Trois articles parus sur le site de l'ARCRE (Action pour la Rencontre des Cultures et des Religions en Europe)

 

Islam : les 7 clés du soufisme

 

Mostaganem village À Mostaganem, « haut lieu des savants soufis », dans le nord-ouest de l’Algérie, l’Union nationale des zawiyas a convoqué les confréries du monde entier à un congrès international. Une rencontre dont l’ambition était de jeter les bases d’une coopération coordonnée des mouvements soufis, pour faire front à l’expansion de l’islam radical et à ses dérives jihadistes. Aperçu de cette conception de l’islam que l’intellectuel tunisien Abdelwahab Meddeb qualifiait d’« antidote au fanatisme ».

Organisé du 18 au 20 mai à Mostaganem, ce 1er Congrès mondial du soufisme a réuni 120 oulémas et chercheurs de 40 pays musulmans et des délégations des communautés musulmanes de 10 pays africains. Six axes de discussion ont été retenus autour du thème général de « la référence mohamédienne dans le traitement des questions et des défis de l’heure ».

« Si l ‘islam est un corps, le soufisme en est le cœur », écrit Khaled Bentounès, cheikh de la Alawiya, la confrérie soufie fondée en 1909 par le cheikh Ahmed al-Alawi à Mostaganem. Défini comme la voie mystique musulmane, le soufisme tire son nom du mot « souf », la tunique de laine dont se revêtaient ses premiers adeptes, et vise à l’éveil de la conscience à la révélation de Dieu. Ceci par de nombreuses pratiques individuelles et collectives, allant de l’ascèse à la danse. Il apparaît dès le premier siècle de l’hégire (qui marque l’année zéro du calendrier musulman et l’exil du prophète Mohammed de La Mecque à Médine, en 622) avec des figures comme celle de Rabia el-Adawiya (née en 713 apr. J.-C.), la « Mère du Bien » pour les soufis.(Source : Jeune Afrique/ 23.05.2016)

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Interview de Hela Ouardi: “l’islam ne concerne plus seulement les musulmans”

Hela OuardiPublié en mars 2016 aux éditions Albin Michel, “Les derniers jours de Muhammad – Enquête sur la mort mystérieuse du Prophète” connaît, depuis, un franc succès, aussi bien en France qu’en Tunisie. Interdit au Sénégal, par un décret ministériel, ce livre ne cesse d’alimenter la polémique entre ceux qui y voient “une insulte” et ceux qui affirment et mettent en valeur le caractère scientifique si vital à cette époque où l’extrémisme ne cesse de se propager.

HuffPost Tunisie : Votre livre, interdit au Sénégal, connaît un franc succès en France et en Tunisie. L’Occident semble s’intéresser de près à l’islam et à son Prophète?

Hela Ouardi: L’islam ne concerne plus seulement les musulmans. Pour l’Occident, l’islam n’est plus la religion de “l’Autre”, c’est désormais une réalité sociale endogène. C’est par exemple la deuxième religion en France, pays où vivent près de 5 millions de musulmans. La curiosité que suscite l’islam est d’autant plus grande que cette religion est au cœur d’événements tragiques qui secouent fréquemment le monde occidental. L’intérêt pour l’islam est donc amplement justifié.

– Il y a certes eu plusieurs écrits sur Muhammad, sa vie, sa prophétie et ses exploits. Toutefois, son décès et les circonstances dans lesquelles il est mort ont été beaucoup moins étudiés. Quelles en sont les raisons selon vous?

Les derniers jours de Muhammad ainsi que les circonstances de son décès sont fréquemment exposés dans les ouvrages anciens et contemporains sauf que l’intention derrière l’exploration de ce sujet est souvent orientée politiquement, en vue de nourrir la polémique entre sunnites et chiites autour de la légitimité du califat. Pour ma part, j’ai délibérément choisi de me placer sur un terrain neutre afin de confronter les textes sunnites et chiites et de relater les faits sans prendre parti pour l’un et l’autre camp. (Source:Huffington Post/16.05.16/ENTRETIEN)

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“quand les soufis parlent aux chrétiens”, de Alberto Fabio Ambrosio

9782227488229

 

 

Le frère dominicain Alberto Fabio Ambrosio vient de publier son dernier livre qui a pour titre : Quand les soufis parlent aux chrétiens (éditions Bayard).

Un ouvrage qui n’est pas destiné aux spécialistes, mais à tous ceux qui s’interrogent sur le vivre-ensemble des monothéismes, et en particulier celui de l’islam et du christianisme. L’auteur a choisi la voie du soufisme, courant mystique de l’islam, pour esquisser les traits d’un dialogue interreligieux possible.

Sœur Catherine Aubin a interrogé le frère Alberto Fabio Ambrosio en lui demandant pour commencer si cet écrit a pour ambition de faire grandir dans l’amitié interreligieuse.

Ecouter entretien RV: cliquer ici