Côte d'Ivoire: Ouattara annonce des mesures pour calmer la grogne

 
  
Le président ivoirien Alassane Ouattara, à son arrivée au palais présidentiel pour participer aux cérémonies du 1er-Mai, le 1er mai 2016.
© SIA KAMBOU / AFP

Par RFI Publié le 01-05-2016 Modifié le 01-05-2016 à 22:14

La Côte d’Ivoire célébrait elle aussi la Fête du Travail ce dimanche 1er mai. Une fois n’est pas coutume, c’est Alassane Ouattara et non son Premier ministre qui a présidé la cérémonie et fait face aux organisations syndicales. La parole du chef de l'Etat était très attendue, alors que ces dernières semaines la grogne sociale montait dans le pays, face à la cherté de la vie. Il a annoncé plusieurs mesures pour calmer le mécontentement.  

Dimanche 1er-Mai, Alassane Ouattara a fait face à des organisations syndicales très remontées. Le ton critique, les paroles parfois dures, les quatre confédérations ivoiriennes de travailleurs avaient en main de longues listes de revendications, écho du mécontentement social qui se fait entendre ces dernières semaines dans le pays.

Hausse du prix des fruits et légumes, absence de baisse des coûts du transport malgré celui de l’essence et surtout augmentation du prix de l’électricité, mesure qui cristallise la grogne ces derniers temps.

Un point sur lequel Alassane Ouattara a répondu aux attentes, en annonçant l’annulation pure et simple la dernière hausse du prix de l’électricité. « Nous avons découverts que certains abonnés ont connu une hausse plus élevée que celle initialement prévue, allant jusqu’à 30, 40 voire 50%. Cela est une injustice. L’augmentation de prix au-delà de 5% n’était pas ce que nous avions décidé. Cela est inadmissible. Donc j’ai décidé l’annulation pure et simple de l’augmentation de janvier 2016 », a-t-il déclaré.

Alassane Ouattara a également annoncé la fin du monopole de la distribution d’électricité et d’eau dans le pays, espérant ainsi faire baisser les prix.

Autre point de crispation depuis le début de l’année, la réforme du permis de conduire a été suspendue, afin qu’elle soit mieux réfléchie par le gouvernement.

Alassane Ouattara a enfin reconnu que les prix des fruits et légumes, et de l'attiéké ne cessait d'augmenter. Mais là, rien n'a été annoncé pour y remédier, la faute est notamment à la sécheresse, a-t-il dit.

« Est-ce que votre président est à votre écoute ? », a lancé pour conclure Alassane Ouattara. Ce sont des applaudissements qui lui ont répondu.

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