Côte d’Ivoire : les candidatures de Ouattara et Bédié retenues, celles de Gbagbo et Soro rejetées
Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, candidats à la présidentielle d'octobre 2020.
© Photomontage/ Photos : Vincent Fournier pour JA ; Michel Euler/AP/SIPA
La liste des candidats retenus pour participer à la présidentielle d’octobre est désormais connue. Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Kouadio Konan Bertin et Pascal Affi N’Guessan sont en lice. Les dossiers de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Marcel Amon Tanoh et Albert Mabri Toikeusse ont en revanche été rejetés par le Conseil constitutionnel.
Les Sages ont rendu leur verdict. Lundi 14 septembre, Mamadou Koné, le président du Conseil constitutionnel, a dévoilé la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle, dont le premier tour se tiendra le 31 octobre.
Ont été déclarés éligibles Alassane Ouattara, qui briguera un troisième mandat lors de ce scrutin, Pascal Affi Nguessan, Henri Konan Bédié, et Kouadio Konan Bertin.
Outre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), a, selon les Sages, lui aussi rempli les conditions concernant le nombre de parrainages et sa candidature répond à l’ensemble des critères.
Pascal Affi Nguessan, le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) officiellement reconnu (la frange qui n’est pas restée fidèle à Laurent Gbagbo), « remplit toutes les conditions légales », a déclaré Mamadou Koné.
Kouadio Konan Bertin a, lui aussi, vu sa candidature validée par le Conseil constitutionnel.
Gbagbo et Soro écartés
Parmi les principaux recalés figurent, sans surprise, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Leurs candidatures ont été invalidées car ils ont tous les deux été radiés des listes électorales après avoir été condamnés par la justice ivoirienne.
Laurent Gbagbo, l’ancien président et fondateur du FPI, qui réside à Bruxelles en attendant la fin de sa procédure devant la Cour pénale internationale (CPI), a été condamné par contumace par la justice ivoirienne à vingt ans de prison dans l’affaire du casse de la BCEAO. En outre, sa déclaration de candidature n’était pas signée de son nom et, selon les Sages, la signature de son mandataire n’a pas été authentifiée.
Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale et ancien allié de Ouattara, a pour sa part été condamné en avril à vingt de prison pour recel de deniers publics détournés et blanchiment de capitaux.
Enfin, les Sages ont prononcé l’invalidation des candidatures de Marcel Amon Tanoh, Albert Mabri Toikeusse ainsi que celle Mamadou Koulibaly en raison du manque de parrainages.