Le Pape François au conseil de l’Europe: “la paix est un bien à conquérir continuellement”

descarga CEJe suis heureux de pouvoir prendre la parole en cette Assemblée qui voit réunie une représentation significative de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, les Représentants des pays membres, les Juges de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et aussi les diverses Institutions qui composent le Conseil de l’Europe….

Le projet des Pères fondateurs était de reconstruire l’Europe dans un esprit de service mutuel, qui aujourd’hui encore, dans un monde plus enclin à revendiquer qu’à servir, doit constituer la clé de voûte de la mission du Conseil de l’Europe, en faveur de la paix, de la liberté et de la dignité humaine.

D’autre part, la voie privilégiée vers la paix – pour éviter que ce qui est arrivé durant les deux guerres mondiales du siècle dernier ne se répète –, c’est de reconnaître dans l’autre non un ennemi à combattre, mais un frère à accueillir. Il s’agit d’un processus continu, qu’on ne peut jamais considérer pleinement achevé. C’est justement l’intuition qu’ont eue les Pères fondateurs, qui ont compris que la paix était un bien à conquérir continuellement, et qu’elle exigeait une vigilance absolue. Ils étaient conscients que les guerres s’alimentent dans le but de prendre possession des espaces, de figer les processus et de chercher à les arrêter ; par contre, ils recherchaient la paix qui peut s’obtenir seulement par l’attitude constante d’initier des processus et de les poursuivre. (Source: la Croix/ 25/11/14/)

Texte original italien, traduction de la salle de presse du Saint-Siège

 

Le Pape peut-il réveiller l’Europe ?

descarga parlemen euFrançois est très attendu à Strasbourg, où il intervient devant le Parlement européen et le Conseil de l’Europe, le 25 novembre. La visite sera très rapide, à peine quatre heures, mais entièrement consacrée à l’Europe.(…) Au diocèse de Strasbourg, on ne cache pas la frustration de ne pas voir le pape à la cathédrale, même si on comprend ses priorités. « Cette perspective nous enchantait, puisque la visite aurait alors été l’occasion d’un contact avec les foules d’Alsace », nous confie Mgr Jean-Pierre ­Grallet. (…) Alain Lamassoure, eurodéputé du Parti populaire européen (conservateur), ne dirait pas cela mais confirme l’intérêt des élus. « Nous écouterons le pape comme nous avons écouté le dalaï-lama. »( …)  On en a besoin »« En deux générations, dit-il, nous sommes passés de la guerre permanente à la paix durable. C’est un espoir et un exemple pour le monde, et il faut le dire. » Autre souhait : « J’aimerais entendre le pape argentin parler du monde du XXIe siècle où le dialogue entre les cultures est de plus en plus nécessaire. » L’eurodéputé belge Marc ­Tarabella, qui se dit « militant laïque et agnostique », aime dire son « regard sympathique sur ce pape » : « Il suscite une vraie adhésion autour de son plaidoyer pour davantage de solidarité. J’ai l’impression qu’il défend des idées progressistes, contrairement à Benoît XVI. Je voudrais qu’il convainque les responsables politiques européens et les élus catholiques sur l’urgence d’une meilleure prise en compte des pauvres et d’un meilleur accueil des demandeurs d’asile ! »… François Mabille est sceptique. Pour ce professeur à l’université catholique de Lille, « le pontificat de François risque d’être trop limité dans le temps. Jean Paul II a insufflé une dynamique, mais il avait été élu relativement jeune. En plus, il manque au pape François des relais opératoires. Les réseaux existants, comme la Comece, sont peu influents… Et la préoccupation pour l’Europe n’est pas au cœur de l’Église depuis longtemps. (Source: la Vie/ 21.11.14 / HENRIK LINDELL)

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