BURKINA FASO 5/12/2006 11.38 Après avoir passé son enfance dans un milieu rural au sein d’une grande famille africaine, Joseph Ki-Zerbo étudie au Burkina, au Mali et à la Sorbonne de Paris, où obtient une agrégation. Il enseigne dans ces pays ainsi qu’au Sénégal, où il écrit longtemps pour des journaux et des magazines de divers pays. Rentré dans son pays en 1960, il devient co-fondateur et président du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Après avoir fondé le principal parti d’opposition (l’Union progressiste voltaïque), entre 1972 et 1978, il dirige deux volumes de l’Histoire générale de l’Afrique publiée par l’Unesco (organisme de l’Onu pour l’éducation et la culture), obtenant la réputation de plus grand historien de l’Afrique. Avec l’arrivée de Thomas Sankara à la présidence (1983-1987), Ki-Zerbo doit quitter le pays et est condamné par contumace pour motifs politiques, tandis que sa bibliothèque contenant plus de 11.000 volumes est saccagée. Malgré les nombreux appels successifs de Sankara l’invitant à rentrer au pays, ce n’est qu’après la mort du jeune président que Ki-Zerbo fait son retour au Burkina. En 1997, il obtient le Prix Nobel alternatif pour ses recherches sur les modèles originaux de développement. Dans le cadre de sa militance pour les droits de l’Homme, il dirige le Collectif contre l’impunité, créé après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998. Historien et politicien, Ki-Zerbo est sans doute l’intellectuel africain qui a su le mieux associer la doctrine à l’action politique, s’engageant pour l’affirmation de la démocratie au Burkina et en Afrique. Ses livres sont un point de référence pour la connaissance de l’histoire africaine. Une veillée en sa mémoire se tiendra aujourd’hui ; il devrait être enterré jeudi dans son village natal de Toma, dans la province occidentale de Nayala. -----------------------------------------------------------------------------
BURKINA FASO 5/12/2006 13.38 Ki-Zerbo, raised in a rural and farming environment in a large African family, studied in Burkina, Mali and at the Sorbonne in Paris (France); he taught in the same nations and in Senegal, where he also worked for the railways, and wrote for several newspapers and magazines of various nations. After returning to his nation in 1960, he was co-founder and president of the African and Malagash Council for Secondary Education (CAMES). After founding the main opposition party, (Voltaic Progressivist Union), between 1972 and 1978 he was the scientific director of two volumes of the “General History of Africa” published by the UNESCO (UN Educational, Scientific and Cultural Organisation), officially obtaining the fame of greatest historian of Africa. When Thomas Sankara took power (1983-87), Ki-Zerbo was forced to leave his nation and was convicted in abstentia essentially for political motives, while his library of over 11,000 volumes was looted. Despite repeated calls by Sankara for his return to Burkina, he only returned after the death of the young president. In 1997 he was awarded the Alternative Nobel prize for his research on original models of development. In his efforts in favor of human rights, he served as director of the ‘Group against Impunity’, created after the assassination of the Burkinabe journalist Norbert Zongo in 1998. Ki-Zerbo was the African intellectual who was best able to associate political doctrine and action, engaged for the affirmation of democracy in Burkina Faso and all of Africa. His books are a point of reference of African history. Some wrote that just the name Ki-Zerbo is for many Africans and Africa a way to go to the source of ones identity. A vigil will be held today in his memory and he should be buried in his birth village of Toma, in the western province of Nayala. |