Chemin de Croix 2021
« Les ombres d’un monde fermé »
Introduction
L’éclatement de « la pandémie de la Covid-19 a mis à nu nos fausses certitudes » en montrant une certaine « incapacité d’agir ensemble » (FT 7) et en oubliant que nous naviguons « dans le même bateau, où le mal de l’un porte préjudice à tout le monde » (FT 32).
Les stations de ce Chemin de Croix reprennent les réflexions de l’encyclique FRATELLI TUTTI. Le premier chapitre « Les ombres d’un monde fermé » dirige notre « attention sur certaines tendances du monde actuel qui entravent la promotion de la fraternité universelle » (FT 9).
Prions et méditons ensemble. Laissons-nous interpeller et guider par Jésus, le Nazaréen, l’ami et le frère, le serviteur souffrant, le crucifié, le Christ.
1re station : Jésus est condamné à mort
« C’était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : “Voici votre roi.” Alors ils crièrent : “À mort ! À mort ! Crucifie-le !” Pilate leur dit : “Vais-je crucifier votre roi ?” Les chefs des prêtres répondirent : “Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur.” Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié, et ils se saisirent de lui. » Jn 19, 14-16 Commentaire Jésus, le prophète de Nazareth, est devenu victime de conflits d’intérêts politiques et religieux, victime de la manipulation et du fanatisme religieux. Et la foule s’est laissé entraîner, endoctriner et manipuler. |
Réflexion
Il faut reconnaître que les fanatismes qui conduisent à détruire les autres sont également le fait de personnes religieuses, sans exclure les chrétiens, qui « peuvent faire partie des réseaux de violence verbale sur Internet et à travers les différents forums ou espaces d’échange digital. Même dans des milieux catholiques, on peut dépasser les limites, on a coutume de banaliser la diffamation et la calomnie ; toute éthique ainsi que tout respect de la renommée d’autrui semblent évacués ». Qu’apporte-t-on ainsi à la fraternité que le Père commun nous propose ? (FT 46).
Prions
O Jésus, éveille notre conscience et notre vigilance à l’égard de toutes les tendances idéologiques haineuses qui manipulent et qui cherchent à diviser et séparer les êtres humains.
2e station : Jésus est chargé de sa croix
Commentaire Jésus courbé, plié et ployé, porte sa croix. Avec lui et sur lui, il porte aussi le fardeau et la souffrance de toutes les personnes marginalisées et exclues. |
Réflexion
Certaines parties de l’humanité semblent mériter d’être sacrifiées par une sélection qui favorise une catégorie d’hommes jugés dignes de vivre sans restriction. Au fond, « les personnes ne sont plus perçues comme une valeur fondamentale à respecter et à protéger, surtout celles qui sont pauvres ou avec un handicap, si elles “ne servent pas encore” – comme les enfants à naître –, ou “ne servent plus” – comme les personnes âgées. Nous sommes devenus insensibles à toute forme de gaspillage, à commencer par le gaspillage alimentaire, qui est parmi les plus déplorables » (FT 18).
… « Ce ne sont pas seulement la nourriture ou les biens superflus qui sont objet de déchet, mais souvent les êtres humains eux-mêmes » (FT 19).
Prions
Ô Jésus, tant de personnes aujourd’hui sont écrasées par les fardeaux lourds de la vie quotidienne. Elles souffrent de l’exploitation, de l’exclusion et de la marginalisation. Rends-nous alertes aux signes d’exclusion et soutiens nos efforts en faveur de l’inclusion de toutes les personnes sans exception.
3e station : Jésus tombe pour la première fois
« Ce sont nos souffrances qu'il a portées, ce sont nos douleurs qu'il a supportées » Is 53, 4 Commentaire La croix est lourde. Elle meurtrit Jésus qui tombe sous son poids. C’est aussi ce poids insupportable de la souffrance que subissent les esclaves du 21ème siècle et toutes les victimes de la traite des êtres humains. |
Réflexion
Aujourd’hui comme hier, à la racine de l’esclavage, il y a une conception de la personne humaine qui admet la possibilité de la traiter comme un objet. […] La personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, par la force, par la tromperie ou encore par la contrainte physique ou psychologique, est privée de sa liberté, commercialisée, réduite à être la propriété de quelqu’un ; elle est traitée comme un moyen et non comme une fin »... L’aberration n’a pas de limites quand des femmes sont malmenées, puis forcées à avorter ; l’abomination va jusqu’à la séquestration en vue du trafic d’organes. Cela fait de la traite des personnes et des autres formes actuelles d’esclavage un problème mondial qui doit être pris au sérieux par l’humanité dans son ensemble car « comme les organisations criminelles utilisent des réseaux globaux pour atteindre leurs objectifs, de même l’engagement pour vaincre ce phénomène requiert un effort commun et tout autant global de la part des divers acteurs qui composent la société » (FT 24).
Prions
Ô Jésus, sois la force et le soutien de toutes les personnes victimes de la traite humaine. Montre-nous des chemins pour vivre la solidarité avec les victimes.
4e station : Jésus rencontre Marie sa mère
Syméon dit à Marie sa mère : « Ton fils est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté… et toi-même, un glaive te transpercera l’âme. » Lc 2,34-35 Commentaire Dans la vie publique de Jésus, les femmes ont eu une place importante : des femmes ont été guéries de leur maladie ; elles ont écouté la parole de Jésus ; elles l’ont suivi comme disciples ; elles l’ont défié ; elles ont souffert avec lui ; elles ont témoigné de la Bonne Nouvelle. |
Réflexion
De même, l’organisation des sociétés dans le monde entier est loin de refléter clairement le fait que les femmes ont exactement la même dignité et les mêmes droits que les hommes. On affirme une chose par la parole, mais les décisions et la réalité livrent à cor et à cri un autre message. C’est un fait, « doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence, parce que, souvent, elles se trouvent avec de plus faibles possibilités de défendre leurs droits » (FT 23).
Prions
O Jésus, sur le chemin de la croix, ta mère t’a accompagné. Son cœur était transpercé de chagrin. C’est ce même chagrin que vivent tant de femmes aujourd’hui qui souffrent de situations d’exclusion, de maltraitance et de violence. Trace-nous les chemins à parcourir pour la transformation et le développement intégral de tous et de toutes.
5e station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
« Pendant qu’ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. » Lc 23, 26 Commentaire Simon de Cyrène a aidé Jésus à porter la croix. Son exemple et son témoignage nous parlent et nous interpellent à soutenir ceux et celles qui souffrent des causes et des conséquences de la migration. |
Réflexion
Les migrants ne sont pas jugés assez dignes pour participer à la vie sociale… On montre qu’ils sont considérés comme des personnes ayant moins de valeur, moins d’importance, dotées de moins d’humanité. Il est inacceptable que les chrétiens partagent cette mentalité et ces attitudes, faisant parfois prévaloir certaines préférences politiques sur les convictions profondes de leur foi : la dignité inaliénable de chaque personne humaine indépendamment de son origine, de sa couleur ou de sa religion, et la loi suprême de l’amour fraternel (FT 39).
« Les migrations constitueront un élément fondamental de l’avenir du monde ». Mais, de nos jours, elles doivent compter avec la « perte du ‘‘sens de la responsabilité fraternelle’’, sur lequel est basé toute société civile » (FT 40). … c’est quand [les doutes et les craintes] conditionnent notre façon de penser et d’agir au point de nous rendre intolérants, fermés, et peut-être même – sans nous en rendre compte – racistes. Ainsi, la peur nous prive du désir et de la capacité de rencontrer l’autre » (FT 41).
Prions
Eveille, Seigneur, notre sensibilité et notre responsabilité à l’égard des migrants qui souffrent. Que l’exemple de Simon de Cyrène nous incite à mettre en pratique des moyens et des actions pour accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants.
6e station : Une femme essuie le visage de Jésus
« Il n'avait ni aspect, ni présence pour attirer nos regards. Méprisé et abandonné de tous, homme de douleurs, semblable au lépreux dont on se détourne. » Is 53, 2-3 Commentaire Véronique ne reste pas à distance. Elle s’approche de Jésus. Elle cherche la rencontre face à face avec Jésus. Par un geste concret elle soulage sa souffrance. Avec un linge elle essuie la face de Jésus : Quelle douceur ! Quelle bonté ! |
Réflexion
Prisonniers de la virtualité, nous avons perdu le goût et la saveur du réel. La douleur, l’incertitude, la peur et la conscience des limites de chacun, que la pandémie a suscitées, appellent à repenser nos modes de vie, nos relations, l’organisation de nos sociétés et surtout le sens de notre existence (FT 33).
Des gestes physiques, des expressions du visage, des silences, le langage corporel, voire du parfum, le tremblement des mains, le rougissement, la transpiration sont nécessaires, car tout cela parle et fait partie de la communication humaine. Les relations virtuelles … ne construisent pas vraiment un ‘‘nous’’ mais d’ordinaire dissimulent et amplifient le même individualisme qui se manifeste dans la xénophobie et le mépris des faibles. La connexion numérique ne suffit pas pour construire des ponts, elle ne suffit pas pour unir l’humanité (FT43).
Prions
O Jésus, Véronique a essuyé ton visage, par amour et compassion. Que ce même amour et cette compassion nous rendent présents auprès des malades, des personnes isolées, attristées et abandonnées pour apporter la consolation et l’espérance.
7e station : Jésus tombe pour la deuxième fois
« Brutalisé, il s’humilie ; il n'ouvre pas la bouche, comme un agneau traîné à l'abattoir, comme une brebis devant ceux qui la tondent : elle est muette » Is 53,7 Commentaire Les Droits humains ne sont pas toujours respectés, la dignité humaine est souvent bafouée. Des personnes sont brutalisées, maltraitées, humiliées, ignorées sans défense, sans pouvoir recourir à leurs droits fondamentaux. Et le monde reste muet. |
Réflexion
On s’aperçoit bien des fois que, de fait, les droits humains ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Le respect de ces droits « est […] une condition préalable au développement même du pays, qu’il soit social ou économique. Quand la dignité de l’homme est respectée et que ses droits sont reconnus et garantis, fleurissent aussi la créativité et l’esprit d’initiative ; la personnalité humaine peut déployer ses multiples initiatives en faveur du bien commun » … De nombreuses formes d’injustice persistent aujourd’hui dans le monde, alimentées par des visions anthropologiques réductrices et par un modèle économique fondé sur le profit, qui n’hésite pas à exploiter, à exclure et même à tuer l’homme. Alors qu’une partie de l’humanité vit dans l’opulence, une autre partie voit sa dignité méconnue, méprisée ou piétinée et ses droits fondamentaux ignorés ou violés ». Qu’est-ce que cela signifie quant à l’égalité des droits fondée sur la même dignité humaine ? (FT 22).
Prions
O Jésus, tant de personnes subissent des injustices et ne savent pas comment se défendre. Nous prions pour celles-ci afin qu’elles puissent trouver les supports juridiques nécessaires grâce à des organismes locaux, nationaux et internationaux.
8e station : Jésus console les femmes de Jérusalem
« Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : “Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité ! » Lc 23, 27-29 Commentaire Subissant des coups mortels, Jésus rencontre des femmes qui pleurent. Cette rencontre est pleine d’affection humaine. Personne ne reste indifférente. Elles vivent la souffrance. Elles sentent la douleur. Elles sont faites de la même chair humaine. |
Réflexion
Dans le monde d’aujourd’hui, les sentiments d’appartenance à la même humanité s’affaiblissent et le rêve de construire ensemble la justice ainsi que la paix semble être une utopie d’un autre temps. Nous voyons comment règne une indifférence commode, froide et globalisée, née d’une profonde déception qui se cache derrière le leurre d’une illusion : croire que nous pouvons être tout-puissants et oublier que nous sommes tous dans le même bateau… L’isolement et le repli sur soi ou sur ses propres intérêts ne sont jamais la voie à suivre pour redonner l’espérance et opérer un renouvellement, mais c’est la proximité, c’est la culture de la rencontre. Isolement non, proximité oui. Culture de l’affrontement non, culture de la rencontre, oui » (FT 30).
Prions
O Jésus, garde la flamme d’humanité brûlante en nous, cette flamme de l'affection et de la bonté, de la compassion et de l’empathie, les uns pour les autres.
9e station : Jésus tombe pour la troisième fois
Jésus nous a dit : « Celui qui aime sa vie la perd, et celui qui cesse de s'y attacher en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu'un veut me servir, qu'il se mette à ma suite, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. » Jn 12, 25-26 Commentaire Jésus a franchi les barrières en rencontrant la femme Syro-phénicienne, la Samaritaine, les exclus de la société. Il a donné un témoignage en luttant contre la polarisation et la séparation basées sur les différences culturelles, ethniques, sociales et politiques. |
Réflexion
De nouvelles barrières sont créées pour l’auto-préservation, de sorte que le monde cesse d’exister et que seul existe ‘‘mon’’ monde, au point que beaucoup de personnes cessent d’être considérées comme des êtres humains ayant une dignité inaliénable et deviennent seulement ‘‘eux’’. Réapparaît « la tentation de créer une culture de murs, d’élever des murs, des murs dans le cœur, des murs érigés sur la terre pour éviter cette rencontre avec d’autres cultures, avec d’autres personnes. Et quiconque élève un mur, quiconque construit un mur, finira par être un esclave dans les murs qu’il a construits, privé d’horizons. Il lui manque, en effet, l’altérité » (FT 27).
Prions
O Jésus, malgré le risque d’être mal compris et malmené par les leaders politiques et religieux, tu as eu le courage de détruire les multiples barrières qui séparent les êtres humains. Aide-nous à construire des ponts qui permettent les rencontres fraternelles.
10e station : Jésus est dépouillé de ses vêtements
« Les soldats prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : “Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura.” Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : “Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement.” C’est bien ce que firent les soldats. » Jn 19, 23-24 Commentaire Jésus est mis à nu. Il est dépouillé, complètement, comme un vrai pauvre qui ne possède plus rien. Tout est fait pour le déshumaniser, pour qu’il perde son estime, son respect, sa dignité, son âme. Ainsi, en est-il pour tant de personnes aujourd’hui dans le monde qui sont mise à nu, dépouillées de leur richesses culturelles et socio-économiques, et opprimées. |
Réflexion
Certains pays économiquement prospères se présentent comme des modèles culturels pour ceux qui sont moins développés, au lieu d’œuvrer pour que chaque pays croisse à sa propre manière, afin de développer ses capacités à innover à partir des valeurs de sa culture (FT 51).
Détruire l’estime de soi chez quelqu’un est un moyen facile de le dominer. Derrière ces tendances visant à uniformiser le monde, émergent des intérêts de pouvoir qui profitent d’une faible estime de soi chez les personnes, tout en essayant de créer une nouvelle culture à travers les médias et les réseaux, au service des plus puissants (FT 52).
On oublie qu’« il n’y a pas pire aliénation que de faire l’expérience de ne pas avoir de racines, de n’appartenir à personne » (FT 53).
Prions
O Seigneur, l’humanité a été créée à ton image et à ta ressemblance. Dans la diversité des êtres humains, des ethnies, des sociétés et des cultures, nous voyons semée la vocation à former une famille humaine composée de frères et de sœurs. Aide-nous à vivre ensemble dans l’harmonie et dans la paix sans que nous ayons besoin d’être tous pareils !
11e station : Jésus est cloué sur la croix
« Lorsqu’on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : “Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Lc 23, 33-34 Commentaire Jésus a subi la violence. Les gens criaient sur lui, ils se moquaient de lui. Ses bras et ses pieds ont été percés et cloués sur le bois. Malgré sa souffrance, il continue à prêcher le pardon. |
Réflexion
Les guerres, les violences, les persécutions pour des raisons raciales ou religieuses, et tant d’atteintes à la dignité humaine sont vues de différentes manières selon qu’elles conviennent ou non à certains intérêts, fondamentalement économiques… Ces situations de violence se multiplient « douloureusement en de nombreuses régions du monde, au point de prendre les traits de ce qu’on pourrait appeler une ‘‘troisième guerre mondiale par morceaux’’» (FT 25).
Prions
Seigneur Jésus, à l’heure de ta mort, tes bras sont grand ouverts pour nous accueillir et nous offrir ton pardon. Apprends-nous à pardonner comme tu nous pardonnes. Apprends-nous à nous réconcilier. Apprends-nous à casser la spirale de la violence !
12e station : Jésus meurt sur la croix
« Il était déjà presque midi ; l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil avait disparu. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors Jésus poussa un grand cri : “Père, entre tes mains je remets mon esprit.” Et après avoir dit cela, il expira. » Lc 23, 44-46
Invitation à s’incliner pour se recueillir. Moment de silence. |
13e station : Jésus est descendu de la croix
« Tous ses familiers se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée et qui regardaient. Alors survint un homme du nom de Joseph, membre du Conseil, homme bon et juste… Originaire d'Arimathée, ville juive, il attendait le Règne de Dieu. Cet homme alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Il le descendit de la croix. » Lc 23, 49-53 Commentaire Tout le monde est parti. Seuls Marie, Jean et quelques autres restent là. Ils vivent la compassion, la charité, la solidarité jusqu’au bout ! |
Réflexion
La pandémie récente nous a permis de distinguer et de valoriser de nombreux hommes et femmes, compagnons de voyage, qui, dans la peur, ont réagi en offrant leur propre vie. Nous avons pu reconnaître comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires qui, sans aucun doute, ont écrit les événements décisifs de notre histoire commune : médecins, infirmiers et infirmières, pharmaciens, employés de supermarchés, agents d’entretien, assistants, transporteurs, hommes et femmes qui travaillent pour assurer des services essentiels et de sécurité, bénévoles, prêtres, personnes consacrées ... ont compris que personne ne se sauve seul (FT 54).
Prions
Ô Marie, tu as reçu au pied de la Croix cette maternité universelle. Tu es pleine de sollicitude, non seulement pour Jésus, mais aussi pour le « reste de tes enfants » (Ap 12, 17). Aide-nous à enfanter un monde nouveau où nous serons tous frères et sœurs, où il y aura de la place pour chacun des exclus de nos sociétés, où resplendiront la justice et la paix (FT 278).
Récitation du « Je vous salue Marie ».
14e station : Jésus est mis au tombeau
« Joseph d’Arimathée prit le corps de Jésus, l’enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu’il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. » Mt 27, 59-60 Commentaire Jésus a annoncé la Bonne Nouvelle : « Si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul ; si au contraire il meurt, il porte des fruits en abondance. » Jésus lui-même est devenu le grain de blé semé dans la terre. Patience, encore un peu de temps et nous verrons la moisson ! |
Réflexion
L’espérance nous parle d’une soif, d’une aspiration, d’un désir de plénitude, de vie réussie, d’une volonté de toucher ce qui est grand, ce qui remplit le cœur et élève l’esprit vers les grandes choses, comme la vérité, la bonté et la beauté, la justice et l’amour. […] L’espérance est audace, elle sait regarder au-delà du confort personnel, des petites sécurités et des compensations qui rétrécissent l’horizon, pour s’ouvrir à de grands idéaux qui rendent la vie plus belle et plus digne ». Marchons dans l’espérance ! (FT 55)
Prions :
Récitation du Notre Père
BÉNÉDICTION FINALE
Invitation à venir l’un après l’autre devant la Croix du chœur, à s’incliner et à faire lentement le signe de la croix, et puis à sortir en silence.Informations concernant ce chemin de croix :
Veuillez svp compléter ce chemin de croix en incluant des chants et des prières qui vous sont connus !
Les textes de réflexion sont tirés de l’encyclique FRATELLI TUTTI, publiée en octobre 2020.
Les représentations artistiques du Chemin de croix sont réalisées par le Père Pierre du Suau de la Croix, M.Afr (V 2019).
Elles se trouvent dans la paroisse de Kasamba du diocèse de Mansa en Zambie.
Les photographies sont prises par Hans Schering, M.Afr, Munich.
Ce chemin de croix est préparé par la Coordination JPIC-RD des Missionnaires d’Afrique à Rome.
Rome, 29 janvier 2021