Mali : le journaliste français Olivier Dubois enlevé par le GSIM
Disparu le 8 avril alors qu’il était en reportage à Gao, Olivier Dubois apparaît dans une vidéo diffusée ce mercredi 5 mai par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Il était parti en reportage à Gao. Le 8 avril, Oliver Dubois, journaliste français basé à Bamako depuis plusieurs années, était censé avoir rendez-vous avec un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) dans les environs de la cité des Askias. Mais il n’est jamais revenu.
Très vite, la nouvelle de sa disparition a circulé dans les rédactions et les chancelleries. Les militaires de Barkhane dans la zone ont aussi été alertés, sans succès. Au fils des jours, puis des semaines, l’hypothèse d’un enlèvement de ce professionnel respecté, qui travaille pour plusieurs grands médias internationaux dont Jeune Afrique, a pris de la consistance.
Courte vidéo
Elle a été confirmée ce 5 mai par la diffusion d’une vidéo du GSIM, la nébuleuse sahélienne d’Al Qaïda dirigée par le Malien Iyad Ag Ghaly. On y voit Olivier Dubois, barbe de trois jours, faire une courte déclaration d’une vingtaine de secondes.
https://www.jeuneafrique.com/wp-content/themes/ja-3.0.x/assets/img/mondial2018/quote-article.png") left top no-repeat;">JE M’ADRESSE À MA FAMILLE, À MES AMIS ET AUX AUTORITÉS FRANÇAISES POUR QU’ELLES FASSENT TOUT CE QUI EST EN LEUR POUVOIR POUR ME FAIRE LIBÉRER
« J’ai été kidnappé à Gao le 8 avril 2021 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Je m’adresse à ma famille, à mes amis et aux autorités françaises pour qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérer », déclare-t-il.
Les autorités françaises et maliennes avaient rapidement pris contact à son sujet après sa disparition. Elles sont aussi en lien avec sa famille. Selon un haut responsable français, des moyens de recherches pour tenter de le retrouver ont aussi été mis en place.
Depuis la libération de Sophie Pétronin, le 8 octobre dernier, il n’y avait plus d’otage français au Sahel. Quelques Occidentaux, mais surtout de nombreux Maliens, Burkinabè ou encore Nigériens sont eux toujours aux mains des groupes jihadistes.