Au sommet extraordinaire sur le Mali et la Guinée, la Cédéao cherche à parler d’une même voix
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Le chef de l'État ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Cédéao, ici à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies le 22 septembre 2021. AFP - JOHN ANGELILLO
Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est ouvert, ce dimanche 7 novembre, à Accra, au Ghana. A l'ordre du jour, la situation politique en Guinée et au Mali, deux pays dirigés par des juntes militaires, suite à un coup d’Etat. Plusieurs dirigeants ouest-africains ont répondu présents à leur homologue ghanéen et président en exercice de la Cédéao, Nana Akufo-Addo et les tractations ont commencé, avant même le début de leur rencontre.
Avec notre envoyé spécial à Accra, Serge Daniel
Avant même le huis clos des chefs d’État qui a démarré à la mi-journée, les tractations avaient déjà commencé pour probablement faire avancer les choses et coordonner. Les présidents ivoirien, sénégalais et nigérien ont par exemple échangé sur la situation en Guinée et au Mali, avec, non loin d’eux, le président de la Guinée-Bissau.
Sur le Mali et la Guinée, l’idée qui se dégage d’ici est de parler d’une même voix. La Guinée et le Mali ont des envoyés spéciaux, ici au sommet, mais au rang ministériel. Ces envoyés tentent de convaincre mais « ce n’est pas gagné d’avance », a confié un membre d’une délégation qui participe au sommet.
Le président du Ghana - président en exercice de la Cédéao - a dit, dans son bref discours d’ouverture de la rencontre, avant le huis clos, que la situation dans ces deux pays préoccupe.
« Il faut des élections »
Dans les couloirs de la rencontre, il est clair qu’on ne peut pas donner l’impression de laisser les transitions politiques au Mali et en Guinée s’éterniser. « Il faut des élections », rappelle-t-on ici.
Deux rapports seront déterminants pour la suite de la rencontre. Il y a un rapport qui sera fait sur la situation au Mali, par l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, médiateur de la crise pour le Mali.
Ensuite, les chefs d’État à huis clos vont écouter un mémorandum du président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, sur la Guinée, parce qu’il s’est rendu à Conakry.
Et c’est après ces deux rapports que les chefs d’État prendront les décisions qu’ils voudront bien vouloir, probablement, annoncer publiquement.