Le Burkina Faso expulse la coordonnatrice de l'ONU
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Au Burkina Faso, la coordonnatrice résidente du système des Nations unies est déclarée persona non grata. Elle est donc priée de quitter le Burkina Faso ce jour 23 décembre, de quitter le territoire burkinabè ce jour 23 décembre même selon une note verbale. Elle assumait également les fonctions de Coordonnatrice de l'action humanitaire. Selon Olivia Rouamba, la cheffe de la diplomatie burkinabè, cette décision a été validée par les plus hautes autorités.
Le gouvernement burkinabé a énoncé plusieurs griefs à l'encontre de Barbara Manzi. Selon la cheffe de la diplomatie burkinabè, la coordonnatrice résidente du système des Nations unies « prédisait notamment le chaos au Burkina Faso » dans les prochains mois, sans pour autant donner de justifications.
« Alors que nous attendons une mission des Nations unies pour le mois de janvier pour une évaluation de la situation, à notre grande surprise, nous recevons une note aujourd’hui de Barbara Manzi qui annonce l’évacuation des familles des diplomates du système des Nations unies de Ouagadougou pour des raisons sécuritaires », explique-t-elle.
Pour le gouvernement burkinabè, cela est « inconcevable » car la coordonnatrice ne donne aucune preuve qui motiverait une telle décision. Il n'y a aucun indicateur qui montre que Ouagadougou est invivable.
La ministre burkinabè des Affaires étrangères accuse également Barbara Manzi d’être en contact avec certains chefs terroristes. « Elle a déclaré être en attache avec des chefs terroristes au Burkina au cours d’une audience. La preuve est qu’elle va et revient de Djibo comme elle le veut », précise la cheffe de la diplomatie burkinabè qui assure que son pays conserve néanmoins des liens de coopération avec les Nations unies.
Les Nations unies se disent « préoccupées » d’apprendre la décision des autorités burkinabè. Par ailleurs, l’organisation a indiqué à RFI que d’un point de vue juridique, déclarer une personne persona non grata est une mesure qui ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations unies, précisant que seul le secrétaire général avait ce pouvoir après une enquête.
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