ELCO, imams détachés, organisation de l’islam…
Ce qu’il faut retenir du discours de Macron
contre « le séparatisme islamiste » |SaphirNews
Faut-il lutter contre le « séparatisme » ou contre le « communautarisme » en France ? Le choix sémantique de l’exécutif est définitif (voir encadré plus bas). « Notre ennemi est le séparatisme » mais « il ne s’agit pas de stigmatiser quelque religion », a signifié Emmanuel Macron lors de son discours prononcé mardi 18 février pour clôturer son déplacement à Mulhouse, dans le Haut-Rhin. « Et ce que nous avons à faire n’est pas, comme je l’ai parfois entendu chez certains, un plan contre l’islam. Ce serait une faute profonde », a précisé le chef de l’Etat, dans un souci d’apaisement.
Après ces propos introductifs visant à répondre aux inquiétudes formulées par de nombreux concitoyens de confession musulmane quant aux finalités de son plan, Emmanuel Macron a dévoilé les grandes lignes de sa stratégie de « lutte contre le séparatisme islamiste » qui doit, selon lui, se construire, « autour de quatre lignes de force » : « reprendre le contrôle et lutter contre les influences étrangères, en particulier à l’école et dans les lieux de culte », « favoriser une meilleure organisation du culte musulman en France, dans le respect de la laïcité », « lutter avec détermination contre toutes les manifestations séparatistes et le repli communautariste » et « ramener la République là où elle a démissionné, là où elle n’a pas toujours été au rendez-vous » car « le séparatisme se nourrit de l’absence, dans certains territoires, d’une offre alternative dans le champ social, sportif, périscolaire, sanitaire, culturel ».[…]
« Séparatisme » : les raisons de l’évolution sémantique d’Emmanuel Macron
Le déplacement du chef de l’Etat à Mulhouse a été l’occasion de livrer des explications quant au choix sémantique qui le conduit aujourd’hui à préférer l’emploi du terme « séparatisme » plutôt que « communautarisme ».
« Je ne suis pas à l’aise avec le mot de “communautarisme” car nous pouvons avoir dans la République Française des communautés. Cependant, ces appartenances ne doivent jamais valoir soustraction à la République. Elles sont une forme d’identité en plus, compatibles avec la République. On peut appartenir à une famille de pensée, être attaché à une religion, à des origines étrangères (…) tout en étant pleinement Français et Française dans la nation », a-t-il affirmé.
« Le problème que nous avons, c’est quand, au nom d’une religion ou d’une appartenance, on veut se séparer de la République, ne plus respecter les lois et qu’on menace la possibilité de vivre ensemble en République et qu’on menace les autres de le faire. »
Lire l’article complet : ELCO, imams détachés, organisation de l’islam… Ce qu’il faut retenir du discours de Macron contre « le séparatisme islamiste », Hanan Ben Rhouma, Saphir News, 18.02.20.