O Femme africaine Au lever du jour, tu puises l’eau au puits, dans le mortier, tu piles le mil en plein soleil, ton plat de tô réunit toute la maisonnée, tu tends la calebasse d’eau fraîche à l’étranger. Tu portes l’enfant en toi, tu donnes et protèges la vie en abondance, c’est ta fierté et ta joie. Les jours de fête, tu danses au rythme des tambours, tes parures et ton élégance font la merveille des jeunes gens. Nous aimons te voir arriver, portant la jarre de bière sur la tête, pour nous désaltérer et nous rendre joyeux. Tu pleures ton époux qui part au loin et tes fils qui tentent l’exode. Tu pleures tes enfants trop vite emportés par la maladie et la faim. O femme, avec résignation et patience tu portes les humiliations de ton peuple et les fardeaux de l’Afrique ! O ma soeur, tu m’humanises, tu m’apprends à aimer la vie, dans sa simplicité et sa profondeur, telle que Dieu nous l’offre. Juillet 2005, Père Yves Pauwels, Mafr |