En Thaïlande, bouddhistes et catholiques unis contre la peine de mort

untitledLes représentants et croyants des deux religions réclament ensemble l’abolition de la peine de mort, au nom de leurs croyances.  Le prêtre en charge du temple bouddhiste de Wat Pasukato, Phra Paisal Visalia, rappelle : « La doctrine bouddhiste s’oppose à ce qu’on détruise ou blesse une vie ». De leur côté, les catholiques ont entendu l’appel du pape François qui réclame que la peine de mort soit suspendue partout pour l’année de la Miséricorde et qui précisait dernièrement : « La vie humaine est sacrée, de la conception jusqu’à la mort naturelle. (…) La vie, en particulier la vie humaine, appartient seulement à Dieu. Même celui qui tue ne perd pas sa dignité personnelle et Dieu Lui-même s’en fait le garant ».

Dans son appel pour l’abolition de la peine de mort, le prêtre bouddhiste cite d’ailleurs le Souverain Pontife : « Les recherches conduites à travers le monde montrent que les pays qui abolissent la peine de mort voient leur taux de crimes graves diminuer », assure-t-il. Pour réduire la criminalité, il vaut donc mieux « prendre des mesures restrictives, qui empêchent le coupable de commettre d’autres crimes », explique Phra Paisal Visalia. Il ne le sait probablement pas, mais sa position rejoint celle du Catéchisme de l’Église catholique qui détaille dans son article 2267 que la peine de mort ne devrait pas être employée s’il existe d’autre moyens d’empêcher un criminel de nuire. Le prêtre bouddhiste ajoute que le développement économique et social sont des moyens d’encourager les gens à faire le bien, et à réduire leur inclination au crime. Son coreligionnaire, le moine Phramaha Supachai souligne de son côté l’importance de l’éducation. Il assure que la loi du Kharma (ce que nous sommes aujourd’hui est le résultat des actes passés et ce que nous effectuons maintenant, déterminera l’avenir), plutôt que la revanche, est une bonne façon de résoudre le problème.(Source : Aleteia/02.03.16/ Sylvain Dorient)

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Le pape a reçu le patriarche de l’église orthodoxe d’Ethiopie

patriarche ethiopieLe Pape a reçu ce lundi matin le Patriarche de l’Église orthodoxe éthiopienne, Abune Mathias, qui avait été élu primat de cette Église le 28 février 2013, le jour même de la démission de Benoît XVI.

L’Église catholique et l’Église orthodoxe d’Éthiopie entretiennent des relations régulières depuis plusieurs années, comme l’a rappelé le Patriarche Abune Mathias. Le Pape François a d’ailleurs évoqué les deux visites déjà effectuées par l’ancien primat orthodoxe d’Éthiopie, Abune Paulos, auprès de Jean-Paul II, en 1993, et de Benoît XVI en 2009.

«Ce qui nous unit est beaucoup plus grand que ce qui nous divise». Le Pape François a insisté sur les points de convergence entre les orthodoxes d’Éthiopie et les catholiques. Il a rappelé que les deux Églises partagent «une seule foi, un seul baptême, un seul Seigneur et Sauveur Jésus-Christ». «Nous sommes unis grâce aux différents éléments communs de notre riche tradition monastique et pratique liturgique. Nous sommes frères et sœurs en Christ.»

Le Pape s’est appuyé sur la lettre de saint Paul aux Corinthiens pour rappeler cet impératif de solidarité. «Si un membre souffre, tous les membres souffrent ensemble, et si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.» Le Pape a rappelé que «l’œcuménisme des martyrs est une invitation envoyée à nous, ici et maintenant, à parcourir ensemble le chemin vers une unité toujours plus pleine».

«Votre Église a été une Église des martyrs depuis le début, et encore aujourd’hui vous êtes témoins d’une violence dévastatrice contre les chrétiens et contre les autres minorités au Moyen-Orient et dans certaines parties de l’Afrique», a rappelé François. En avril 2015, 30 ressortissants éthiopiens avaient été exécutés en Libye par les djihadistes de l’État islamique, suscitant une grande indignation dans le monde, et notamment au Vatican. (Source :Radio Vaticane/29.02.16)

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Un centre de recherche en relations interreligieuses lancé au Maroc

4862151_7_0d20_le-roi-mohammed-vi-lors-de-l-inauguration-de_834723a655b425d94f00d82ea893f596Le Maroc continue son offensive sur le terrain religieux. Après avoir lancé un centre de formation international d’imams où sont accueillis des religieux en provenance de pays africains et européens, c’est aujourd’hui aux relations interreligieuses que le royaume s’attaque.

La Rabita Mohammedia des oulémas de Rabat abrite depuis mercredi dernier, un Centre de recherches et de formation en relations interreligieuses, rapporte le site du journal La Croix. Le rôle de ce nouveau centre est de contribuer à la diffusion d’un savoir documenté concernant les religions, d’investir le champ de la formation intra- et interreligieuse. Dans ses prérogatives également promouvoir  l’éducation à la diversité mais aussi encourager l’émergence de projets collaboratifs entre diverses confessions au sein de la société civile.

Dans les premiers projets de ce centre, l’écologie. Le Centre de recherches et de formation en relations interreligieuses compte organiser en marge de la COP22 à Marrakech, le « Sommet des consciences ». « L’écologie est bien un domaine nous avons tout à faire ensemble, où il faut construire une réflexion commune en transcendant les particularismes », estime la directrice du centre.

La direction de ce centre a été confiée à la chercheuse Belgo-Marocaine, Aïcha Haddou qui promet déjà que l’institution sera un carrefour de pensées sur les religions. « Il aurait été plus facile d’imaginer un centre d’études comparées des religions, faisant appel à des chercheurs musulmans », raconte la chercheuse a la Croix. « Nous avons à l’inverse voulu créer un lieu où coopèrent des spécialistes de toutes les religions. Parce qu’aujourd’hui, nous devons travailler ensemble, non pas pour unifier nos visions mais pour en faire émerger quelque chose de commun, et identifier ce qui, dans nos différentes conceptions, peut entraver la compréhension mutuelle ».

Le centre vient rejoindre les efforts de la Rabita qui abrite depuis septembre, une plate-forme numérique pour promouvoir « la modération et la tolérance».Et le roi Mohammed VI, dans son message adressé aux participants de la conférence sur les minorités religieuses avait affirmé la nécessité d’une « coopération entre les adeptes de toutes les religions » face aux « crises qui menacent l’humanité ». Un thème repris à son compte par le centre. « La reconnaissance mutuelle implique de la part de chacun un réel décentrage par rapport à ses propres traditions. Dialoguer, c’est oser le courage de la rencontre et de la transformation», philosophe Aïcha Haddou. (Source. Yabiladi/26/02/2016 à 18h54 | Par Ibrahima Bayo)

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Le pape François bientôt dans la première république islamique du monde

Michel KamranSur invitation du Premier ministre pakistanais, le Saint-Père se rendra au Pakistan après sa visite en Inde en septembre. « Nous sommes venus à Rome pour inviter le Saint-Père et il a accepté », s’est réjoui Michael Kamran, ministre fédéral de la Navigation du Pakistan auprès du fondateur de l’Association des chrétiens pakistanais en Italie, le professeur Shahid Mobeen.

Michael, unique ministre chrétien de l’actuel gouvernement est venu à Rome accompagné du ministre des Affaires religieuses, Sardar Muhammad Yousaf, spécialement pour remettre au Pape une invitation de la part du Premier ministre du Pakistan, Nawaz Sharif. La proposition a été faite hier, en marge de l’audience générale lors d’une rencontre informelle au Vatican avec le Pape à l’occasion du cinquième anniversaire de l’assassinat de Shahbaz Bhatti.

Rien n’est encore officiel mais le voyage se ferait probablement en septembre à l’occasion de son déplacement en Inde pour la canonisation de Mère Teresa. Le dernier voyage d’un Pape au Pakistan remonte à 1981 : Jean Paul II n’avait alors passé qu’une seule journée dans le pays. (Source: Aleteia/03.03.16/ Arthur Herlin)

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