Burkina Faso: au lendemain d'une attaque,
la ville de Djibo reprend son souffle
Au Burkina Faso, au lendemain de l'attaque contre la brigade de gendarmerie de la ville de Djibo, dans la province du Soum, les commerces ont fermé leurs portes plus tôt que d'habitude. Les habitants vivent encore dans la peur. Les assaillants qui ont attaqué la gendarmerie ont tiré en l'air dans certains quartiers de la ville et même s'ils ont été repoussés par les forces de sécurité, les populations redoutent une autre attaque.
Au Burkina Faso, les habitants de la ville de Djibo, dans la province du Soum, sont découragés par l'attaque de leur brigade de gendarmerie ce 18 octobre. « Nous essayons de vivre », confie un habitant. Un fonctionnaire explique que seuls les plus courageux sont sortis de leur quartier car les tirs de la veille ont surpris beaucoup de personnes dehors.
Selon plusieurs habitants, les rumeurs persistantes faisaient cas d'un assaut contre une cible dans la ville la veille de l'attaque. « On a vécu d'abord l'attaque d'un poste avancé de la police à l'entrée de la ville un jour avant celle contre la gendarmerie », relate un commerçant.
Attaques nocturnes à moto
Les populations vivent désormais avec la peur et sont de plus inquiètes sur la situation à Djibo. Les écoles sont restées fermée et les élèves invités à rester chez eux jusqu'au lundi 22 octobre. Certains parents d'élèves réfléchissent déjà aux conditions de reprises des cours.
Avec la recrudescence des attaques, le gouverneur de la région avait interdit les déplacements à motos entre 19h et 5h le matin. Mais selon les habitants, cette mesure semble ne plus être respectée. Et les hommes armés qui mènent toutes les attaques se déplacent à moto pendant la nuit.