Calendrier interreligieux: mars 2019 |Agora
Ven. 1 Journée mondiale de prière – Initiée en 1887 par des chrétiennes de différents continents.
Sam. 2 Jeûne du mois de ‘Ala (du 2 au 20 mars) – Dix-neuf jours de jeûne, vécus d’une manière avant tout spirituelle.
Mar. 5 Mardi Gras – Dernier jour où, traditionnellement, l’on consommait de la viande avant le temps du Carême. C’est à cette période que se déroulent les carnavals.
Mar. 5 Mahashivaratri – Nuit du Grand Shiva: sa danse cosmique crée, maintient et détruit l’univers de manière cyclique.
Mer. 6 Mercredi des Cendres – Après Mardi Gras, ce jour marque pour les catholiques le début du Carême qui prend fin le Samedi saint (20 avril).
Dès le IVe siècle, le dimanche correspondant au quarantième jour (en latin quadragesima dies, origine du mot Carême) avant le Vendredi saint marque le début d’une période pénitentielle de jeûne préparant la Semaine sainte. Ce chiffre fait référence aux quarante années de l’Exode (de la sortie d’Égypte du peuple Hébreu à son installation en «Terre promise») et, surtout, aux quarante jours de jeûne dans le désert qui marquent le début du ministère de Jésus (Luc 4,1-2). L’usage voulait cependant que l’on ne jeûne pas les dimanches. Dès lors, pour que la pénitence corresponde bien à quarante jours effectifs, on en est venu à avancer le début du Carême au mercredi précédent, appelé Mercredi des Cendres. Le nom de cette fête vient d’une coutume, instaurée au Xe siècle, qui veut que les prêtres marquent de cendres le front ou la tête des fidèles en disant: «Tu es poussière et tu retourneras à la poussière» ou «Convertissez-vous et croyez à l’Évangile». Les cendres sont un symbole, déjà chez les Hébreux, de la misère physique et morale: allusion à la condition de pécheurs et de mortels des fidèles qui cherchent le pardon de Dieu.
Cette période de jeûne, qui consiste à «faire maigre», c’est-à-dire à renoncer à la viande et aux graisses, est suivie essentiellement par les Églises orthodoxes et catholiques, avec des prescriptions et des coutumes différentes. Les protestants, considérant que le jeûne n’est pas nécessaire pour obtenir le salut (la foi seule y conduit), ou que la pénitence du cœur suffit, ne pratiquent pas le jeûne du Carême, période qu’ils dénomment «temps de la Passion».
Par ailleurs, certains ont choisi d’actualiser le Carême en en faisant un temps de solidarité avec les plus démuni-e-s et en organisant, souvent sur le plan œcuménique, diverses actions et manifestations (sous l’égide de l’Action de Carême pour les catholiques et de Pain pour le Prochain pour les protestants).
Ven. 8 Journée internationale des femmes (instituée par l’ONU en 1975) – Journée en faveur de l’égalité des sexes et de la défense des conditions de vie et de travail des femmes.
Lun. 11 Grand Carême orthodoxe (calendrier julien: du lundi 11 mars au vendredi 19 avril)
40 jours d’abstinence pour préparer Vendredi saint et Pâques. Cette période de jeûne commence, chez les orthodoxes, le Lundi Pur et se termine le vendredi précédant la semaine sainte.
Mer. 13 Kasuga Matsuri (fête du singe) – Fête des ancêtres de la famille Fujiwara (sanctuaire Kasuga, Nara).
Jeu. 14 Nouvel An sikh – Premier jour de l’an 550 du calendrier sikh qui débute en 1469, année de naissance de Guru Nanak.
Dim. 17 Saint-Patrick – Fête d’origine chrétienne qui célèbre le saint patron de l’Irlande. Elle est l’occasion de grands défilés (notamment au Canada et aux États-Unis) et de soirées festives dans les communautés irlandaises du monde entier. Devenue très populaire, la Saint-Patrick a perdu considérablement de sa vocation religieuse au profit de symboles séculiers de l’Irlande: le vert, les trèfles et la bière.
Jeu. 21 Holi – Fête des couleurs qui célèbre la venue du printemps et rend hommage au dieu Vishnou ainsi qu’à Krishna et à sa parèdre Radha.
Associée originairement à la fertilité de la terre et aux moissons abondantes, Holi est connue aujourd’hui comme la fête des couleurs qui célèbre la venue du printemps et rend hommage au dieu Vishnou ainsi qu’à Krishna et à sa parèdre Radha. Le nom de cette fête dérive, pour certains, de Holika, démone déchue de ses pouvoirs par Prahlad, ardent dévot de Vishnou.
La veille de la fête, des feux de camp sont allumés et des images de Holika sont brûlées. Le jour de Holi, dans une atmosphère de carnaval et d’allégresse, les gens s’aspergent d’eau et de pigments de couleurs vives (jaune, rouge, violet, vert, etc.) considérées comme fastes. Cette fête submerge la population dans une ambiance de jovialité comparable à celle qui règne entre le dieu Krishna et les vachères (gopi) dans la forêt mythique de Vrindavan. Pour finir, tout le monde se lave et, habillé en blanc, rend visite à sa famille et ses amis, mettant fin à une abolition temporaire des frontières qui séparent d’ordinaire les membres de la société. Holi est également l’occasion de partager des mets festifs.
Jeu. 21 Nouvel An baha’i – Now Rouz: Nouvel An baha’i 176 après la proclamation du Bab en 1844.
Jeu. 21 Pourim * – Fête des sorts. Joyeux festival de printemps évoquant la délivrance des juifs dans le livre d’Esther. Épouse juive du roi perse Xerxès, c’est elle qui sauva son peuple des mains d’Aman, vizir du roi. * Les fêtes juives débutent toujours la veille à la tombée de la nuit.
Cette fête commémore la délivrance des juifs, qu’Aman, premier ministre du roi perse Assuérus (ou Xerxès), voulait exterminer, selon le livre biblique d’Esther.
Le terme Pourim est le pluriel hébraïque du mot pour qui signifie «sort». Un sort qui fut favorable aux juifs, puisque Aman ne put mettre à exécution son funeste plan d’extermination que le hasard des dés avait arrêté en date du 13 adar (6e mois du calendrier juif). Au contraire, ce sont les ennemis des juifs qui furent massacrés et Aman condamné à la pendaison. Le nom même de la fête de Pourim souligne l’idée maîtresse du livre d’Esther: Dieu conduit les événements par la providence.
Pourim est considéré comme une fête «mineure» du calendrier juif, puisqu’il n’est pas obligatoire, mais seulement recommandé, de s’abstenir de travailler. La veille de la fête, les fidèles jeûnent en souvenir du jeûne proclamé par la reine Esther. Le jour de Pourim, le livre d’Esther est lu à haute voix à la synagogue; et chaque fois que le nom de Aman est prononcé, les enfants et les adultes – le plus souvent déguisés – font du bruit, en tapant des pieds ou en agitant des crécelles pour effacer son nom. Il est également prescrit de donner au moins deux portions de nourriture à des connaissances, des voisins ou des amis, et de faire l’aumône au moins à deux personnes. Cet échange de cadeaux et ces dons sont, pour les juifs, une manière de témoigner de leur solidarité dans l’adversité.
Jeu. 21 Now Rouz (22 août pour les parsis indiens) – Nouvel An mazdéen 1388 après le couronnement de Yazgdegerd III en 632.
Jeu. 21 Taishang Laojun – Fête en l’honneur de Laozi divinisé, patriarche du taoïsme et auteur présumé du Livre de la Voie et de la Vertu.
Ven. 22 Gudi Padva / Ugadi – Nouvel An hindou 1941 de l’ère shaka selon le calendrier national indien luni-solaire shalivahan.
Lun. 25 Annonciation (25 mars: cal. grégorien; 7 avril, cal. Julien) – Fête catholique et orthodoxe de l’annonce faite à Marie de la naissance de Jésus.
La fête de l’Annonciation commémore l’annonce faite à Marie, par l’archange Gabriel, de sa maternité divine. Jésus, «conçu de l’Esprit de Dieu» et «né de la Vierge», est aussi considéré par les chrétiens comme «vrai homme» et «vrai Dieu». L’Annonciation marque ainsi l’incarnation de Dieu dans l’histoire humaine. Venue de la tradition orientale, où elle est toujours célébrée, cette fête a gagné, au VIIe siècle, l’Église de Rome. En 1969, elle a été définitivement placée neuf mois avant Noël, le 25 mars, pour rappeler l’événement de la conception du Christ dans le sein de Marie. Les liturgies d’Occident consacrent également un dimanche de l’Avent à l’Annonciation, à savoir le quatrième, quelques jours avant Noël.
Mar. 26 – Khordad Sal (27 août pour les parsis indiens) – En Iran, les mazdéens fêtent la naissance de Zarathoustra.
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