N’abandonnons pas le Sahel : nouvel appel de Mgr Kasteel

Voyage au Burkina Faso

ROME, Lundi 26 février 2007 (
ZENIT.org) – Du Burkina Faso, Mgr Karel Kasteel lance un nouvel appel à ne pas abandonner le Sahel, souligne Radio Vatican.

Le numéro deux du Conseil pontifical de la « Charité du pape », Cor Unum, a en effet tiré le signal d’alarme pour la situation alimentaire pour les populations africaines des 9 pays de la région sub-saharienne du Sahel : Burkina Faso, Cap Vert, Tchad, Gambie, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal.

Mgr Kasteel a en effet participé, la semaine dernière, à Ouagadougou, à la réunion annuelle de la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel, instituée en 1980 pour stimuler les aides pour lutter contre la désertification et la famine, de façon à ce que chacun puisse « vivre sur la terre qu’il habite ».

Pour Mgr Kasteel, les urgences sont d’abord la « survie », « parce qu’en raison des très grands changements climatiques, les populations ont beaucoup de mal à arracher leurs terres au désert, car le Sahara continue d’avancer ».

« Ils ont besoin de moyens, de recevoir des aides, insiste Mgr Kasteel. Et, en tenant compte du fait qu’il est très difficile de savoir utiliser les technologies modernes, ils ont aussi besoin de formation. C’est pourquoi la fondation attribue aussi des bourses d’études ».

« Depuis 27 ans, précise Mgr Kasteel, on a avant tout effectué un grand travail de « conscientisation ». Les pays du Sahel étaient peu connus lorsqu’ils sont devenus indépendants et la fondation a donc beaucoup fait pour faire connaître leurs besoins. Beaucoup d’aides sont arrivées grâce à la fondation, grâce aussi à la coopération italienne à l’étranger, et surtout grâce à la conférence épiscopale italienne, qui a été l’une des premières organisations à comprendre l’importance de la fondation et de son travail dans ces pays, à la fois comme moyen d’évangélisation, ou de pré-évangélisation, et comme instrument de l’amitié entre catholiques, musulmans, et les adeptes des religions traditionnelles, parce que la fondation a été voulue par le pape pour toutes les populations ».


Mgr Kasteel ajoute : « Je pense qu’il serait très beau en premier lieu de prier afin que ces populations n’aient plus à souffrir des terribles famines du passé. Il y en a encore eu une l’an dernier au Niger. Il y a quasi chaque année un risque de grande famine, de grand manque d’eau, ou d’autres problèmes graves. Donc, si quelqu’un peut adresser des aides financières à la fondation, il peut le faire en passant par Cor Unum ou directement à Ouagadougou. C’est une façon de réponde à l’appel de Jean-Paul II afin que tous les catholiques viennent en aide à ces personnes qui sont environ 120 millions, dans ces 9 pays ».
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