Nigeria: les partis peinent à s'organiser pour choisir leur candidat à la présidentielle

 

Les partis politiques nigérians sont très loin d'être en ordre de bataille, à l'approche de l'élection présidentielle qui doit se tenir en février 2023. Le parti majoritaire, le Congrès des progressistes (APC) au pouvoir et le Parti des démocrates (PDP) dans l'opposition, ont normalement jusqu'au 3 juin pour organiser ces primaires. Mais les modalités du vote sont encore peu claires et les dates également sujettes à caution.

Avec notre correspondante à LagosLiza Fabbian 

Le grand nombre de candidats et les intrigues en interne semblent mettre en péril la tenue des primaires pour la présidentielle, prévues pour la fin de semaine prochaine.

Ce samedi, l'opposition devait notamment lancer les primaires pour désigner ses futures élus régionaux et les candidats aux postes de gouverneur, mais le processus a finalement pris du retard.

Faute de consensus, certains Etats enregistrent des dizaines de candidatures pour un seul poste de gouverneur, créant de fortes tensions, en particulier dans les régions qui ne sont pas au main du PDP. 

Ces retards risquent bien de compliquer la tenue en temps et en heure des primaires pour désigner les candidats à la présidence. Celles du PDP sont fixées à samedi prochain, et celles de l'APC au dimanche. 

La date limite est normalement fixée au 3 juin, mais des voix se sont élevées récemment pour demander un aménagement du calendrier électoral et un délai supplémentaire. 

Pour ne rien arranger, le président Muhammadu Buhari semble également tarder à approuver un amendement de la loi électorale visant a clarifier les modalités de ces primaires, ajoutant encore à la confusion.