Crucifix dans les classes: la Cour de cassation italienne rejette le recours d’un professeur|La Croix Africa
La Cour de cassation italienne a rejeté, jeudi 9 septembre, le recours d’un professeur athée, sanctionné pour avoir décroché systématiquement le crucifix de sa classe. Selon la justice, qui invoque la « tradition culturelle d’un peuple », la présence du crucifix ne constitue pas un «acte de discrimination à l’encontre de l’enseignant».
La Cour suprême de cassation italienne a tranché, mardi 9 septembre : l’exhibition du crucifix dans une salle de classe n’est pas un acte « discriminatoire » envers un enseignant athée. L’instance judiciaire avait été saisie par Franco Coppoli, professeur de lettres et d’histoire à Terni, en Ombrie, sanctionné par sa hiérarchie en 2015 pour avoir refusé de faire cours sous un crucifix et l’avoir systématiquement décroché de sa salle de classe.
Membre de l’Union des athées et agnostiques rationalistes (Uaar), l’enseignant avait été mis à pied pour trente jours avec suspension de salaire et avait décidé de saisir la justice, en revendiquant « la liberté d’enseignement et de conscience en matière religieuse ». Il perd en première instance puis en appel et décide de porter l’affaire devant la Cour suprême de cassation.[…]
Une affaire similaire avait été portée devant la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’Homme, en 2011. Une mère de famille athée avait demandé le retrait de Jésus sur la croix dans l’école publique de ses enfants. L’instance européenne avait finalement conclu que le crucifix, en tant que symbole passif, ne représentait pas une tentative d’endoctrinement de la part de l’État et pouvait donc être maintenu dans les salles de classe.
Lire l’article complet: Juliette Paquier, La Croix Africa, 13.09.21