Université Joseph Ki-Zerbo : Après le mouvement d’humeur d’étudiants de master de SVT, l’administration donne sa version
L’administration de l’UFR/SVT de l’université Joseph Ki-Zerbo a organisé une conférence de presse ce vendredi 14 avril 2023 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes de médias intervient après le mouvement d’humeur des étudiants de master en Sciences de la vie et de la terre (SVT) constaté le jeudi 13 avril.
Selon le directeur de l’UFR/SVT, Patrice Zerbo, le nouveau régime combattu par les étudiants a été adopté le 25 février 2019. Et ce régime, dit-il, s’applique à toutes les universités publiques et privées du Burkina Faso.
Hier, au cours d’une manifestation, certains étudiants disaient qu’ils n’ont pas été informés de cette mesure lors des inscriptions. Le Pr Zerbo répond : « Nous rappelons que cette promotion des masters 2022-2023 a été informée lors de sa rentrée solennelle le 16 novembre 2022 du contenu de l’arrêté 2019- 074/MESRSI/SG/DGSup portant régime général des études du diplôme de master dans les institutions publiques et privées d’enseignement supérieur et de recherche.
En cours d’année, les étudiants remettent en cause certains articles de l’arrêté notamment les articles 29 et 34 qui dispose en son article 29 que les étudiants inscrits en 2e année de master ne peuvent prétendre à la soutenance du mémoire que lorsqu’ils ont validé les deux semestres de la première année du master et l’ensemble des unités d’enseignement des semestres de la 2e année du master. L’article 34 précise : un semestre est validé : si toutes les unités d’enseignement le composant sont validées individuellement. Par compensation intra-semestre si, l’étudiant a la moyenne requise entre les différentes unités d’enseignement du semestre affectées du coefficient. La compensation entre les unités d’enseignement ne peut s’effectuer que si la moyenne obtenue d’enseignement est supérieure ou égale à 7/20 ».
Et d’ajouter « Les autres UFR ont commencé à appliquer ce régime depuis 2020. Nous sommes les derniers à le faire ».
Le directeur adjoint de l’UFR/SVT de l’université Joseph Ki-Zerbo, Dr Ousséni Ouédraogo, a notifié que les étudiants ont accepté de faire les cours et les travaux pratiques. Cependant, ils ont opposé un refus catégorique de composer. Dr Ouédraogo signifie que malgré toutes les tentatives de dialogue, les étudiants sont restés sur leur position. Selon ses explications, face au refus de la promotion 2022-2023 de composer les devoirs, les redoublants sont allés vers l’administration pour exprimer leur besoin de composer.
« Face à l’impossibilité d’administrer une évaluation aux deux promotions, les intéressés sont venus nous voir pour qu’on fasse quelque chose parce qu’ils ont trop duré. Ils devraient faire leur redoublement depuis la rentrée 2021-2022. Il y avait un peu de contraintes donc leur rentrée n’a pas pu se faire. Nous leur avons dit si vous voulez qu’on vous sépare pour que vous ne perdiez pas de temps, on va le faire. Et c’est ce qui a été fait. Contre toute attente certains éléments de la nouvelle promotion disent qu’il n’est pas question pour tout master de se faire évaluer. Face à cela, l’UFR n’avait plus le choix que de faire respecter les textes en la matière. A savoir les franchises universitaires » explique le directeur adjoint.
Il a rassuré que les évaluations des redoublants se passent bien, excepté hier où ils ont dû suspendre parce qu’il y a eu des « cas d’évanouissent d’étudiant ».
Cette mesure, d’après le Pr Salifou Traoré le point focal de l’assurance qualité de l’UFR/SVT, c’est pour « améliorer la qualité de l’enseignement et des diplômes ». « Nous délivrons un diplôme. Il faut que ce diplôme soit crédible au niveau national et international », a laissé entendre le Pr Traoré. Pour lui, le master sanctionne une formation d’élite. Par conséquent, les étudiants doivent s’inscrire dans la recherche de la performance.
Le directeur de l’UFR/SVT Pr Patrice Zerbo a clos la conférence de presse en invitant les étudiants à revenir à la « raison » et à la table des discussions.
Rama Diallo
Lefaso.net
P.-S.
Vos commentaires
1. Le 14 avril à 14:44, par Bigbale En réponse à : Mouvement d’humeur d’étudiants de master en SVT au Burkina Faso : L’administration donne sa version des faits
Sous le régime de Blaise Comparé et celui de Roch KABORE, on a permis à des étudiants de choisir la manière dont ils souhaitent être évalués et depuis ce temps, au fur et à mesure, ces etudiants se sont arrosés le droit de fixer même les dates de leurs évaluations ! Peut-on encore toucher le fond plus que ça ? Ce qui reste à faire c’est de choisir entre rester au fond de la marre et se noyer définitivement ou avoir le.courage de ressortir la tête hors de l’eau en rappelant aux enfants qu’en matière d’éducation, les.parents et les enseignants ont leurs places respectives et les étudiants ont la leur ! Tant que ces positions ne seront pas respectées, il n y aura.pss éducation et y aura pas d’école digne de ce nom !