Eglise grecque orthodoxe à SfaxC’est vous le responsable de l’Eglise ?

C’est avec ces mots que la police tunisienne a contacté mon confrère Benoît. En effet, le toît de l´église grecque orthodoxe à Sfax (photo de gauche) venait de s’effondrer en plein après-midi, sans faire de victimes. La communauté catholique a prié dans cette église pendant quelques années. Mais il était difficile de faire comprendre à la police, par téléphone de surcroît, la différence entre catholique, orthodoxe, protestant, évangélique, etc.
Ce n’est pas la première fois que les divisions entre chrétiens sont source de méprise, de contre-témoignage même. A plus forte raison quand les disciples de Jésus sont minoritaires. C’est notre cas au Maghreb.
En cette période où la semaine de prière pour l’unité des chrétiens est présente dans nos esprits, je ne cesse de repenser à la question posée par le policier et je me demande si je prends au sérieux ma responsabilité de disciple de Jésus vivant au milieu de ses frères musulmans.
« Suis-je responsable de l’Église ? » et « Je me sens responsable de quelle Église ? » sont deux questions complémentaires. Quand elle s’effondre, au sens littéral ou au sens figuré, on peut choisir de renvoyer la balle, de se désintéresser (pour ne repenser à elle que lors de cérémonies bien à l’abri !). On peut aussi retrousser les manches, prendre sa part de travail, de générosité, de créativité, de cohérence, de prière, de service. Voilà ce que nous comptons faire en participant au Forum Social Mondial qui aura lieu en Tunisie en mars prochain !

Mais ce n’est pas un engagement ponctuel. Nous vous offrons les pages de notre Relais Pères Blancs Maghreb pour que vous y puisiez des énergies, des lumières, des idées pour votre vie de disciples de Jésus. Nous vous partageons simplement notre mission et notre vie de service et de fraternité. Ce n’est pas notre chasse gardée, mais une responsabilité que, dans cette partie de l’Afrique, l’Eglise nous a confiée.

José Maria Cantal Rivas pb Provincial


Tamanrasset, carrefour de la dignité

Mgr Claude Rault

« Tu es, Seigneur, le lot de mon coeur… » Vous connaissez ce cantique. Chanté par des voix africaines dans l’église de Tamanrasset, il m’a ramené à ce Negro Spiritual dont il a emprunté la musique, « Nobody knows the trouble I’ve seen… ». Mais bien plus que ce chant, c’est l’assemblée eucharistique elle-même qui m’a le plus marqué.

La majorité de l’assistance était composée de chrétiens migrants soit stabilisés dans cette grande ville du Sud algérien, soit en instance de départ vers le nord, toujours avec le risque d’une reconduite à la frontière. Ces chrétiens, hommes et femmes, ne sont pas venus à l’église pour demander quelque secours matériel, pour être pris en charge ou assistés. Ils sont venus prier, crier vers Dieu leurs espoirs et leurs détresses, comme le faisaient les esclaves des producteurs de coton d’Amérique. C’est dans cette assemblée presque quotidienne, à travers leurs chants de louange, leurs cris vers Dieu, qu’ils retrouvent et manifestent leur dignité d’hommes et de femmes. Ils ne peuvent l’exprimer ailleurs. Dans la rue, ils sont souvent agressés, sur leur lieu de travail, exploités, dans leurs ghettos, insécurisés. Ici, ils sont pleinement eux-mêmes : des enfants de Dieu, à qui ils demandent la protection et adressent leur merci.

Et si nos Eucharisties étaient vraiment des lieux ouverts où retrouver notre identité de fils et de filles du Très-Haut, où réentendre cette voix impérative de Pierre au mendiant de la porte du Temple : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas, mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, marche ! » (Ac 3,6) ? Nos amis migrants ont quitté leurs pays d’Afrique subsaharienne non par désir d’aventure (même si quelques-uns le font aussi avec cette intention), mais parce qu’ils ne voient pas d’autre issue que de quitter leur pays soit pour des raisons économiques, ce qui est le cas le plus fréquent, soit pour des raisons politiques. Se fiant à des réseaux mafieux, en général très bien organisés, après avoir souvent demandé l’assistance de leurs familles ou de leurs amis, ils ont pris la route sans trop savoir où les mènerait leur exode. Mais leur but est de rejoindre l’Europe de leurs rêves, afin d’y trouver de quoi vivre et faire vivre leur famille qui s’est sacrifiée pour eux. Dans la majorité des cas, progressivement dépouillés de tout, c’est la désillusion qui les attend. Après une première et périlleuse traversée du désert, ils échouent à Tamanrasset ou quelque autre ville du Sud. Il leur reste encore une autre longue route à parcourir, vers le Nord, pour enfin embarquer sur des esquifs surchargés vers une Europe qu’ils n’atteindront peut-être pas. Ce qui sauve beaucoup d’entre eux, c’est leur foi indéracinable. C’est aussi une solidarité souvent chèrement acquise, mais sans laquelle ils seraient irrémédiablement perdus. C’est enfin leur désir tenace d’atteindre leur but. Il leur est impossible de faire demi-tour : revenir chez les leurs les mains vides est impensable. Leur détermination est telle que rien ni personne ne peut les décourager. Même reconduits à la frontière dans des conditions parfois presque inhumaines, ils reviennent pour tenter l’aventure encore et encore. Le diocèse de Ghardaia

Nous devons tout faire pour rendre aux migrants leur dignité d’hommes et de femmes. Et il est heureux que nos assemblées puissent être des lieux d’accueil pour cela. Elles sont aussi le point de départ de solidarités et de prise en main par les migrants eux-mêmes de leur propre condition. Mais nous ne pouvons séparer ces préoccupations immédiates des graves problèmes économiques et sociaux. Comment ne pas ressentir un sentiment d’impuissance face à l’ampleur de ce phénomène ? Nous le savons, l’Europe après avoir fermé ses portes aux migrants, exporte son savoir faire sécuritaire. Nous sommes loin de l’aide au développement ! Réaffirmons sans cesse la primauté du respect des droits humains sur le contrôle des flux migratoires. Notre foi et nos convictions humaines les plus fortes nous invitent à humaniser la mondialisation. Cela veut dire, en amont, promouvoir d’autres politiques de développement et dénoncer les échanges commerciaux inégaux qui appauvrissent l’Afrique, et rendent inéluctables les migrations que nous connaissons.

+Claude, votre frère évêque de Ghardaïa.

(Carte avec les implantations catholiques au Sahara algérien)


Le dialogue de vie
pour le témoignage de l’Évangile

Mgr Paul DesfargesMgr. Paul Desfarges sj

Évêque de Constantine et Hippone - Algérie

Intervention au Synode sur la nouvelle Évangélisation

Chers frères évêques, frères et soeurs en Christ, je suis le représentant des évêques du Nord de l’Afrique, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye. La situation limite de nos Églises du Maghreb, très minoritaires, étrangères pour une très large majorité de ses

membres, Églises dans et pour des peuples musulmans, nous recentre sur l’essentiel : le dialogue de vie.

Nous aimons voir dans la scène de la Visitation le paradigme de la mission. Comme Marie, l’Église porte Celui qui la porte. Là où elle va, elle est précédée par l’Esprit qui est toujours le maître d’oeuvre de la rencontre. La mission n'est en rien une conquête. Nous sommes appelés sans cesse à un discernement exigeant pour demeurer serviteurs de l’oeuvre de l’Esprit Saint.

Nos Églises se font servantes du Royaume de Dieu. Celui-ci dépasse largement les frontières de l'Église qui sont celles de la Charité. Loin d’être une entreprise qui cherche à s'étendre, l’Église est témoin et servante de ce que Dieu fait dans l'humanité. Le témoin est d'abord celui qui reconnaît chez l'autre le travail de l'Esprit.

L’Église se fait ainsi écoute et contemplation des mirabilia Dei. L’Esprit lui donne de s’émerveiller de la foi de l’autre et des fruits qu’elle produit dans sa vie. La foi catholique assume tout ce qui est beau et vrai. Au Maghreb, l’Église vit beaucoup de l'expérience tellement bouleversante du Bienheureux Charles de Foucauld, qui a été remis sur L’Église catholique, fidèle à l’enseignement du Concile Vatican II, regarde les musulmans avec estime, eux qui rendent un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne, qui vénèrent Jésus comme prophète sans reconnaître toutefois sa divinité, et qui honorent Marie, sa mère virginale. Nous savons que la rencontre de l’islam et du christianisme a souvent pris la forme de la controverse doctrinale. Malheureusement, ces différences doctrinales ont servi de prétexte aux uns et aux autres pour justifier, au nom de la religion, des pratiques d’intolérance, de discrimination, de marginalisation et même de persécution.

Ecclesia in medio oriente n° 23 le chemin de Dieu par la rencontre de priants musulmans.

Pour nous, il n’y a pas de dialogue interreligieux sans dialogue de vie, et le dialogue de vie rejoint le dialogue de Dieu avec l’humanité. Ce dialogue de vie témoigne du salut à l’oeuvre ; il est médiation, ou sacrement, du salut de Dieu. Comme Dieu entre en dialogue pour s’offrir à la rencontre avec sa créature, ainsi l’Église s’offre à la rencontre. « Qui vous accueille m’accueille et accueille Celui qui m’a envoyé.» Dans et par le dialogue de la vie, une bonne nouvelle est déjà annoncée.

Dans un sourire, une poignée de main, le partage d’une tasse de café ou de thé, nous nous disons l’un à l’autre : je suis heureux de ta vie. Car l’Église ne porte pas seulement une Bonne Nouvelle sur Dieu, mais aussi une Bonne nouvelle sur l’homme. Ces rencontres sont la première évangélisation, car elles disent la Bonne Nouvelle de la fraternité universelle. Combien de musulmans ont été marqués par la rencontre d’un prêtre, d’une religieuse et aujourd’hui parfois par la rencontre d’un(e) collègue étudiant(e) subsaharien(ne), d'un cadre d'entreprise, ou d'un compagnon de travail, philippin, coréen ou autre, sur un chantier. De même, nombre de nos fidèles (expatriés, travailleurs des chantiers internationaux, étudiants subsahariens, migrants,…), une fois dépassées les aspérités, parfois rudes, des premiers temps de la rencontre avec des musulmans, font une expérience de renouvellement de leur vie de foi.

Ainsi le dialogue interreligieux, nous le vivons d’abord comme une rencontre d’humanité, une rencontre Diocèse de Constantine Hipponehumaine entre croyants : nous sommes assis, les uns et les autres, à une même table. Notre témoignage prend la forme du Lavement des Pieds. A l’intérieur de ce dialogue de vie, prennent place toute les autres formes de dialogue : dialogue spirituel, dialogue théologique, dialogue dans la collaboration à des tâches communes.

Nous ne pouvons taire cependant que le dialogue islamo-chrétien est aujourd’hui à l’épreuve. Il l’est à cause des courants fondamentalistes, et nous n’insistons pas sur ce point. Mais il nous faut évoquer aussi un autre lieu, à la fois de joie et de souffrance. Dans certains de nos pays, grâce nous est donnée d’accueillir quelques fidèles qui viennent de familles musulmanes. Ils étaient en général en questionnement intérieur depuis longtemps. Dans leur propre famille ces nouveaux disciples sont parfois rejetés ou obligés à une très grande discrétion. Avec le temps, ils découvrent cependant que leur histoire spirituelle avec Dieu a commencé avant leur conversion et que l’Esprit les a guidés à travers telle ou telle

personne musulmane de leur entourage qui incarnait des valeurs spirituelles et humaines. Ces disciples nous rappellent que le dialogue de vie est au coeur du témoignage de l’Évangile.

Comment ne pas souligner enfin l’inévitable passage par la Croix. La Croix se dresse quand l’Apôtre est refusé au moment où il aime le plus. Rencontrer la Croix fait partie du chemin de l’Apôtre. Le disciple n’est pas au-dessus du Maître.

              +Paul Desfarges

               Évêque de Constantine et Hippone

C’est à cause de Jésus que le chrétien est sensible à la dignité de la personne humaine et à la liberté religieuse qui en découle. C’est par amour pour Dieu et pour l’humanité, glorifiant ainsi la double nature du Christ et par goût de la vie éternelle, que les chrétiens ont construit des écoles, des hôpitaux et des institutions de toutes sortes où tous sont reçus sans discrimination aucune (cf. Mt 25, 31ss.).

C’est pour ces raisons que les chrétiens portent une attention particulière aux droits fondamentaux de la personne humaine. Affirmer pour autant que ces droits ne sont que des droits chrétiens de l’homme, n’est pas juste. Ils sont simplement des droits exigés par la dignité de toute personne humaine et de tout citoyen quels que soient ses origines, ses convictions religieuses et ses choix politiques.

Ecclesia in medio oriente n° 25


La communauté des Soeurs Blanches de Tunis.
« Je viens dans ta maison... »

la communauté des soeurs blanches à Tunis« …..Par Jésus Christ, Dieu nous associe à son oeuvre de création… » En congrégation, nous voulons bâtir le Royaume en nous engageant avec d’autres peuples, cultures, religions, ainsi que toute personne qui cherche à donner un sens à sa vie. Nous voulons vivre la solidarité, l’hospitalité dans la justice. En communauté, nous voulons accompagner comme Jésus avec les disciples d’Emmaüs, le peuple auquel nous avons été envoyées.

Toute la communauté : Sr Monique de la Chevrelière, Sr Thérèse Namakoma porte Jehanne sur son dos, Gaëlle avec son fils Raphaël dans les bras, Sr Franceline Hien, Charles, Sr Marie- Melikaet Sr Maria Hernández, rayonnent de joie.

Dans la ligne de la vision renouvelée de la Mission du Chapitre de 2011, notre communauté a fait récemment une nouvelle expérience de la « maison commune » avec un couple belge résidant au Canada. En effet, du 31 décembre 2011 au 15 juin 2012, nous avons accueilli à l’étage de la Maison d’Études, laissé vide depuis le départ de la communauté, Charles et Gaëlle DE BUCK avec leurs deux enfants : Jehanne, 2 ans et demi et Raphaël qui a atteint ses 8 mois ici. L’expérience a été belle et inattendue.

Les deux maisons sont à 30 pas l’une de l’autre. Nous avons vécu dans le respect réciproque, dans le partage spirituel, car Gaëlle et son bébé prenaient part à notre Eucharistie quotidienne et nous les avons invités, l’une ou l’autre fois à prier avec nous. La petite Jehanne s’est vite habituée et disait toujours en rencontrant l’une de nous : « Maintenant, je viens dans ta maison ». Et quand on lui disait que c’était l’heure de la prière, elle de répondre : « Je viens prier avec vous ».

Gaëlle, sa maman, a suivi les cours d’arabe tunisien donnés à la Maison d’Études. Le couple nous a invité à plusieurs reprises, ensemble avec leurs amis et connaissances pour un partage. Gaëlle a apprécié sa rencontre avec les musulmans et elle s’est vite introduite dans un groupe de dialogue islamo-chrétien. Dans le cadre de nos activités à la Maison d’Études, elle a aussi donné une conférence sur le sujet « Comment faire face à la fragilité ». Quant à Charles, il a été content des progrès qu’il a réalisés dans son étude de la langue arabe. À travers l’accueil de Charles et Gaëlle chez eux à l’étage, d’autres personnes en dehors des étudiants des cours d’arabe, ont fréquenté la maison en élargissant ainsi l’espace de la « maison commune ».

Bâtir cette maison commune se concrétise dans notre vécu. Insérées dans une société de croyants où Photo prise lors d'une invitationcertains aspects de leurs pratiques et de leur mode de vie ont une saveur évangélique, nous nous sentons naturellement portées à construire cette maison commune car « ceux qui nous accueillent, accueillent Celui qui nous a envoyées ». Le partage de deux amies tunisiennes exposant dans la confiance leur témoignage de foi musulmane dans le cercle des relations de la Maison d’Études nous encourage dans cette voie.

Toujours dans cet esprit, celles d’entre nous qui ont une activité en institution ont expérimenté cette collaboration avec leur équipe de travail comme une façon de vivre dans la maison commune où chacune est acceptée selon sa personnalité. Monique fait communauté avec son équipe à la bibliothèque « Centre d’Études de Carthage », de même que Melika avec les frères Marianistes au collège. Plongeant nos racines dans notre appartenance SMNDA, nous savons que chacune de nous est ici parce que saisie par le Christ pour sa mission et envoyée par la Congrégation. Notre OUI à être là, comme des témoins de l’Amour, et notre engagement à vivre l’amitié avec ce peuple, exprime ce sens d’appartenance à la congrégation et à la « maison commune ».

La communauté de Tunis Raspail,

Photo : Lors d’une invitation sur la terrasse. Sr Franceline Hien assise à même le sol tenant un bébé.


Forum :photo prise lors du forum
« Une semaine dans l’Afrique : quel avenir ? »

Ce Forum a réuni, à Sfax, les étudiants et stagiaires de la section Sud de la JCAT5 et de la section du SAHEL. Cet événement était aussi ouvert aux Tunisiens. Cette réunion a été organisée par un comité formé par des représentants des associations des étudiants à Sfax avec l’accompagnement des Pères Blancs de Sfax, et des prêtres diocésains P. Nicolas, P. Jean Marcel et P. Gabriel.

5 Jeunesse Chrétienne Africaine en Tunisie.

Le programme de quatre jours était structuré de la manière suivante : conférence, questions des participants et réponses du conférencier. Carrefour, mise en commun et partage de repas. Le cinquième jour était consacré au bilan de toute la session. En moyenne, il y avait 60 participants durant ces 5 jours. Une session de ce genre a eu le mérite de jouer le rôle d’éveilleur de conscience et s’est uni à toutes les initiatives de réflexions sur le développement de l’Afrique.

Quatre sous-thèmes ont été développés durant les quatre premiers jours.

Le premier jour : « La jeunesse africaine face aux défis économiques et sociaux du continent » présenté par professeur SEYNI MOUSTAPHA.

Le deuxième jour : « L’auto-emploi et développement social ». Cette conférence a été donnée par Dr MOHSEN HENI et Prof RIDHA GUERMAZI.

Le troisième jour : « Que faire pour promouvoir les cultures africaines ? » Conférence donnée par le Frère BADIATA ALBERT.

Le quatrième jour : « les effets de l’usage intensif d’Internet sur le développement personnel». Le conférencier était le Père MARC LEONARD pb.

La conscience qu’est-ce que c’est ? Joseph Ki Zerbo y répond en quelques lignes : « C’est une réflexion à un second degré. Ce n’est pas seulement la compréhension d’un phénomène, son analyse. C’est le fait d’assumer des événements et de les classer non seulement dans l’ordre de la compréhension intellectuelle, mais dans l’ordre éthique du devoir, de l’admissible et de l’inadmissible, du légitimJonathan Bahago lors du forume et de l’illégitime : pas seulement la légalité, mais la légitimité ».

Ce forum a touché des points sensibles et importants pour un avenir meilleur de l’Afrique : la responsabilité des jeunes face aux défis économiques
et sociaux du continent, la création d’emploi, la promotion des cultures africaines et le bon usage des moyens de communication. Comme dit la pensée dogon du Mali : « Il n’y a pas de musique avec un seul son ; il faut différents sons pour donner l’harmonie à la musique ». Ensemble nous construisons une meilleure Afrique. L’Afrique, c’est maintenant et c’est nous. Souvenons-nous de la tradition orale africaine d’après Joseph Ki Zerbo ; «On ne peut pas coiffer quelqu’un en son absence » qui veux dire ; personne ne peut se substituer à moi-même sauf si je me laisse faire.

                P. Jonathan BAHAGO (photo), PB P. Benoît MWANA, PB

Pour une version complète du  bulletin "Relais PB Maghreb" de février 2013, et pour ceux qui ont une bonne connexion internet, aller sur le site mafrome.org
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