Le père Jean RonayetteC'est déjà une tradition de plusieurs années que les familles des missionnaires d'Afrique se retrouvent pour une journée d'amitié le dernier dimanche du mois de juin.

Cette année la date du 30 juin a donc été retenue. Les années précédentes les familles se retrouvaient à Samagan, mais cela avait quelques inconvénients, tous devaient se rendre sur place. Maintenant que nous avons un bel espace au secteur 25 nous pouvons y accueillir les familles pour la joie de tous.

Après un temps de salutation et de retrouvailles la rencontre a commencé à 9 heures, par le témoignage du Père Gaétan Tiendrébeogo, ordonné en 2010 c'était son premier congé en famille et au pays. Après un chant il a donné un titre à son témoignage celui "d'un missionnaire errant", ce que nous avons tous compris par la suite. La lecture de l'appel d'Abram qui partit à l'appel de Dieu sans savoir où il allait, (Gn 12) a donné un sens à son "errance" pour sa première nomination.

Mais avant Gaetan nous a rappelé tous les noms des missionnaires d'Afrique originaire de la PAO (Province d'Afrique Occidentale) et leur pays de mission. Il s'est appuyé pour cela sur une grande carte d'Afrique où tous les lieux de miCarte d'Afrique et photosssion de nos frères étaient indiqués.

Puis il nous a rappelé les différentes étapes de sa formation. La maison Lavigerie à Ouagadougou, l'année spirituelle à Kasama, son stage apostolique au Soudan dans les année 2004-2006, puis sa théologie à Jérusalem, ce qui lui permet de mettre en pratique son arabe. Après son ordination c'est à Khartoum qu'il est nommé. Mais auparavant il lui faut obtenir un visa. Entre son stage et le temps de sa nomination la situation politique a changé; le sud Soudan a eu son indépendance et aux yeux de l'administration du Soudan, les chrétiens qui se trouvaient à Khartoum sont partis dans le sud et donc il n'y a plus nécessité d'une présence missionnaire au nord. Sans doute pour cette raison la demande d'un visa est à l'étude, mais elle prend plus de temps.

Ce temps d'attente va durer jusqu'à ce jour. Nommé à Khartoum, il doit faire une année au Caire pour l'apprentissage de l'arabe classique. Notre missionnaire connaissait l'arabe parlé au Soudan ou un peu celui de la Palestine. Avec cette année de formation Gaétan a pu s'engager plus profondeIntervention du Père Gaétan Tiendrebeogoment dans l'étude de l'arabe, dans la rencontre avec les croyants de l'islam et l'œcuménisme surtout avec les coptes, il est toujours en attende d'un visa. Le Missionnaire ne peut pas rester inactif et comme il n'y a qu'un seul prêtre dans la maison de formation d'Arusha il lui est proposé de rejoindre cette maison jusqu'au moment où il aura son visa. Juin 2012, la maison d'Arusha est destinée à accueillir un troisième noviciat avec une équipe. Ses responsables lui proposent de rejoindre Jinja en Ouganda pour renforcer l'équipe des formateurs. Et donc pour cette troisième année de mission notre Gaétan "errant" se retrouve dans un troisième pays : après Le Caire en Egypte, Arusha en Tanzanie, c'est Jinja en Ouganda.

Abram partit ne sachant où il allait pour le pays que le Seigneur lui indiquerait. L'essentiel était la promesse qu'il avait reçu du Seigneur. Gaétan s'appuie sur cette même promesse sachant qu'elle est toujours vraie. Et pour la suite, il s'en remet à l'Esprit à travers la décision de ses responsables

Emmanuel Noufe à gauche

Après ce beau témoignage un moment de détente était nécessaire, occasion de rafraîchir nos gorges. A la reprise les questions des uns et des autres ne manquaient pas, mais Gaétan a voulu aussi laisser la parole au Père Emmanuel Noufé, ordonné lui aussi en 2010 et qui vient de faire son premier séjour à Bunia en République Démocratique du Congo. Sa mission se trouve dans l'est du pays, zone où sévissent encore plusieurs groupes armés. Dans ces situations ce sont toujours les plus petits qui sont les victimes. Lorsqu'un groupe armée était annoncé ce sont les femmes, les enfants qui quittent les villages pour se réfugier dans la forêt emportant avec eux tout le petit bétail et la volaille pour qu'ils échappent au pillage. Les missionnaires sont protégés par la population, mais le climat est difficile pour tous : les missionnaires sachant qu'ils ne peuvent soulager toutes les souffrances que les gens endurent si ce n'est de demeurer au milieu d'eux et de prier ensemble pour que tous demeurent dans la foi chrétienne au milieu des multiples épreuves. La prière des psaumes dans la détresse prennent alors un sens très fort.

Vers midi tous le groupe se dirige vers notre chapelle pour célébrer ensemble l'Eucharisite. Gaétan quiLa célébration eucharistique préside nous fait remarquer que les textes du jour conviennent très bien à ce que nous avons partagé dans la matinée. C'est le Seigneur qui appelle et l'appelé est invité à quitter sa famille non pas pour la renier, mais pour être disponible à tous ceux vers qui il est envoyé.

Après l'eucharistie le groupe s'est dirigé sous l'apatam du centre Badenya où nous avons partagé très fraternellement ce que chacun avait apporté.

A l'issue de la rencontre Aristide Sawadogo (le président) et madame Irène Nadié (trésorière) ont invité chacun à se présenter avant de se remercier mutuellement de la participation de tous.

La famille d'Emmanuel Noufe

 

 

Les confrères dont les familles étaient présentes :

Timothée Bationo, Guy Sawadogo, Gaétan Tiendrébéogo, Serge Traoré, Emmanuel Noufé, Patrice Bélem, Michel Ouédraogo, Sosthène Palm, Noël Kindo.