Rébellion, fonctionnaires: au Tchad,
le discours de Déby pour la Tabaski

Le président tchadien Idriss Déby le 28 août 2017 à Paris.
© ludovic MARIN / AFP

La communauté musulmane du Tchad, qui représente plus de la moitié de la population du pays, a célébré ce 21 août la fête religieuse de l'Aïd el-Adha, également appelée Tabaski en Afrique de l'Ouest. Profitant des vœux que lui présentait le Conseil supérieur des affaires islamiques, le président Idriss Déby Itno a évoqué la crise sociale qui paralyse le pays et lancé un appel aux Tchadiens en rébellion contre son régime.

Dans sa réponse aux vœux que lui ont adressés les représentants du Conseil supérieur des affaires islamiques, le président tchadien Idriss Déby a rappelé qu’il travaillait tous les jours pour assurer la sécurité de la nation, et souhaité une réconciliation entre tous les fils du Tchad.

« Je voudrais, une fois de plus, demander à nos compatriotes qui hésitent encore à transcender le doute qui les habite et à rentrer au pays pour que nous contribuions ensemble à l’édification de la nouvelle citadelle, a déclaré le chef de l’Etat, qui s’exprimait en arabe. A ceux qui veulent continuer de s’accrocher à la rhétorique guerrière, je leur dis simplement que cette option est suicidaire et sans issue. Et cette époque de conquête du pouvoir par les armes est à jamais révolue. »

Idriss Déby a également évoqué la crise sociale qui paralyse les hôpitaux, les écoles et les administrations. Depuis plusieurs mois, le président appelle les syndicats à « prendre conscience des effets induits de la crise sociale. Les partenaires sociaux doivent prendre la vraie mesure des efforts que le gouvernement continue à consentir pour améliorer le quotidien des travailleurs. Toute attitude de surenchère comme celle que nous observons depuis quelques mois est contre-productive en matière de dialogue social. »