Image1RELAIS MAGHREB N°39

 

Table des matières

 

Célébration œcuménique des martyrs de l’Ouganda à la Basilique Notre-Dame d'Afrique..........3

Migrer dans le silence : Emmanuel retourne au Pays ............................................... 5

Jubilé sacerdotal de Maciej Bajerowicz, PB ................................................................... 6

Ma première impression sur la Tunisie .......................................................................... 7

Prière pour le Chapitre général de 2022 ........................................................................ 9

Homélie de l’Archevêque Kurian Mathew VAYALUNKAL à la Messe d’ouverture de l’Assemblée pré-capitulaire des Pères Blancs au Maghreb . 10

Notre-Dame d’Afrique : bientôt 150 ans de grâces ................................................. 13

« Lavigerie Day » : restituer la journée du 26 novembre à l’Eglise d’Algérie............................................................................. 14

Nouvel archevêque d’Alger ! ............................................................................................. 17

Fin de mission au service de l’économat provincial ............................................... 18

De la communauté des Pères Blancs à Ouargla ........................................................ 19

Arrivée des Sœurs de l’Immaculée Conception d’Ouagadougou à Notre-

Dame d’Afrique....................................................................................................................... 20

Père Jean Fontaine : ami de la Tunisie, un grand homme de culture .............. 21

Quelques témoignages sur la vie de Jean FONTAINE ............................................ 23

Ils nous ont écrit …................................................................................................................ 28

Vœux du Supérieur provincial au nom des Pères Blancs au Maghreb ........... 29

 


Editorial : Ouvrir nos crèches à tout le monde …

 

Chers amis

Voici notre dernier numéro de l’année 2021 qui vous parvient en ce temps de Noël et du nouvel an. 

J’ai passé la veillée de Noël à la basilique Notre-Dame d’Afrique où il y avait plus de musulmans que de chrétiens à la messe. Sur environ 200 personnes, plus de la moitié était musulmane venue par curiosité ou par amitié pour voir les chrétiens célébrer la fête de Noël. En lisant les récits de la nativité dans les évangiles, nous retrouvons aussi les mêmes mélanges de foules et de personnages : les curieux et les anxieux comme Hérode ; les bienheureux comme les bergers qui viennent accueillir le nouveau-né annoncé par les anges; les rois mages qui ont vu le signe de l’étoile et cherchent à aller adorer l’enfant; sans oublier l’entourage immédiat, les parents de l’Enfant qui adhèrent à ce grand mystère qui se déroule devant leurs yeux, avec une totale adhésion au plan de Dieu. 

Cette foule universelle de cette veillée de Noël montre aussi le caractère universel de ce temps de Noël : Dieu se donne à toute l’humanité, pauvres, petits et grands, juifs, chrétiens et musulmans... Il est venu pour tous ! Et notre mission au Maghreb est la proclamation de cette bonne nouvelle : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour que quiconque croit en lui soit sauvé ». Il y a plusieurs façons de croire au Christ : qu’elles soient à la manière des bergers, des rois mages ou de Joseph et Marie. Le Christ attire tous et se donne à tous. Pendant sa vie publique, nous le verrons, il s’est entouré de la communauté des disciples, et il était aussi en contact permanent avec beaucoup d’autres hommes et femmes. 

Après la messe, je disais mon admiration au Père recteur du fait que pendant la messe, personne ne soit sorti au cours de l’homélie. Devant la crèche, avec beaucoup de respects, nos amis musulmans comme nos frères chrétiens pouvaient prendre des photos et lire en arabe et en français le long récit de la nativité que nous avons imprimé et affiché en grand caractère. 

Mais comme vous le savez, les lieux privilégiés où nous affichons indirectement cette Bonne Nouvelle de la Nativité du Seigneur sont nos vies de chaque jour, nos apostolats de contacts, nos rencontres dans nos centres, bibliothèques, cours de soutiens et œuvres caritatives. Cet évangile de la vie parle plus fort que les mots et les textes. 

Amis lecteurs, j’espère que vous pourrez découvrir entre les lignes des nouvelles que nous vous partageons l’incarnation continue du Verbe de Dieu dans ce milieu Maghrébin où Dieu nous appelle aujourd’hui. Chaque missionnaire, et chaque communauté, à sa façon et avec ses dons et qualité, travaillent pour que son cœur, sa communauté, et l’église toute entière soit une crèche ouverte qui accueille tout le monde : ange, rois mages, bergers, etc.

                                                                                                                          P. Anselme T., PB

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https://www.leparisien.fr/societe/vaut-il-mieux-dire-bonnes-fetes-plutot-que-joyeux-noel-25-12-2018-7976043.php

 

 

Témoignages


Du P. Peter Claver KOGH et P. José Maria Cantal Rivas (Recteur)
Célébration œcuménique des martyrs de l’Ouganda à la Basilique Notre-Dame d’Afrique


Le 3 juin, fête des martyrs de l'Ouganda, toutes les ambassades africaines présentes à Alger avaient été invitées à un temps de prière en œcuménique a eu lieu à la basilique ND d'Afrique. Toutes les ambassades  e 3 juin, fête liturgique des Martyrs de l'Ouganda, une cérémonie français et anglais, avec des témoignages, des chants, des lectures bibliques, etc. Voici les raisons et le sens d'une telle veillée spirituelle que nous comptons renouveler chaque année.  

L’élan missionnaire de la jeune Société de Vie Apostolique, Missionnaires d’Afrique

(Pères Blancs) fondée par le Cardinal Lavigerie en Algérie a poussé et porté les Pères Siméon Lourdel, Leon Babot, Leon Livinhac, Ludovic Girault, et le frère Aman Delmans àImage3 traverser des terres inconnues d’eux jusqu’à cet endroit que nous connaissons aujourd’hui comme l’Ouganda en 1879.  
Ces missionnaires, apôtres du Christ parmi 
d’autres missionnaires, les anglicans en premiers qui sont arrivés 2 ans avant (1877) seront les pasteurs de futurs saints martyrs Baganda.

Sous les pontificats du pape Benoit XV et du pape Paul VI, 22 martyrs d’Ouganda (St Charles Lwanga et ses compagnons) furent reconnus officiellement témoins du Christ par leurs sangs versés, le 6 Juin 1920 (leur béatification) et le 18 Octobre 1964 (leur canonisation). Cela fût un grand honneur de voir ajouter au nombre de bienheureux et de saints et saintes d’Afrique ces jeunes convertis, néophytes et baptisés des peuples Baganda qui furent mis à morts, certains brûlés vivants que l’Eglise catholique célèbre désormais chaque 3 Juin. Avec eux, de même époque, l’Eglise anglicane reconnaît 23 anglicans martyrs. Quel désir, quel sentiment et renouveau spirituels, quel engagement suscitent cette célébration ?

Notre désir est de voir fleurir dans le ciel africain et dans le monde entier cet espace vert où chaque individu vit sa relation avec son Dieu dans la paix, sans être inquiéter ou courir des risques de perdre sa vie.

Nous entretenons dans cette célébration qui vient de voir le jour de cette façon en Algérie ce bel héritage spirituel qui nous vient de nos ancêtres dans la foi. Nous pensons aux saintes et saints martyrs de l’Afrique du nord, surtout dès le 2ème siècle, qui nous ont laissé un témoignage de la vie chrétienne d’une richesse énorme et diversifiée de leurs découvertes et leur attachement au Christ. Nous invoquons au passage parmi d’autres martyrs : Scillitains du 2ème siècle, saint Cyprien, saintes Perpétue et Félicité, saints Maximilien et Marcel du 3ème siècle, sainte Marcienne de Cherchel du 4ème siècle.

Nous célébrions aussi l’unité dans la foi manifestée par le peuple Baganda à partir du moment où catholiques et anglicans ont donné leurs vies parce qu’ils étaient animés de la foi ardente au Christ Ressuscité. Ceci est un signe pour nous les vivants et les générations à venir que seul le Christ nous sauve et nous rassemble. Cela nous rappelle et nous engage à travailler à ce désir profond de Jésus que Saint Jean nous relate dans le quatrième évangile de cette grande prière de Jésus au chapitre 17, 1-26 « … qu’ils soient UN, comme nous sommes UN… ».

Nous nous réjouissons de ce témoignage que dans l’Eglise d’Algérie, à l’occasion de cette célébration des martyrs d’Ouganda, nous l’avions faite en étroite collaboration avec le Révérend Huw Canon Thomas de l’Eglise anglicane et tous les pays africains qui se sont joints à nous, le peuple ougandais à travers son ambassade. Que le Seigneur soit loué pour cette grâce et qu’Il multiplie ces grâces dans les années à venir.

Dans la quête du sens premier de la vie, à laquelle chaque être humain et l’humanité toute entière ne cessent de se donner la peine, il sera souvent question d’un engagement à fond afin d’y parvenir.

La vie chrétienne – qui saisit tant bien que mal dans la personne de Jésus Christ de ce qui donne sens à la vie, ce qui donne le bonheur – ne s’arrête à rien, ni recule devant rien mais s’attache à Lui. C’est ce qui se manifeste dans la vie de 45 martyrs Baganda sans qu’ils ne recourent à la violence. Ils ont supporté l’épreuve jusqu’au bout comme le Christ Lui-même en croix. Nous trouvons en eux des exemples de foi, d’espérance, et de charité pour que notre vie chrétienne prenne véritablement les couleurs christiques et que nos vies soient le Christ qui se donne à nouveau dans chacun de nos gestes et paroles.

 

Migrer dans le silence : Emmanuel retourne au Pays

De Jan Heuft (PB), Alger, Rencontre et Développement


Emmanuel est sourd muet depuis sa naissance, le 23 aout de 1983 à Ibadan,

Emmanuel est parti ce matin à 3 heures de Niamey pour Cotonou au Bénin et par la suite il fera de son mieux pour  franchir la frontière avec le Nigéria et retourner à Lagos, son point de départ. dans l’Etat d’Oyo au Nigéria. Il a déclaré avoir accepté l’aide offerte par le Service Social ‘‘Rencontre et Développement’’ d’Alger, pour un retour ‘volontaire’ au Nigéria. Il arrive à Niamey passant par Tamanrasset, la station ‘Niger’ sur la route qui mène au Niger de Tamanrasset à In Guezzam. De là il a pris une ‘‘4x4’’ jusqu’à Agadez et finalement Niamey, où il atteint le jour suivant son départ de la capitale régionale des migrants. Emmanuel ne parle pas et n’entend pas mais a pu voyager, avec un ami, depuis le Nigéria jusqu’en Algérie ; de Lagos, capitale économique de son Pays, à Lomé d’où il arrive au Burkina Faso et puis Gao au Mali avant d’entrer en Algérie. 

Ses parents sont déjà vieux et lui-même est marié avec trois enfants qui se trouvent à Lagos avec leur maman. Avec son ami ils voulaient arriver au Maroc, pays que sonImage4 compagnon a pu atteindre passant la frontière. Il a informé les siens une fois en Algérie et aussitôt après il a pu commencer à travailler comme carreleur dans la capitale Alger. L’ami l’a trahi et, pour compléter le désarroi, Emmanuel a été attaqué et volé de tout ce qu’il avait avec lui. Son passeport, sa carte d’identité, son portable et tout l’argent qu’il avait gagné en travaillant. Cela s’est passé dans le mois de juin. Ce mois d’aout Emmanuel décide de demander de l’aide à l’Association pour retourner à la maison et fêter en famille ses 38 ans d’utopie migrante. Pour communiquer avec lui il a suffi une feuille, un Bic et le temps pour écouter son silence. 

Sa femme travaille à Maza Maza, qui se trouve à la périphérie de Lagos et que, en langue houssa signifie ‘faire vite les choses’ : c’est ce qu’Emmanuel a tenté de faire.  Il pense aller la saluer avant de voir ses parents à Ibadan. Son premier nom, tiré de la tradition Yorouba est Adediran, qui signifie ‘la couronne me revient’ et son deuxième nom est Aluwadare qui correspond à ‘Dieu m’a justifié’. A ces noms on a ajouté celui d’Emmanuel, ‘Dieu est avec nous’, dans les langues sémitiques et qui complète les noms qui ont marqué son parcours migratoire. La sienne a été une brève et royale couronne de sable qu’il a gagné traversant le désert du Sahara. Un roi quelconque comme chaque migrant sait son mérite en courant derrière la mer, les montagnes et les déserts. Tout cela pour une couronne de sable que personne ne pourra leur arracher. Emmanuel, dans son monde assiégé par le silence, retourne chez lui avec une couronne qu’il a soigneusement cachée dans l’unique sac qui lui reste du long voyage effectué.

L’autre nom Yorouba, Aluwadare, implique aussi Dieu qui l’a justifié. Après avoir été trahi par l’ami avec qui il avait voyagé et puis attaqué et volé à Alger, Emmanuel attend de Dieu une justice qui d’habitude arrive bien en retard. Ce qui pourrait le sauver c’est donc son dernier nom, Emmanuel, en hébreux « Dieu est avec nous », chose que tout migrant connait par cœur et que l’on n’oublie pas. Lui-même, avant de partir pour Niamey, a écrit sur un bout de papier le message que voici… ‘‘Je ne saurai pas quoi dire…je n’ai pas l’argent pour aller de Cotonou à Lagos et pour cela j’aimerai que tu pries pour moi avant de quitter ce Pays. Merci pour avoir pris soin de moi, je prie Dieu de te bénir’’.  Emmanuel, avec une couronne invisible dans le sac, dans l’attente d’une justice qui se fera un jour, retourne chez lui pour célébrer son anniversaire. Ses enfants chanteront pour lui.

Mauro Armanino, Niamey, 16 août 2021

Félicitations…Image5

 

Jubilé sacerdotal de Maciej Bajerowicz, PB

  Nous nous réjouissons aujourd’hui avec le Père nos aînés en Europe ne nous oublient pas. Nous ne les oublions pas non plus.

Maciej B. pour son année jubilaire sacerdotale. Au nom de la province nous le félicitons pour tant d’années de fidélité au service eucharistique du peuple de Dieu. Un extrait de sa lettre nous montre la profondeur spirituelle de cet évènement : 

      « Jeudi Saint j'étais bien ému conduisant la liturgie ici à la maison car c'était le soixantedixième anniversaire de ma première communion et je n'ai pas oublié l'amour avec lequel j'ai reçu Jésus ; et puis en un peu plus d'un mois je célébrerai le jubilé d'or de mon ordination.

Et le cœur me tremble toujours encore, comme il tremblait au moment de consécration à ma première messe - vraiment un grand mystère de la foi qu'à ma parole un morceau du pain devient le Corps du Seigneur et quelques gouttes du vin Son Sang. » 

 

 

Ma première impression sur la Tunisie

De Victor Domshiwe Shehu, (PB)


IL y a un adage qui dit : "quand les enfants disent : retournons là où nous avonsjoué hier, vous savez qu'ils ont apprécié l'endroit".  Ma première attirance pour l'Orient est née des expériences exquises que j'ai vécues pendant mes études de 
théologie à Jérusalem, puis lors de ma première mission en Éthiopie. Après avoir passé deux ans en Éthiopie, un an au Kenya, deux ans d'études en Irlande et six ans en mission au Nigéria, je me suis senti attirer par la région du Maghreb, j'ai donc demandé à y être nommé et avec l'accord du Conseil général et du provincial, ce désir est devenu réalité. 

La première impression compte car, comme me l'a dit un jour mon ancien recteur et mentor, le regretté père Martin Addai (de mémoire bénie), elle augmente ou réduit nos préjugés. La nature accueillante de la Tunisie était évidente dans le cordial et toujours souriant Tunisien qui était dans le même avion que moi voyageant d'Abuja à Tunis. Au cours de nos discussions, j'ai appris qu'il travaillait à Kano, l'une des plus grandes villes commerciales du nord du Nigeria. 

À l'arrivée à l'aéroport international de Tunis-Carthage, l'agent d'immigration était sympathique et m'a traité avec respect. J'ai obtenu le tampon d'entrée avec un sourire. Au point de contrôle douanier, on m'a interrogé sur ma nationalité. Le douanier m'a lancé un regard amical lorsqu'il a entendu "Nigérian". Il m'a ensuite demandé ma profession. Lorsque j'ai répondu "prêtre catholique", il a incliné la tête en signe d'admiration et m'a poussé vers la porte en disant "Bienvenue chez nous. Soyez à la maison".

J'ai reçu un accueil presque royal de la part de mes confrères (que je n'avais jamais rencontrés auparavant) qui sont venus me chercher à l'aéroport. Je me sens déjà chez moi sur ce nouveau terrain, entouré de compagnons étonnants : une nourriture délicieuse, une culture, une pensée et une langue attrayantes. J'ai quitté le Nigéria où l'environnement comporte tant d'églises, dominées par des Africains noirs, et un milieu, des langues et des cultures familiers.

Ceux-ci ne me sont pas étrangers. Ici, en Tunisie, cependant, j’entends régulièrement les muezzins le matin ou le soir, je ne mange pas de nourriture familière et je ne vois pas d'églises remplies de fidèles. C'est une expérience captivante bien que totalement différente. Une autre différence est la grosse chaleur qui me fait beaucoup transpirer. Je dois encore m’adapter à ce climat.  

En me promenant dans la ville, je me suis rendu compte que les Tunisiens sont généralement libéraux, ouverts d'esprit et amicaux. Ceci est basé sur mon observation personnelle que les femmes tunisiennes ne sont pas obligées de porter le hijab. De manière choquante, j'ai également remarqué qu'ils tolèrent l'alcool s'il n'est pas consommé en public.

Ils sont intéressés par les salutations et la conversation avec les étrangers. Ils ont un cœur chaleureux, ce qui contraste avec Jérusalem. Alors que nous marchions dans les rues de Jérusalem, les enfants nous insultaient simplement parce que nous n'étions pas de la même race. Ce qui m'a touché chez les Tunisiens, c'est leur respect pour le pain. Les miettes ou le pain sec ne sont pas jetés à la poubelle ou jetés dans les rues, ils sont plutôt emballés dans des sachets et suspendus au-dessus du sol.

La question incontournable que je me pose est : qu'est-ce qui se cache derrière leur ouverture d'esprit ? Serait-ce le tourisme ? Leur contact ou leur proximité d’avec l'Europe ?  Est-ce dans leur nature ?  Quelle que soit la réponse, ma première impression est déjà positive et c'est un chemin sûr vers la coexistence avec les gens de ce pays et le dialogue de la vie.  

Suis-je prêt pour la mission dans le monde arabe ? BIEN SÛR ! Je suis prêt pour cette mission. Cependant, pour la réussir, je dois me réinitialiser et réinitialiser ma mentalité, tout comme on réinitialise son téléphone ou son ordinateur en fonction du pays ou de la région où l'on se trouve. Ce conseil m'a été donné par l'archevêque de Tunis, Mgr Antoniazzi Image6 Ilario, lors de ma première visite à sa Prélature. 

Je garde à l'esprit que je ne suis pas ici pour réussir mais pour être fidèle à l'appel et à la mission de Celui qui m'a appelé. C'est le premier conseil que nous avons reçu de notre Provincial, le Père Francis Bomansang, le jour de notre ordination sacerdotale en 2010.  Afin d'être bien équipé pour cette mission, j'améliore ma connaissance de la langue française et je m’initie actuellement en Egypte à l'arabe classique. Ce cours durera un an.

Je ne terminerai pas cet article sans mentionner que j'ai été rempli de joie lorsque j'ai visité Marsa, où notre fondateur, le Cardinal Charles Lavigerie, a passé ses derniers jours sur terre. J'ai prié pour tous les missionnaires décédés, pour l'avenir de la Société et pour ma future mission au Maghreb.

C'est avec optimisme que j'envisage cette expérience missionnaire. Comme Arnold Schwarzenegger l'avait dit dans le film intitulé "Terminator" : "I will be back!" Oh oui, je reviendrai.

 

 

 

 

 

 

Spiritualité


Prière pour le Chapitre général de 2022

Dieu notre Père, nous te rendons grâce pour notre jubilé de 150 ans de fondation et de mission, nous te remercions pour la fidélité de ton amour, pour les grâces de l’année jubilaire et pour les bienheureux Charles, Jean, Alain et Christian, nos

 confrères témoins de la force de l’amour qui se donne jusqu’au bout.

Tu ne cesses de nous inviter à renouveler notre audace missionnaire dans la fidélité aux intuitions évangéliques de notre Père Charles Lavigerie. Nous te confions notre 29e Chapitre général. Accorde-nous de nous mettre à l’écoute de l’Esprit Saint pour découvrir les nouvelles voies de la mission.

Libère-nous de nos craintes et de nos peurs, confirme-nous dans notre mission de « nomades pour l’Evangile » pour aller sans peur dans les déserts du monde offrir à tous la seule eau qui étanchera leur soif, ton eau vive.

Garde-nous fidèles à notre vocation de serviteurs du dialogue, aidant à construire des ponts entre les personnes pour faire grandir une culture de la rencontre fraternelle.

Fais de nous des semeurs d’espérance, à la suite du Cardinal Lavigerie, au service des personnes reléguées aux périphéries de nos sociétés. Nous te prions par Jésus ton Fils bien aimé.

Amen

Notre Dame d’Afrique, comme tu étais dans la chambre haute avec les disciples, sois avec nous et prie pour nous !

 

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Homélie de l’Archevêque Kurian Mathew VAYALUNKAL à la Messe d’ouverture de l’Assemblée pré-capitulaire des Pères Blancs au Maghreb

Samedi, 16 octobre 2021, Les Fusillés, Alger

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Mgr Kurian Mathew VAYALUNKAL, Nonce Apostolique en Algérie et en Tunisie

 

Chers frères et sœurs, des Missionnaires d'Afrique, Province d'Afrique du Nord. En étant au milieu de vous je ressens l'esprit et le zèle des premiers Pères Blancs et Sœurs Blanches, dont le dévouement total et le sacrifice ont changé radicalement la culture missionnaire en Afrique, surtout dans la Province d'Afrique du Nord. Il est presque impensable de parler de l'évangélisation de l'Afrique sans les mentionner. Ces deux Instituts missionnaires fondés en Algérie, en 1868 et en 1869 par le Cardinal Charles Lavigerie, alors archevêque d'Alger, viennent de fêter leur 150e anniversaire en 2018.

 Quelle grande joie de célébrer cette Messe d'ouverture de l'Assemblée pré-capitulaire

Le Cardinal Lavigerie, lorsqu'il a fondé ces Instituts, avait une vision claire et il insistait pour que leurs membres l’adoptent pleinement. Après 150 ans, je pense que le vrai défi pour vous tous est de vous référer de plus en plus à la vision première du fondateur. 

Je saisis cette occasion pour faire mémoire de tous les Pères Blancs et toutes les Sœurs Blanches qui ont donné leur vie pour l'Église en Afrique du Nord, en particulier en Algérie. Et je tiens à vous remercier tous pour votre service et votre dévouement envers l'Église et envers le peuple algérien, sans aucune distinction de classe, de croyance et de culture ; de couleurs et de coutumes. Vous avez un charisme particulier pour considérer tous les hommes égaux. Vous avez une vocation spéciale au dialogue et à la médiation. Vous êtes appelés à trouver des solutions aux conflits et aux discordes.  

Dans l'Évangile de ce jour, Jésus lance un défi à ses disciples et à chacun de nous :

« Si ton frère ou ta sœur a péché contre toi, tu dois aller lui parler de la situation. » Demandons-nous maintenant : Quelle est notre réaction habituelle lorsque quelqu'un nous offense ? Est-ce que nous l'ignorons ? Prenons-nous le temps de décider comment réagir ? Ou bien ruminons-nous notre colère ou notre douleur ? Est-ce que nous ripostons de la même manière ? En tant que religieux vivant dans une communauté, ces paroles de Jésus sont très importantes et significatives. Une bonne méditation sur ce passage de la Bible devrait nous aider à mieux comprendre notre vie communautaire et notre attitude envers nos frères et sœurs en conflit avec nous. Il est vrai que des conflits peuvent survenir. Mais ce qui est important, c'est la manière de les gérer. 

Chers frères et sœurs, corriger un frère lorsqu'il se trompe n'est jamais facile, et en ces temps de relativisme et d'individualisme, nous avons tendance à considérer cette démarche comme obsolète et peut-être contre-productive. Même à l'époque où les Évangiles ont été écrits, elle était vue comme une opération complexe qui doit être conduite avec soin et amour pour atteindre ses objectifs. Pourtant, il est nécessaire de nous rappeler que nous sommes responsables les uns des autres. En relisant le passage de l'Évangile d'aujourd'hui, je prends conscience de mes responsabilités envers mes frères et sœurs dans la communauté. Que faisje lorsque je constate que d'autres s'égarent : est-ce que je me contente de hausser les épaules, est-ce que je les dénonce sur les médias sociaux, est-ce que je me sens moralement supérieur ? Ou est-ce que je suis la voie douce tracée par Jésus, en essayant de rétablir un lien fraternel avec eux ? 

Lorsque nous analysons l'Évangile (Mt 18, 15-20), nous nous rendons compte qu'il existe quelques règles pour gérer les conflits, c'est-à-dire pour les gérer dans l'Église, les communautés religieuses, les familles et même dans la société en général. 

La première est de se réconcilier et non de condamner.  Quelle est notre réaction naturelle lorsque quelqu'un nous fait du mal ou enfreint les règles de la communauté ? Sans doute prenons-nous des mesures en essayant de corriger ou de sanctionner. L'autorité compte dans nos communautés. La question : "Qui est le plus grand ?" est très présente parmi nous. Mais, en tant que religieux et missionnaires, l'important est de se demander "qui s’est trompé et comment pouvons-nous l’aider ? Comme Pierre, très souvent, nous nous demandons : « Combien de fois dois-je pardonner à mon frère ? » Jésus n'a qu'une seule réponse à cette question : « Pardonne toujours. » Oui, se réconcilier avec tout le monde et ne condamner personne. 

La deuxième règle est de corriger son frère en privé et non en public. Que faisonsnous habituellement lorsque quelqu'un nous offense ? Nous voulons aller voir tous nos amis et partager avec eux des "intentions de prière" afin de monter notre dossier contre l'offenseur. C'est un véritable commérage. Mes amis, n'oubliez pas : le plus grand ennemi de l'Église est le commérage. Notre Pape l'a dit à plusieurs reprises. S'il vous plaît, ne faites pas cela. Allez-y seul et traitez avec la personne en privé ; vous retrouverez son estime. 

Image9La troisième règle est de regretter cette rupture du lien fraternel et de toujours chercher à le restaurer. Si nous lisons attentivement le passage biblique, il est dit littéralement "si un frère pèche contre toi". Ici le conflit a lieu entre vous et quelqu'un de proche, avec quelqu'un qui a une relation personnelle avec vous. Un conflit détruit évidemment cette fraternité. La proximité disparaît. On vit comme si on était des étrangers. Cela fait mal. C'est une véritable perte. C'est pourquoi Jésus insiste toujours sur l'idée de restaurer les liens de fraternité. Faites de votre mieux pour les rétablir.

Toute l’Église s’engage dans un processus de « synodalité », que le Pape a décrit comme « cheminer ensemble ». Chers frères et sœurs, en ce temps de préparation de votre Assemblée pré-capitulaire, laissez-moi vous poser une question essentielle : « À votre avis, qu’est-ce que Dieu attend de vous en ce moment, dans cette Province d’Afrique du Nord ? » N'oubliez jamais que vous représentez le Christ dans le monde, en particulier dans cette province. Ne cherchez jamais à savoir qui est le plus grand parmi vous. Allez toujours à la recherche de celui qui n’est pas mis en valeur : en Anglais on dit the lost, the last and the least (les plus petits, les derniers, et les perdus).

Ni la dimension et le nombre de nos institutions qui compte, ni même l'efficacité de nos activités culturelles ou sociales, mais pour vous, ce qui est important en tant qu'Institut religieux, c'est de vivre en profondeur et toujours davantage le charisme qu’a reçu votre fondateur et de vous engager de plus en plus dans le dialogue avec les cultures et les religions, afin de pouvoir gérer les conflits à la "manière de Jésus". Pour cela il est important de développer une culture de l’écoute :  parlez moins et écoutez plus!

 

Notre-Dame d’Afrique : bientôt 150 ans de grâces


Je dois vous avouer, Il m’arrive de me distraire pendant les prières à Notre Dame. Mes yeux sepromènent alors sur les murs de la basilique. Je lis les nombreuses raisons pourImage10 lesquelles des exvotos ont été posés :

protection pendant la guerre, guérisons, espérance retrouvée, naissance d’un fils, succès aux examens, gratitude, avoir échappé à un attentat, sauvé des dangers de la mer … et bien d’autres raisons connues de Dieu seul !

 Depuis la consécration de la Basilique en 1872, les générations se sont succédé. Le pays a connu des changements immenses et le monde aussi. Cependant, à travers les âges, le besoin humain d’être en sécurité, avec ceux qu’on aime, n’a pas changé.

 Chaque jour, en ouvrant les portes de « madame l’Afrique », les pères blancs et nos irremplaçables bénévoles, nous sommes convaincus que parmi les personnes qui viendront, chrétiennes, musulmanes ou autres, certaines le font pour s’adresser à Dieu. Ces personnes viennent confier au Seigneur un chagrin, un souci de santé, une personne dans le besoin, un blocage administratif, un enfant dont on est sans nouvelles depuis des années, un couple en souffrance, un rêve de bonheur…

 Depuis 150 ans Notre-Dame d’Afrique écoute maternellement et confie à Dieu ces supplications-là. Depuis 150 ans des personnes concrètes, avec un prénom, un visage, une histoire unique ont retrouvé espérance et dignité dans nos murs. Puisque nous allons fêter les 150 ans de la Basilique il y aura un programme d’événements culturelles et spirituelles que vous pouvez soutenir. Mais il nous semble plus essentiel encore de rester présents sur la colline, en tant que communauté de serviteurs de l’espérance. Tant de grâces sont encore disponibles !  

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P. José Maria CANTAL RIVAS, Recteur

 

« Lavigerie Day » : restituer la journée du 26 novembre à l’Eglise d’Algérie

Extrait de l’homélie du Père Anselme TARPAGA lors de la commémoration de la mort de Lavigerie

 

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Cher Père évêque, Mgr Paul,

Excellence, Mgr Kurian Matthew, nonce apostolique,

Chers frères et sœurs ici rassemblés au pied de Marie, la paix soit avec vous !

Depuis le dimanche 10 octobre, l’Eglise universelle répond à l’invitation du Saint Père à rentrer en synode (…). Le document préparatoire nous rappelle que le premier élément de la démarche synodale est la capacité de faire mémoire : « Faire mémoire de la façon dont l’Esprit a guidé le cheminement de l’Église dans l’histoire et nous appelle aujourd’hui à être ensemble des témoins de l’amour de Dieu. »

Ce matin, nous nous retrouvons en effet pour faire mémoire d’une page importante de l’histoire de notre église d’Algérie. En effet, le 26 novembre 1892, après une longue maladie, le cardinal Lavigerie meurt dans sa résidence épiscopale ici même dans le quartier de

Bologhine, alors appelé Saint Eugène. Il n’avait que 67 ans, mais c’était un homme bien épuisé par les nombreuses luttes qu’il avait menées jusqu’au bout, notamment son engagement pour la fin de l’esclavage en Afrique et le ralliement des catholiques français à la république. 

Cependant la journée que nous commémorons aujourd’hui, une journée aussi appelée « Lavigerie Day » dans les pays anglophones, n’est pas une journée de tristesse. C’est un jour de joie et d’action de grâce pour les bienfaits de Dieu reçus par notre Église à travers la vie et les actions du Cardinal Lavigerie. 

Si en Afrique subsaharienne et de par le monde, le cardinal Lavigerie est connue pour ses deux congrégations missionnaires Pères Blancs et Sœurs blanches qu’il a fondées ici même à Alger en 1868 et envoyés partout en Afrique. En tant que communauté chrétienne de ce diocèse, nous nous souvenons d’abord de lui comme archevêque d’Alger, cardinal et fondateur de l’église moderne de l’Algérie. A cet effet, je peux raconter ici la petite anecdote : un jour un confrère prêtre du diocèse de Constantine m’a interpellé : « eh Abouna,

Saint Augustin, c’est pour vous les Pères-Blancs, parce qu’on a vu dans les archives que c’est Lavigerie qui a acheté le terrain » ! Evidemment, j’ai souris puis j’ai ajouté « tu sais, Lavigerie n’était pas un Père Blancs » : il était prêtre diocésain, évêque de Nancy, puis archevêque d’Alger. C’est en sa qualité d’archevêque et de pasteur qu’il a jeté les bases de notre église d’aujourd’hui. C’est pourquoi, pour nous Pères Blancs, il nous semble important de restituer cette journée du 26 novembre à l’Eglise d’Algérie ; et avec elle recueillir chaque année les fruits de l’héritage du cardinal.

129 ans après sa mort, même si les conditions dans lesquelles nous vivons aujourd’hui ont beaucoup changé, même si le nom de Lavigerie reste moins présent dans beaucoup de mémoires, les réponses qu’il a apportées aux questions de l’Eglise et de son temps demeurent d’actualité. On pourrait en dire autant pour ses œuvres, les églises locales dans bon nombre de pays africains, l’église grecque melkite au Proche-Orient, et plus d’une trentaine de congrégations religieuses africaines. 

Mais le cardinal était avant tout un apôtre attaché au christ et totalement passionné par Lui et pour Lui… Aux élèves de l’école apostolique de Saint Eugène, il disait : « il faut être fou de Jésus-Christ comme je le suis moi-même ». Sa spiritualité était totalement centrée sur le Christ. Pour lui, le Christ est celui dont tout provient et vers qui tout converge et c’est son royaume que le missionnaire est appelé à étendre à toute l’Afrique. 

Le Cardinal Lavigerie nous a aussi laissé un héritage et une vision du vivre ensemble : il était contre la « culture de murs » nourrie par le nationalisme, l'ethnicisme, le racisme et le fondamentalisme religieux. Il disait : 

« Sans doute, il faut aimer d’abord sa propre patrie ; c’est la loi de la nature. Mais il faut savoir s’élever au-dessus de cette loi et confondre toutes les nations dans le même amour

: c’est la loi de l’Evangile qui ne va pas contre la nature, mais qui l’élève à une sphère plus haute, la sphère surnaturelle à laquelle Dieu nous appelle. » Cardinal Lavigerie, EC, p.419

On y reconnait ce que le pape François a dit dans son encyclique Fratelli Tutti

« Sans relation et sans contraste avec celui qui est différent, il est difficile de se comprendre de façon claire et complète soi-même ainsi que son propre pays, puisque les autres cultures ne sont pas des ennemis contre lesquels il faudrait se protéger, mais des reflets divers de la richesse inépuisable de la vie humaine. » FT 147

Notre église d’Algérie pourrait aussi regarder avec fierté et action de grâce au Seigneur cette belle épisode de sa vie de jeune prêtre où il effectua un voyage à Damas pour rencontrer l’émir Abd el kader et le remercier pour la protection accordée aux chrétiens. Après cette rencontre Lavigerie écrit : « je n’oublierai pas aisément, (…) l’entrevue que j’eus alors avec l’émir. Sa figure calme, douce et modeste, sa parole grave et ferme, l’esprit de justice et d’inébranlable fermeté qui paraissait dans tous ses discours, répondaient à l’idée que, d’avance, je m’étais faite de lui. (…) Je l’écoutais, ajoute Lavigerie, avec admiration et avec bonheur parler, lui, musulman sincère, un langage que le christianisme n’eût pas désavoué.» Plus tard, en 1991, en un jour pareil à ce matin, le cardinal Duval dira :

« L’entrevue de ces deux hommes illustres doit être considérée comme un des actes les plus solennels et les plus significatifs de l’histoire du dialogue islamo-chrétien.»

Enfin, dans cette basilique de Notre Dame d’Afrique qu’il a achevée de construire, et devant cette statue de Marie qu’il a lui-même couronnée, rappelons-nous son invitation incessante à venir vers Marie, « trône de grâce et de bonté ». Comme lui regardons toujours vers Marie, non seulement comme la femme comblée et bénie de Dieu, mais aussi comme notre modèle pour être aujourd’hui de vrais disciples et imitateurs du Christ. Notre Dame d’Afrique, priez pour nous et pour les musulmans.

 

Nouvelles

 

Nouvel archevêque d’Alger ! 

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Toutes nos félicitations à Mgr Jean-Paul VESCO, nouvel archevêque d’Alger.

 

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Fécond et heureux ministère dans cet archidiocèse où nous serons appelés à

collaborer très étroitement ensemble. Nous souhaitons une bonne retraite à Mgr Paul Desfarges, son prédécesseur pour sa proximité et son cœur de pasteur.

 

 

Fin de mission au service de l’économat provincial

De Claude VENNE, PB

 

J’ai commencé le service de l’économat provincial le 1er juillet 2012 ; il y a 9 ans. J’ai accepté cet engagement avec crainte, n’ayant pas de formation particulière : mais je savais compter, faire des additions et des soustractions. Puisqu’on me l’a demandé, j’ai accepté. C’est un service à rendre aux confrères, à la province et à la Société. Les finances ont leur part à jouer pour nous aider à remplir notre mission en Algérie et en Tunisie.

J’ai bien été initié par mon prédécesseur Jean Gaignard. Il y a eu aussi des formations offertes par la Société auxquelles j’ai participé. Avec la pratique, l’aide et la compréhension des uns et des autres, et la bonne volonté ; je m’en suis bien tiré me semble-t-il.

J’avoue toutefois qu’aujourd’hui, il faut plus que de la bonne volonté. Il faut des confrères bien formés pour remplir cette tâche qui devient de plus en plus complexe et exigent.Image16

Et notre province tout comme toute la Société a à cœur d’investir pour préparer la relève avec des confrères compétents et professionnels.

J’ai apprécié la collaboration de toutes les communautés quand venait le temps de la préparation des budgets. J’ai eu la possibilité presque chaque année de pouvoir les visiter toutes. C’était appréciable pour tout le monde. Je remercie aussi l’apport de plusieurs confrères qui ont été membres du conseil financier de la province. Les échanges des idées permettent toujours d’améliorer le service à donner à tous.

Pendant ces années, j’ai pu continuer des activités pastorales en paroisse, à la prison, à la bibliothèque de Ben Cheneb. Mon organisation du temps me le permettait. Cela m’a été très profitable pour trouver un équilibre de vie. Je n’aurais pas aimé passer toutes mes journées dans un bureau et devant un ordinateur et des tableaux à remplir.

Continuons à porter tous ensemble cette responsabilité. Tôt ou tard, nous aurons tous à manipuler de l’argent de la province, de la communauté, de notre bibliothèque ou œuvre et à en rendre compte. Tout cela pour le bien et le développement de la mission qui nous est confiée. Entraidons-nous les uns les autres.

 

 

De la communauté des Pères Blancs à Ouargla


L’exposition se trouvait dans le local de l’Association du ksar en face de Lalla Mansoura depuis 2010. Les panneaux de bois et la présentation sur papier et carton étaient abîmés ; l’ensemble a été repris pour en faire une nouvelle version.La communauté des pères blancs de Ouargla, responsable du Centre Culturel de Ouargla (CCO) a été heureuse et fière d’offrir à l’Association du Ksar pour la culture et l’Islah, deux copies de l’exposition « Ouargla à travers l’histoire » le 12 janvier 2021, en présence de messieurs Boughaba Hacène, président de l’Association, Ben Mahcene Khaled son adjoint et de quelques invités.

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Unique en son genre, cette version offre un panorama historique de la ville de Ouargla, depuis la préhistoire jusqu’aux rénovations du ksar qui ont débuté en 2004. Elle est l’œuvre du père Denys Pillet qui a patiemment réuni pendant ses nombreuses années de présence, une documentation riche et variée.

Elle est composée de vingt-neuf (29) tableaux et sept (7) annexes, et commentée en arabe et en français. Elle reste à être connue et appréciée du plus grand nombre des habitants de Ouargla.

 

Arrivée des Sœurs de l’Immaculée Conception d’Ouagadougou à Notre-Dame d’Afrique

 

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Comment avez-vous réagi en apprenant votre nomination à ND d’Afrique ?  

Sr. Anick : Je ne m’y attendais pas, mais puisque notre congrégation est missionnaire j’ai accepté avec joie.

Sr. Marie Bénédicte : J’ai eu peur au début !

Sr. Antoinette : Moi aussi, mais une semaine après le Seigneur a changé cette peur en joie.

Quelles seront vos engagements ?

Sr. Anick : Pour l’instant nous nous préparons en étudiant la langue : accueillir Dieu en accueillant nos frères et sœurs.

Sr. Marie Bénédicte : Être présentes ici, à Notre-Dame d’Afrique, ça c’est déjà un engagement !

Votre congrégation va fêter 100 ans en même temps que la Basilique aura 150 ans ?

Sr. Anick : Oui, c’est une heureuse coïncidence et puisque notre Fondateur, Mgr Joanny Thévenoud, a fait sa formation à Alger je suis très heureuse de venir prier dans la même Basilique que lui.

Sr. Marie Bénédicte : Au Burkina Faso je faisais partie de plusieurs commissions

préparatoires pour notre Centenaire et je craignais de tout rater. Mais en arrivant ici j’ai trouvé presque les mêmes activités programmées pour les 150 ans de la Basilique.

 

Avez-vous déjà des ami-e-s ici ?

Sr. Antoinette : Oui, et nous nous appelons souvent !

 

 

In Memoriam  

Père Jean Fontaine : ami de la Tunisie, un grand homme de culture

 

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Né le 2 décembre 1936 à Saint-André, il a obtenu un baccalauréat en mathématiques en 1953 puis est parti pour l'Algérie en 1955, comme novice chez les Pères Blancs. De 1956 à 1957, il suit sa première année de théologie à Saint-Joseph de Thibar (Tunisie). Il suit ensuite trois ans de cours de théologie à Carthage et deux ans d'études d'arabe à La Manouba (Tunisie) de 1962 à 1964. ean Fontaine, décédé des suites du Covid à l’âge de 85 ans, était l'un des Pères Blancs ayant laissé son empreinte dans le monde de la culture tunisienne.

 Jean Fontaine a effectué les dernières années de son cursus d'arabe à l'Institut pontifical d'études arabes et d'islamologie de Rome, puis il obtient une licence d'arabe à l'université de Tunis en 1968.

Conservateur de la bibliothèque de l'Institut des Belles Lettres Arabes 1968 à 1977, où il dirige la revue prestigieuse intitulée IBLA de 1977 à 1993. Enfin, il obtient un doctorat d'État à l'université d'Aix-en-Provence en 1977.

 Jean Fontaine a marqué la culture tunisienne par ses œuvres, mais aussi plusieurs générations ayant connu en lui un homme engagé et un grand ami de la Tunisie.

 Jean Fontaine a écrit une série d'ouvrages sur la littérature arabe et tunisienne en particulier. Parmi les publications, on citera :

  • Vingt ans de littérature tunisienne 1956-1975, Tunis, éd. Maison tunisienne de l'édition, 1977
  • Mort-résurrection : une lecture de Tawfiq al-Hakim, Tunis, éd. Bou Slama, 1978
  • Aspects de la littérature tunisienne 1976-1983, Tunis, éd. Rasm, 1985
  • Histoire de la littérature tunisienne par les textes, tome I : Des origines à la fin du XIIe siècle, Le Bardo, éd. Turki, 1988
  • Histoire de la littérature tunisienne par les textes, tome II : Du XIIIe siècle à l'indépendance, Tunis, éd. Sahar, 1994
  • Histoire de la littérature tunisienne par les textes, tome III : De l'indépendance à nos jours, Tunis, éd. Cérès, 1999
  • Études de la littérature tunisienne 1984-1987, Tunis, éd. Nawras, 1989
  • La littérature tunisienne contemporaine, Paris, éd. CNRS, 1990
  • Écrivaines tunisiennes, Tunis, éd. Gai Savoir, 1990
  • Regards sur la littérature tunisienne, Tunis, éd. Cérès Productions, 1991
  • Romans arabes modernes, Tunis, éd. Ibla, 1992
  • La crise religieuse des écrivains syro-libanais chrétiens de 1825 à 1940, Tunis, éd. Ibla, 1996
  • Bibliographie de la littérature tunisienne contemporaine en arabe 1954-1996, Tunis, éd. Ibla, 1997
  • Propos de littérature tunisienne 1881-1993, Tunis, éd. Sud, 1998
  • La blessure de l'âne, Tunis, éd. Script, 1998
  • Recherches de littérature arabe moderne, Tunis, éd. Ibla, 1998
  • Itinéraire dans le pays de l'autre, Tunis, éd. L'Or du Temps, 1998
  • Le roman tunisien de langue arabe. 1956-2001, Tunis, éd. Cérès, 2002
  • Kalimât muhâjira, Tunis, éd. El Bustan, 2002
  • Le roman tunisien de langue française, Tunis, éd. Sud Éditions, 2004
  • Points de suspension…, Tunis, éd. Arabesques, 2008
  • Le roman tunisien a 100 ans (1906-2006), Tunis, éd. Arabesques, 2009
  • Traduction de Noureddine Alaoui : Une musette de mirages, Tunis, éd. Centre national de traduction, 2010
  • Bréviaire des prisonniers étrangers en Tunisie, Tunis, éd. Arabesques, 2012
  • Du côté des salafistes en Tunisie, Tunis, éd. Arabesques, 2016

Cf. https://www.businessnews.com.tn/jean-fontaine-un-ami-de-la-tunisie-un-grand-hommede-culture,520,108004,3 .

 

Quelques témoignages sur la vie de Jean FONTAINE  

➢ De Christophe Roucou, Prêtre de la Mission de France, Marseilleher (e) s ami (e) s, D'autres que moi, rendront hommage à Jean Fontaine de  

manière plus ajustée et plus exhaustive.

Il est significatif que la presse tunisienne le qualifie ce dimanche matin d’« ami de la Tunisie ». Je voudrais seulement évoquer quelques souvenirs personnels.

C'est à Rome au PISAI où nous venions apprendre l’arabe et découvrir l'Islamologie que nous, quatre prêtres de la Mission de France, avons commencé à le fréquenter puisqu'il était l'un de nos enseignants.

Puis, nous sommes partis en Égypte, en septembre 1983, et nous avons eu la chance de passer des bons moments avec lui. Chaque année, en effet, il venait passer plusieurs semaines au Caire pour se mettre au courant de la littérature arabe contemporaine. Sa méthode : il achetait les derniers livres de littérature parus dans les librairies du Caire et sitôt lus, il allait rencontrer leurs auteurs. Il a fait cela durant des années. Nous avions plaisir à le retrouver et nous sentions une connivence sur la manière de nous situer, chrétiens européens, dans une société arabe.

Comme le souligne la presse tunisienne, il était, lui français, l'un des meilleurs connaisseurs de la littérature tunisienne contemporaine et au-delà de la littérature arabe contemporaine. Il était régulièrement invité comme critique littéraire à la radio ou la télévision tunisienne.

En octobre 2017, nous l'avions écouté lors d'un voyage d'études des étudiant(e)s de l'ICM de Marseille. Il nous avait simplement dit son itinéraire, son amour du peuple tunisien, non sans exigences et critiques car il avait un caractère bien trempé ! Il nous disait aussi, simplement son ministère auprès des prisonniers chrétiens. Il rendait hommage à l'influence de son ami Abdel Majid Charfi, ancien doyen de la faculté des lettres de Tunis, devenu après la Révolution de 2011, président de l'Académie nationale tunisienne, influence auprès d’étudiants devenus prof de lettres dans des lycées à travers toute la Tunisie et qui se faisaient les porteurs des réflexions critiques d'Abdel Majid Charfi, autour d'Islam et modernité.

Pour être honnête, nous l'avions rencontré avec une universitaire tunisienne, Madame Fadilha Laouani,maman de Kaïs Charrad qui participe à notre programme "Maison de la Sagesse". Tous les deux m'avaient dit leur désaccord quand je leur avais annoncé que nous recevrions aussi Madame Meherzia Labidi Maïza que j'avais connue en France dans le cadre de rencontres interreligieuses, devenue députée d'Al-Nahda, ancienne vice-présidente de l'assemblée nationale tunisienne, (elle-même décédée d'une maladie terrible en janvier dernier). 

Cet homme au beau sourire, capable d’enthousiasme et de colère, simple dans sa vie et ses conversations, était très attentif aux relations humaines.

Il est resté proche de Marie-Thérèse Hugi, dernière membre de la Mission de France en Tunisie, lui rendant fidèlement visite du bas de la Médina où elle vécut des décennies, assistante sociale auprès des femmes exclues de la société, à la fin de sa vie en Ehpad, à

Radès. Il disait : "On voyait ensemble ce que pouvait vouloir dire s’incarner en Tunisie ». 

Dans le texte joint paru chez les Pères Blancs, Jean livre ses lignes de fond et, en quelques mots, sa fréquentation de l'Islam et des musulmans.

Comment ne pas rendre grâces à Dieu pour sa vie, ses engagements, sa foi et son sourire !

Merci Jean !

➢ De Mohamed Chérif FERJANI : Professeur Honoraire de l'Université

Lyon 2, Président du Haut Conseil Scientifique de Timbuktu Institute,

African Center for Peace Studies

 

Ami(e)s de Jean FONTAINE depuis le début des années 1980, nous sommes profondément touché(e)s par la triste nouvelle de sa disparition en ce début du mois de mai 2021. La pandémie qui nous l'a enlevé nous obligeant à un confinement qui nous prive du retour en Tunisie depuis plus d'un an, nous ne pouvons assister à ses obsèques et aux cérémonies qui seront organisées pour lui rendre l'hommage qu'il mérite.  Nous tenons à exprimer à ses proches, à sa communauté (LES PÈRES BLANCS) à laquelle il a consacré sa vie depuis son jeune âge, à l'équipe d'IBLA et à ses ami(e)s en Tunisie, en France et ailleurs, nos condoléances les plus attristées. Son souvenir continuera à inspirer celles et ceux qui continueront ses combats pour un monde plus solidaire et plus éclairé par les lumières du savoir et de l'amour des autres auxquels il a consacré sa vie. Jean continuera à vivre à travers ces combats.

➢ De Sœur Virginie Mérel. Salésienne de Don Bosco.


Aslema Cher Jean ! 

Je me réjouissais déjà de te retrouver en Juillet prochain lors de ma prochaine venue en Tunisie ! J'avais été très heureuse de partager, à la Marsa, le repas avec toi et les sœurs, à quelques jours de mon retour en France, le cœur serré de devoir à nouveau quitter cette terre et ceux qui m'y sont chers ! Mais je devais rentrer, les études m'attendaient, les cours d'arabe, d'approfondissement de l'Islam... ces études qui me passionnent et pour lesquelles tu m'as si souvent encouragée et conseillée ! Merci. 

Jean, la Tunisie avait déjà ravi mon cœur de sœur salésienne avant même que je te rencontre mais toi, tu as été le témoin, pour moi, d’un cœur ravi, entièrement donné, et enraciné ! J’ai contemplé et je continuerai à le faire la manière dont tu as épousé cette terre. 

Ce qui m’habite aujourd’hui, ce que je reçois comme héritage…Tu as passé une grande partie de ta vie en Tunisie et plusieurs fois tu m’as partagé l’importance de demeurer dans le pays car l’inculturation est un lent processus, les relations sociales, amicales, vraies demandent du temps, le temps de la rencontre, de la confiance partagée, le temps de faire tomber les aprioris, les peurs. Dieu t’a donné de pouvoir demeurer ! Al Hamdullilah !

Tu portais aussi la conviction que cette inculturation passe par la connaissance de la langue arabe, de la culture et de l’Islam. Tu as été, pour moi, témoin de cette passion et de cet engagement à entrer dans cette connaissance profonde d’une langue, d’une culture, d’une foi, connaissance, qui, je commence à la percevoir en moi, vient nous transformer de l’intérieur, nous révéler à nous même, nous donner de sortir de nos vérités pour nous laisser déplacer, enrichir. Tu es, de ceux, qui ne pouvaient pas vivre sans cette relation à l’autre différent certain que l’altérité est vitale !

Tu es aussi le témoin crédible d’une foi vécue et transmise pas tant avec les mots qu’avec les actes. Tu ne faisais pas de bruit, tu étais discret mais tu rayonnais par ton attitude intérieure ! Ce qui m’a frappée et nourrie aussi c’est ce dépouillement que tu vivais….

Dépouillement qui ne pouvait que saisir l’hôte qui entrait chez toi. Mais cette sobriété de vie révélait un dépouillement plus profond, plus intérieur, celui-là même de l’homme qui s’est laissé façonner, toute sa vie, par sa terre d’accueil et par Dieu ! Tu étais aussi, Jean, un sacré « fou de Dieu » et il en faut des fous même si parfois ils dérangent, parce qu’ils sortent des sentiers battus, parce qu’ils disent ce qu’ils pensent. Souvent tu disais que tu n’avais plus rien à perdre…

Aujourd’hui, je me sens, en quelque sorte, héritière. J’ai conscience que cette mémoire que vous, « les vieux palmiers » (pour reprendre une expression d’Abouna Ilario, que je trouve juste) vous nous transmettez, est d’une valeur inestimable, un trésor pour demain, une boussole pour poursuivre l’aventure de la rencontre, du dialogue, de la foi en cette terre tunisienne ! 

Merci, Jean, pour ce que tu nous as transmis et pour ces fruits que nous continuerons à récolter !

Toi, le Père, intercède pour que nous puissions être, toujours et encore des Fils et Filles de Dieu portant le désir de fleurir là où Dieu nous séme… et tant mieux, si c’est en Tunisie !

Toi, le « Tunisien », intercède pour que nous puissions, à ta suite, nous laisser habiter, façonner au cœur de nos rencontres avec ce

peuple qui nous accueille.

Puisses-tu désormais contempler ceux que tu as aimés dans le regard et le cœur de

Dieu, puisses-tu continuer à demeurer, pour l’Eternité, dans l’Amour et la Miséricorde du Très-Haut !

Merci, Jean !

Et Insh’allah… ce n’est qu’un au revoir !

➢ De Jean GAIGNARD, Père Blanc

Merci Anselme de nous avoir communiqué le lien pour suivre cet au-revoir à Jean. Je ne pouvais manquer de m'unir à vous, même si c'est de loin, pour prier avec vous et communier avec tous ceux qui s'associaient à cette célébration, cet

hommage que nous devions rendre à Jean. Il le méritait tellement. Je n'ai pas retrouvé l'adresse mail qui était indiquée quelque part pour témoigner particulièrement à sa famille de notre compassion mais tu pourrais leur transmettre ces quelques mots qui reprennent en partie mon mail précédent.

Jean était un peu plus jeune que moi (quelques mois). Mais il était pour moi comme un "grand frère" que j'admirais, comme on admire un membre de la famille car un peu de ses qualités rejaillissent sur soi. Oui, Jean était de ces personnes qui captivent à cause de leur connaissance, savoir, etc... Mais pour moi, Jean était beaucoup plus que cela : avant tout il se faisait proche, attentif ; on se sentait compris, aimé, respecté. J'ai été heureux de retrouver dans l'homélie du Père Evêque cette insistance sur sa pauvreté, sa simplicité. Je n'ai pas toujours bien entendu les paroles (j'espère que son homélie sera disponible). Mais j'ai ainsi un peu mieux compris la louange de Jésus à son Père lorsqu'il s'écrie : "Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits…" Jean, avant d'être un savant, était un petit, un humble, un pauvre. C'est cela que j'aimais en lui. Il

était au milieu de nous, comme l'un de nous. N'est-ce pas cela que le Christ a vécu dans son peuple : enraciné comme Lui dans le milieu humain de son époque, vivant comme l'un de ces compatriotes au point qu'on l'a pris pour le fils du charpentier.

Merci à toi, Jean. Continue à nous révéler plus que jamais, que nous avons aussi à suivre ce chemin, celui de ton Maître et du nôtre, celui de l'humilité dans l'amitié et le respect de tout homme.

Merci et pardon à sa famille si je donne l'impression de m'approprier quelque chose de Jean. Avec toute mon affectueuse proximité dans cette épreuve.

Quelques courriers de lecteurs

➢ De Armand Garin, Père Blanc

Il a malheureusement rejoint la Maison du Père la nuit de Noël 2021

  

Merci Anselme de me transmettre Relais Maghreb que je lis toujours avec plaisir. Mais aujourd'hui je voudrais te dire que je vous rejoins Pères Blancs avec l'annonce du départ de Jean Fontaine. Michel Guillaud a eu la bonne idée de

nous transmettre le texte de Jean Fontaine. Je joins ma prière à votre action de grâces Pères Blancs pour sa vie. Il donne un bon témoignage de Père Blanc, mais je me permettrai d'ajouter et de... petit frère de Jésus ! En toute amitié.

 

➢ De Agnès Grégoire Deckers


Grand merci de l’envoi du numéro de Relais Maghreb, toujours aussi intéressant !

Bon courage à vous tous, et soyez assurés de mon union de pensées et de prières avec vous !

 

➢ De Marie-Claire et Jean Vanneuville-Chevillard


Encore MERCI Père Anselme pour l'envoi du Relais Maghreb, toujours très riche, et

 qui nous permet de rester proche de la communauté des PERES BLANCS ...

Toujours Union avec vous lors de notre prière quotidienne aux Bienheureux. Bien amicalement

 

Appel à la Solidarité…

Pour nous soutenir, contactez l’équipe de rédaction : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Ou  

P. Anselme TARPAGA, Supérieur provincial : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Fr. Simon Amy GORNAH, Econome provincial : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

 

                                                                                                                                                                            

Vœux du Supérieur provincial au nom des Pères Blancs au Maghreb

   

En communion avec tous mes frères, je vous présente nos meilleurs vœux de paix et de santé en ce temps de Noël et de fin d’année ! 

N’oublions pas les pauvres : tous «ceux qui sont  en manque : ceux qui « manquent » de quelque chose, non seulement en termes matériels, mais aussi spirituels, affectifs et moraux.» Que la Paix de Noël règne dans tous les cœurs !

Bonne et Sainte année 2022 !

Anselme TARPAGA,

Supérieur Provincial Pères-Blancs Maghreb