Tchad, le dialogue national promis par le chef de la transition Mahamat Idriss Déby se prépare toujours. © David Baché/RFI

Au Tchad, le dialogue national promis par le chef de la transition Mahamat Idriss Déby se prépare toujours.

Une délégation du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni) a fini sa mission à Paris, 14 novembre, où elle a rencontré la diaspora. Une autre délégation, la dernière, est à Khartoum. Les forces vives de la nation (partis politiques, société civile, chefs religieux…) ont donc été consultées. Au menu des débats : paix, cohésion nationale, justice, droit de l’homme ou encore sujets de société. Prochaine étape : convoquer le dialogue national. 

Avec notre correspondante à NdjamenaAurélie Bazzara-Kibangula

« Les débats ont été houleux, mais francs », explique l’un des membres du comité d’organisation du dialogue. Pendant deux semaines, dix délégations du comité ont sillonné le Tchad. Elles se sont rendues dans 10 des 23 provinces du pays, certaines ayant été regroupées pour des questions de budget.

Ces délégations ont aussi rencontré la diaspora en France, au Nigeria, au Sénégal et au Bénin. Partis politiques, société civile ou encore chefs religieux, beaucoup ont répondu présents à l’appel. Le grand absent de ces consultations est Wakit Tama, la coalition d'opposition et de la société civile conditionne sa participation à la modification de la charte de transition.

Reste maintenant à compiler les résultats de ces consultations. Ce travail sera fait à huis clos, mais le comité fait déjà savoir que des préoccupations sont récurrentes.  Parmi elles, la question du fédéralisme et celle du recrutement au sein de l’armée nationale. Le rapport final est attendu fin novembre. Le comité fixera ensuite la date du dialogue et la soumettra au gouvernement.

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