La première usine de fabrication de médicaments génériques inaugurée au Burkina Faso

 
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Propharm est la première entreprise de fabrication de médicaments génériques au Burkina Faso. Propharm a été officiellement inaugurée lundi par le Premier ministre burkinabè.

C'est une initiative entièrement privée, financée par des capitaux burkinabè et sous-régionaux. L'usine, qui a coûté quinze milliards de francs CFA, fabrique pour l'instant trois médicaments génériques dont le paracétamol, et va en proposer à terme une dizaine. Les capacités de production permettent à Propharm d'envisager de fournir les pays voisins de l'Uemoa.

L'initiative de ce projet soutenu par le gouvernement revient à un groupe de pharmaciens professionnels emmené par Palingwindé Armel Koéfé, le directeur général de Propharm. Il explique au micro d'Olivier Rogez que l'entreprise est née d'une rencontre entre pharmaciens et financiers.

Il y a eu mariage entre ces deux groupes pour aboutir à Propharm. Nous avons une chaîne complète qui nous permet de faire de la granulation, du mélange, du remplissage de gélules, de la compression, de l'enrobage, etc. Cela se fait dans une atmosphère qui est contrôlée, donc les germes, les particules, la température, l'humidité, la pression, tout est contrôlé et cette unité a été "designée" par des Italiens. Les équipements, eux, ont été acquis aux États-Unis, au Texas plus précisément.

Le responsable de l'entreprise assure que malgré la concurrence, « le produit, en l'état actuel, avec l'ensemble des charges et des coûts, est compétitif ». Il reconnait néanmoins que « les marges que nous dégageons ne sont pas énormes, parce que nous sommes sur un marché où il y a énormément de médicaments qui viennent d'Inde ou de Chine et qui sont très difficiles à concurrencer ».

Palingwindé Armel Koéfé souligne que dans ce projet, le soutien de l'État est indispensable. « Nous bénéficions d'un accompagnement de l'État en termes d'agrément au code des investissements. Donc cet agrément nous donne une certain nombre de détaxes. » Un agrément qui devrait se prolonger au cours des sept prochaines années, précise-t-il.