DIOCESE DE LAGHOUAT - GHARDAIA .
BILLET MENSUEL Février 2015
Bien chers amis.
Je relisais ce 2 février la lettre du Pape François écrite pour l’ouverture de l’année de la « Vie Consacrée ». Vous n’avez peut-être pas eu accès à cette lettre. J’ai retenu quelques passages qui m’ont interpellé, et je vous les livre. D’une certaine façon, ils nous concernent tous, religieux ou non. Nous sommes avant tout des chrétiens, n’est-ce pas, même si notre Diocèse repose essentiellement sur des communautés religieuses ou apostoliques. Elles sont appelées à être comme des points de lumière dans cet immense Sahara.! Beaucoup de gens savent ce que c’est qu’un «Père », un « Frère », une « Sœur » mais on ne sait guère ce que c’est qu’un « Evêque » ou un « Laïc » ! Un « Pape », oui, ce titre se trouve même donné à tel ou tel d’entre nous… ! Quoi qu’il en soit… je vous livre ces quelques perles ramassées dans ma lecture. Puissent-elles baliser le chemin que nous parcourons tous ensemble !
* Que notre Charité soit inventive.
« L’imagination de la charité n’a pas connu de limites et a su ouvrir d’innombrables chemins pour porter le souffle de l’Évangile dans les cultures et dans les milieux sociaux les plus divers ». C’est sans aucun doute par l’exercice concret de la Charité que nous sommes le plus souvent reconnus. C’est une grave responsabilité et une exigence permanente. Elle revêt plusieurs formes et elle a sans cesse besoin de se renouveler pour mieux répondre aux appels de notre monde. Elle nous a poussés à venir ici pas seulement pour « être là » mais pour concrétiser cet Amour dont nous sommes aimés et pour pouvoir le transmettre. De nouveaux défis se sont présentés, d’autres nous attendent. Notre Charité inventive saura trouver les voies à prendre pour y répondre à la mesure de nos possibilités et même au-delà !
* Que notre vie communautaire soit persévérante.
« Dans une société de l’affrontement, de la cohabitation difficile entre des cultures différentes, du mépris des plus faibles, des inégalités, nous sommes appelés à offrir un modèle concret de communauté qui, à travers la reconnaissance de la dignité de chaque personne et du partage du don dont chacun est porteur, permette de vivre des relations fraternelles ». Et il poursuit plus loin : « Vous trouverez la vie en donnant la vie, l’espérance en donnant l’espérance, l’amour en aimant ». La vie de communauté, sous quelque forme qu’elle soit, est à la fois un défi et le témoignage d’un monde fraternel que nous voudrions voir fleurir dans nos sociétés souvent en affrontement. Ici plus que partout ailleurs, elle est le seul « catéchisme » que nous ayons à présenter ! Jésus le disait à ses disciples : « C’est à ceci que tous vous reconnaîtront pour mes disciples, à cet amour que vous aurez les uns pour les autres ». Nous sommes loin de toute stratégie : à travers nos pauvretés, nos insuffisances surmontées, à travers un équilibre parfois difficile à trouver, Jésus passe ! Il nous faut y croire. Peut-être l’ai-je trop dit ? Nos communautés sont des ateliers de vie évangéliques, et ne soyons pas étonnés si parfois elles sont si laborieuses !
* Que notre attachement au Christ soit indéfectible.
«L’espérance dont nous parlons ne se fonde pas sur des chiffres ni sur des œuvres, mais sur Celui en qui nous avons mis notre confiance (cf. 2 Tm 1, 12), et pour lequel « rien n’est impossible » (Lc1, 37). Tout peut s’écrouler autour de nous, tout peut sembler vaciller parfois devant l’épreuve. Le découragement peut nous prendre comme le prophète Elie « Je ne suis pas meilleur que mes pères ! », La communauté et même l’Église peuvent passer par des crises et des épreuves qui viennent nourrir ce découragement. Nous avons dans la personne du Christ un soutien indéfectible. Même s’Il nous semble absent. Qui n’a pas éprouvé dans sa vie ces moments de vide et d’absence ?
* Et les Laïcs ?
Je ne laisserai pas dans l’ombre les laïcs du Diocèse dont l’engagement permet d’être ce que nous sommes. Leur témoignage est aussi pour nous un précieux cadeau ! Le Pape François ne les oublie pas dans sa Lettre : « Je vous encourage vous aussi laïcs, à vivre cette Année de la Vie Consacrée comme une grâce qui peut vous rendre plus conscients du don reçu. Célébrez-le avec toute la ‘‘famille’’, pour croître et répondre ensemble aux appels de l’Esprit dans la société contemporaine ».
Soyons cette famille qui témoigne de cet Amour reçu et qui veut embraser notre monde.