L’heure de Pâques
Comme l’année dernière, les communautés chrétiennes doivent adapter leurs horaires aux contraintes qui leur sont imposées en raison de la pandémie. Elles doivent notamment décaler la Vigile pascale, moment phare de toute l’année liturgique. Or le Missel romain stipule qu’elle se célèbre « entièrement de nuit. Elle ne peut commencer qu’après la tombée de la nuit ; elle doit être achevée avant l’aube du dimanche ».
On comprend aisément le sens de cette prescription. La célébration de nuit met en valeur le Christ « lumière du monde » qui, par sa résurrection, délivre l’humanité de la mort et des ténèbres. En veillant, le chrétien attend de voir resurgir le Christ glorieux, victorieux des enfers, symbolisé par le feu pascal flambant au-dehors. La transmission de la flamme d’un cierge à l’autre témoigne de l’espérance de toute une communauté en Celui qui a définitivement vaincu le mal et mis fin aux désespérances du monde.
Quelle que soit l’heure où il nous sera donné de vivre la joie de Pâques cette année, le Christ, seul maître des temps, sera bien présent au rendez-vous. Pour nous faire passer des ténèbres à la lumière qui ne s’éteint pas. Joyeuses Pâques.