Les inquiétudes des Guinéens face à la flambée des prix de produits de première nécessité
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En Guinée, à quelques semaines du ramadan, dans un pays à plus de 85% musulman, les femmes ont interpellé le chef de l’État, le colonel Mamadi Doumbouya sur la cherté de la vie et la souffrance du panier de la ménagère, le 8 mars. Le chef de l’État a toute suite interpellée les opérateurs économiques guinéens pour leur demander d’agir rapidement.
Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah
La flambée des prix des produits de première nécessité ou de grande consommation est un casse-tête pour les ménages en Guinée. Binta Cosa qui vit dans la banlieue de Conakry fait son marché : « Nous les femmes nous souffrons de nos conditions de vie, nous sommes dans les marchés en train de commercialiser tout ce qui nous tombe sous la main, puisque aujourd'hui les femmes sont les garantes de l'équilibre des foyers, mais, nous rencontrons toutes sortes de difficultés compte tenu de la cherté de la vie, dans ce pays tout est cher, pour manger à sa faim il faut se lever de bonheur ».
Économiste de formation, devenu importateur de produits de grande consommation, Souleymane explique les difficultés que rencontre sa profession : « Le port de Conakry est aujourd'hui l'un des ports les plus chers de la sous-région parce qu'il y a Bolloré qui facture à sa guise, les compagnies maritimes en font autant, vous avez la douane nationale qui a un barème très élevé par rapport à la valeur à payer pour sortir la marchandise du port et le traitement des dossiers est très lent au niveau de la douane ».
Il formule sa requête auprès de l’état guinéen : « Nous demandons à l'état d'ouvrir un canal de dialogue, nous avons pensé qu'avec toutes les rencontres qu'on a eues avec les ministres concernés du Commerce, de l'Industrie et du Budget, que ces informations qu'on leur avait données allaient être transmises comme telles au président de la république. Malheureusement, à la dernière rencontre de vendredi, le président ne nous a pas semblé quelqu'un qui était au courant de nos problèmes ».
Le ministère de l’Industrie et du commerce sollicité par RFI n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment.
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