Baccalauréat 2023 : « Tout est mis en œuvre pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions », rassure Ibrahima Sanon du ministère de l’Education nationale

Accueil > Actualités > Société • LEFASO.NET • lundi 19 juin 2023 à 23h28min 
 
Baccalauréat 2023 : « Tout est mis en œuvre pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions », rassure Ibrahima Sanon du ministère de l’Education nationale

 

La composition des épreuves du baccalauréat approche à grands pas. Du 20 juin au 7 juillet 2023 sur l’ensemble du territoire national, les candidats seront face aux épreuves dans diverses matières. Le secrétaire général du ministère en charge de l’Education nationale, Ibrahima Sanon, donne les détails de la préparation de l’examen dans cette interview.

Les épreuves du baccalauréat au Burkina Faso se dérouleront du 20 au 7 juillet 2023. Cette année, il y a combien de candidats inscrits ?

Ibrahima Sanon : Pour cette année, il y a 136 110 candidats inscrits avec 68 717 filles et 67 393 garçons. Le pourcentage des filles dépasse celui des garçons.

 

Quelles sont les mesures qui ont été prises pour permettre aux candidats qui sont dans les zones d’insécurité de composer ?

Malgré la situation sécuritaire, le ministère en charge de l’Education nationale a tout mis en œuvre pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions. Actuellement, nous acheminons les épreuves au niveau des différents centres d’examen avant la fin de la semaine. Le baccalauréat concerne l’ensemble du pays. Et nous sommes dans une situation d’insécurité. Donc, il faut prendre les dispositions nécessaires pour que les épreuves arrivent partout. Vous pouvez être rassurés que de la même manière que les examens du CEP et du BEPC se sont bien déroulées, c’est dans ces mêmes conditions que l’examen du baccalauréat va se dérouler. Tous les élèves qui sont dans des zones à défi sécuritaire pourront prendre part à l’examen dans de bonnes conditions. Donc des mesures nécessaires ont été prises afin que tous les élèves qui sont dans des zones à fort défi sécuritaire puissent prendre part à l’examen dans de bonnes conditions.

Est-ce que les sujets ont été proposés par rapport au niveau des élèves ? Parce qu’au CEP, beaucoup de gens se sont plaints que les sujets n’étaient pas adaptés au niveau des élèves…

Les sujets proposés ne vont jamais en dehors du programme enseigné. Donc c’est l’évaluation du contenu qui a été enseigné. Chaque année, les élèves arrivent à tirer leur épingle du jeu. Nous sommes convaincus que cette année également, ça sera le cas. Concernant les sujets du CEP, c’est vrai que les sujets étaient un peu difficiles mais ils faisaient partie du programme enseigné. Nous n’avons pas encore les résultats mais ce sont les résultats qui nous permettront d’apprécier réellement si les sujets ont été difficiles. Pour ce qui est du baccalauréat, nous ne connaissons pas le contenu des sujets. Mais c’est toujours une équipe qui procède au choix des sujets proposés par les enseignants. Voilà pourquoi nous osons croire que les sujets ne seront pas au-delà du niveau des élèves.

Qu’est-ce qui est fait au niveau du ministère pour éviter les fuites de sujet ?

Le système de sécurité qui est mis en place ne permet pas de fuite de sujets. Il n’y a pas de risque zéro mais tout est mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas de fuite de sujets. Vous l’aurez certainement constaté ces dernières années, on ne parle plus de fuite de sujet. En tout cas, je ne me rappelle pas avoir entendu parler de fuite de sujets ces dernières années. Toutes les dispositions sont prises à ce niveau.

 

 

Cette année, y a-t-il une nouvelle série de baccalauréat qui a été ajoutée ou ce sont les mêmes séries que les élèves ont l’habitude de composer ?

Maintenant, nous avons le baccalauréat électronique, le baccalauréat professionnel, le baccalauréat H et le baccalauréat E. Ce sont des types de baccalauréat que nous avons en plus des traditionnels baccalauréat G1 et G2.

 

Est-ce que des mesures ont été prises pour éviter ce qui s’est passé au niveau de la proclamation des résultats du BEPC ? Où à Ziniaré 16 candidats déclarés admis ont été recalés après. A Ouagadougou également, il y a eu le cas des élèves n’étant pas été admis lors de la proclamation des résultats, qui ont été déclarés admis après…

Nous donnons toujours des instructions dans ce sens. Il s’agit des erreurs. Et elles sont humaines. Nous demandons toujours de procéder à des vérifications avant la proclamation des résultats. C’est vrai que ce n’est pas agréable de constater ce genre d’erreur. L’objectif recherché, c’est de tout mettre en œuvre afin que ces erreurs ne se produisent pas. Chaque fois, nous interpellons les présidents de jury à procéder à des vérifications et à des re-vérifications, afin d’être sûrs qu’il n’y a pas de décalage au niveau des notes. Ce sont les décalages qui amènent très souvent ces erreurs. Mais le plus important, c’est qu’on arrive toujours à rattraper cela. Lorsqu’on proclame les résultats, on dit toujours que c’est sous réserve de contrôle approfondi. Nous prenons des dispositions pour éviter tout type d’erreur.

Certains accusent les correcteurs, d’autres accusent le nouveau logiciel. Véritablement, d’où proviennent ces erreurs ?

Ce sont des erreurs humaines. Ce ne sont pas des erreurs liées au logiciel. En introduisant les notes lorsque vous faites un décalage, toutes les notes seront finalement décalées. Maintenant si on ne prend pas le soin de vérifier manuellement, on va proclamer les résultats avec des erreurs. C’est ce qui a justement occasionné l’erreur de Ziniaré.

Mais est-ce qu’à l’international, cela ne va pas un peu jouer sur la crédibilité du baccalauréat du Burkina Faso ?

Les erreurs ne sont pas observées au niveau des sujets. Les erreurs sont dans la comptabilité des notes. C’est lorsque le contenu est remis en cause et c’est lorsqu’il y a une fraude au niveau des examens que la qualité du diplôme est remise en cause. La qualité de l’enseignement n’est pas remise en cause et la qualité des sujets n’est pas remise en cause. Partant de là, la qualité du diplôme n’est pas remise en cause.

Propos recueillis par Carine Daramkoum
Retranscription : Rama Diallo
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