Pour les 50 ans de nostra aetate, l’audience du pape sera interreligieuse

nostra_aetatePour la première fois, mercredi 28 octobre, le pape François présidera une audience générale interreligieuse, à l’occasion des 50 ans de la déclaration conciliaire ouvrant l’Église au dialogue avec les religions non chrétiennes. 600 invités de toutes les traditions religieuses ont été conviés à y assister.

Selon le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, il s’agira de « la première audience générale interreligieuse ». À l’issue d’un congrès international de trois jours consacré au 50e anniversaire de la déclaration Nostra Aetate , les participants prendront part mercredi 28 octobre – aux côtés de 600 « frères et sœurs des différentes religions » – à l’audience générale présidée par le pape place Saint-Pierre.

« Ce sera l’occasion de rendre grâce au Seigneur pour les fruits déjà recueillis sur le chemin du dialogue interreligieux au cours des cinquante dernières années et d’invoquer sa bénédiction pour le chemin qui reste à parcourir », souligne un communiqué diffusé par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux (CPDI). « Le pape a exprimé le désir de rencontrer les représentants de toutes les traditions religieuses et il prononcera un discours qui sera une catéchèse sur le dialogue interreligieux », précise un membre du CPDI. Au total, 600 membres de ces différentes traditions ont été conviés à venir entourer le pape sur la place Saint-Pierre. (Source: La Croix/23.10.15/M. M. et A-B.H.)

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L’Eglise célèbre "nostra aetate", pierre angulaire du dialogue interreligieux

l-eglise-catholique-celebre-les-50-ans-de-nostra-aetate-une-declaration-historique-qui-a-jete-les-bases-du-dialogue-avec-les-juifs-et-toutes-les-autres-religions-le-28-octobre-sur-lL’Eglise catholique a célébré mercredi avec une audience interreligieuse les 50 ans de “Nostra Aetate”, une déclaration historique qui a jeté les bases, après des siècles d’antijudaïsme, du dialogue avec les juifs et toutes les autres religions. En présence de milliers de fidèles, des représentants de ces autres religions ont participé mercredi matin à l’audience hebdomadaire du pape François sur la place Saint-Pierre à Rome.

Le 28 octobre 1965, à la fin du Concile Vatican II, plus de 2.000 cardinaux, évêques et patriarches du monde entier ont adopté ce document très novateur. Le passage le plus important concernait les juifs, après des siècles d'”enseignement du mépris” d’une Eglise qui les accusait d’avoir provoqué la mort de Jésus et dont l’enseignement avait alimenté l’antisémitisme en Europe….

Lors d’une conférence de presse après l’audience, le rabbin David Rosen, du Comité juif américain, a salué ce retournement “historique” ayant permis de construire une relation saine “après 2.000 ans de haine”. Mais en raison de réticences internes, cette “révolution n’a pu aboutir qu’en y incluant la relation avec toutes les autres religions, ce qui constitue une bénédiction exceptionnelle”, a-t-il ajouté. Un passage moins connu et beaucoup plus bref de “Nostra Aetate” (“A notre époque”) exprime en effet l'”estime” de l’Eglise pour l’islam, et un autre s’adresse à toutes les autres religions, mentionnant le bouddhisme et l’hindouisme…. Avec les religions traditionnelles animistes et les religions asiatiques le dialogue reste en revanche formel, limité à des messages et marques de respect, sans discussion théologique. (Source: AFP , publié le 28 octobre 2015)

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Le pape François et le dialogue interreligieux

Poster of Pope Francis in Sarajevo.

Poster of Pope Francis in Sarajevo.

«Une attitude d’ouverture en vérité et dans l’amour doit caractériser le dialogue avec les croyants des religions non chrétiennes, malgré les divers obstacles et les difficultés, en particulier les fondamentalismes des deux parties. Ce dialogue interreligieux est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et par conséquent est un devoir pour les chrétiens, comme pour les autres communautés religieuses.

Ce dialogue est, en premier lieu, une conversation sur la vie humaine, ou simplement, comme le proposent les évêques de l’Inde, une «attitude d’ouverture envers eux, partageant leurs joies et leurs peines». Ainsi, nous apprenons à accepter les autres dans leur manière différente d’être, de penser et de s’exprimer. De cette manière, nous pourrons assumer ensemble le devoir de servir la justice et la paix, qui devra devenir un critère de base de tous les échanges.

Un dialogue dans lequel on cherche la paix sociale et la justice est, en lui-même, au-delà de l’aspect purement pragmatique, un engagement éthique qui crée de nouvelles conditions sociales. Les efforts autour d’un thème spécifique peuvent se transformer en un processus dans lequel, à travers l’écoute de l’autre, les deux parties trouvent purification et enrichissement. Par conséquent, ces efforts peuvent aussi avoir le sens de l’amour  pour la vérité.» (Source: La Croix/4/4/14 Extrait de l’exhortation Evangelii Gaudium (n° 250))