Coronavirus au Togo: réouverture partielle des lieux de culte
Publié le :
Quatre mois après leur fermeture pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus, les églises et lieux de culte ont été autorisés à rouvrir depuis ce vendredi 17 juillet. Les mosquées ont d'abord accueilli les fidèles. Puis ce dimanche, le tour est venu pour les églises chrétiennes de retrouver leurs paroissiens. Mais certaines congrégations ont préféré s’abstenir.
Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé
À la paroisse Marie-Theotokos d’Agoenyive, François-Xavier célèbre cette deuxième messe sur les cinq prévues désormais chaque dimanche. Dans l’église, les places sont marquées pour s’asseoir. Pas plus de quatre personnes dans les bancs. Des dispositifs de lave-mains et savon liquide sont posés à toutes les entrées de l’église. Un comité de d’ordre veille à l’entrée pour rappeler le respect des mesures barrière, le port obligatoire des masques, ravitaille entre deux célébrations l’eau des lave-mains en aidant les fidèles.
À la fin de la célébration, le père François-Xavier, curé de la paroisse, rappelle les consignes durant cette période de pandémie. « À la sortie tout à l'heure, évitez les rassemblements. Les réunions d'association et mouvements sont suspendus. Évitez de vous serrer les mains, c'est interdit. »
À l’église méthodiste salem de Hanoukopé, le Pasteur Benjamin Gaba était, lui, très content de retrouver ses fidèles. « C'est une grande joie pour nous. Surtout avec cette maladie, on ne doit pas s'isoler quand même sur le plan spirituel. Seulement, on doit respecter les mesures barrière. La chaleur humaine est très importante. »
« Certains seront lésés »
C’est une réouverture partielle et progressive. Un quota fixe d’expérimentation est accordé à chaque obédience religieuse et par préfecture. Une disposition qui ne satisfait pas le conseil des ministères et églises charismatiques du Togo, qui a préféré s’abstenir. Pour son président Wolako Komi Deladem, il faut préserver la cohésion. « Nous voulons proner l'unité. Parce qu'en choisissant un seul lieu de culte jusqu'aux 39 préfectures, nous allons par ce fait diviser le conseil. Certains seront lésés. »
En attendant une réouverture généralisée, les cultes de nuit, les veillées de prières et les veillées funèbres sont interdits.