Mauritanie: 35 sénateurs dénoncent
un acharnement des autorités

Les leaders de l'opposition mauritanienne lors de leur manifestation contre le projet de révision constitutionnelle, le 7 mai 2016 (photo d'illustration).
© STR / AFP

En Mauritanie, après avoir voté contre la réforme constitutionnelle qui visait entre autres à supprimer le Sénat, il y a de cela un an, trente-cinq sénateurs dénoncent l'arrestation de l'un des leurs - officiellement pour des faits de corruption en lien avec un homme d'affaires mauritanien et opposant, en exil, Mohamed Bouamatou - et l'interdiction de voyager de douze autres.

Ces 35 frondeurs qui appartiennent aussi bien à l'opposition qu'au parti au pouvoir se considèrent toujours comme légitimes et ce, alors que le Sénat a finalement été supprimé à la faveur d'un référendum constitutionnel, en août dernier. Joint par RFI, Cheikh Sidi Hanena, sénateur frondeur de l'UPR, parti présidentiel, et président de ce Sénat fantoche revient sur ce bras de fer avec le pouvoir.

Pour nous, le Sénat existe et c’est une institution légale de Mauritanie.
Cheikh Sidi Hanena
18-03-2018 - Par Léa-Lisa Westerhoff

Sur les trente-cinq sénateurs qui avaient voté contre le projet de réforme constitutionnelle, comme Cheikh sidi Hanena, douze sont toujours sous contrôle judiciaire et un treizième est en prison, depuis trois mois.