Burkina Faso: visite d’une délégation
de l’ONU pour évoquer l’insécurité

Des soldats burkinabè à l'entraînement, le 13 avril 2018 (illustration).
© ISSOUF SANOGO / AFP
 

La sécurité au centre d'une visite au Burkina Faso d'une délégation des Nations unies. Les représentants de l'ONU ont rencontré Zéphyrin Diabré, le chef de file de l'opposition, pour parler de l'insécurité, des activités jihadistes qui menacent les équilibres du pays et suscitent de grandes inquiétudes alors que présidentielle et législatives sont prévues dans un an. L'opposition n'a pas caché sa vive préoccupation et fait l'inventaire des entraves à une bonne tenue de ces élections.

Cette visite, qui réunit plusieurs agences du système des Nations unies, a pour objet de recueillir des informations sur la situation sécuritaire et ses conséquences humanitaires. Une délégation menée notamment par Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial du secrétaire général des de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

« Ce qui menace le Burkina Faso aujourd’hui, ce sont les violences, les défis sécuritaires qui ont créé dans l’immédiat une crise humanitaire assez grande. Deuxièmement, l’année 2020 s’approche et il est temps, aussi, de commencer des discussions, des échanges. Voir quelles sont les préoccupations de l’opposition », a déclaré Mohamed Ibn Chambas lors d’une rencontre avec la presse.

Et effectivement, les préoccupations de l’opposition concernent la situation sécuritaire inquiétante et les préparatifs des prochaines élections, selon Zéphirin Diabré : « Nous sommes inquiets de ce que seront les conséquences de la situation sécuritaire sur la tenue même des élections. Il faut donc que tout soit mis en œuvre pour qu’en 2020 quelqu’un ne vienne pas nous dire que c’est parce que les zones sont occupées qu’on ne pourra pas voter. »

Zéphirin Diabré a rappelé au représentant du secrétaire général des Nations unies que le nouveau Code électoral n’a fait l’objet d’aucun consensus avant « son imposition au forceps, par le parti au pouvoir et ses alliés » .Et tout cela pourrait saper la bonne marche des prochaines élections, toujours selon l’opposition.