Sommet de l’Union africaine en Mauritanie:
Moussa Faki Mahamat donne le coup d’envoi

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine.
© Flickr/CC/Chatham House/©Suzanne Plunkett 2017

En Mauritanie, à Nouakchott, où s’est ouvert ce jeudi matin, le conseil exécutif de l’Union africaine. Une réunion de deux jours qui réunit les ministres des Affaires étrangères du continent. L’occasion pour le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, de donner le « La » aux travaux des ministres. Ses deux priorités : la lutte contre la corruption et les réformes de l’UA.

Première priorité pour Moussa Faki Mahamat : éradiquer la corruption. « L’Afrique perd 50 milliards de dollars par an du fait des flux illicites », s’inquiète le président de la Commission de l’UA. Moussa Faki Mahamat prône une gestion exemplaire des finances de l’UA, fondée selon ses mots, « sur la reddition des comptes des plus transparentes ».

« Je m’engage à renforcer la gouvernance en interne de notre institution », insiste Moussa Faki Mahamat. Une phrase qui a toute son importance : on se souvient de la démission, il y a une dizaine de jours, d’un membre du conseil consultatif de lutte contre la corruption. Le Ghanéen Daniel Batidam, dans sa lettre du 8 juin dernier, dénonce la mauvaise gouvernance et des abus de pouvoir constatés au sein même de la Commission de l’Union africaine.

Autre préoccupation : les réformes de l’UA conduites par le président rwandais, Paul Kagamé. Moussa Faki Mahamat encourage les Etats à appliquer la taxe sur les produits importés, seule manière, selon lui, de financer l’institution qui dépend largement des donateurs étrangers. L’idée, c’est aussi d’encourager les Etats à adhérer à la zone de libre-échange sur le continent, de favoriser la libre circulation des personnes.

Deux programmes phares, surtout évoqués par Louise Mushikiwabo, qui assure la présidence du conseil exécutif de l’UA. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, qui est aussi en campagne pour diriger l’Organisation de la francophonie, veut « définir des relations gagnant-gagnant » entre l’Afrique et l’Europe.