Les langues de la prière en islam |Les Cahiers de l’Islam
La diffusion de l’islam dans les différents pays de l’Amérique latine, qui n’est pas spectaculaire mais constante, est le produit à la fois de migrations de personnes musulmanes (soit venant de pays dits arabo-musulmans soit de pays non musulmans comme la France ou les États-Unis) et de conversions, avec un taux de conversion sensiblement supérieur à ce qu’il est dans les pays européens. L’implantation de cette religion de ce côté de l’Atlantique se traduit visiblement par la constitution de lieux de cultes, salles de prière et mosquées, qui allient en général de façon substantielle salle de prière et lieu d’enseignement que ce soit du côté sunnite (incluant les diverses obédiences soufis) ou du côté chiite, comprenant en particulier des cours de langue. En effet la maîtrise minimale de l’arabe est présentée comme une condition sine qua non de la conversion, qui passe par la récitation avec compréhension de la profession de foi, dite shahâda, et le fait que celle-ci doit être prononcée en arabe est une affirmation non questionnée.