L’auteur de l’article, Cheikh Ould Mkheitir, 28 ans, accusé d’”apostasie” et placé en dépôt à la prison centrale de Nouadhibou depuis trois jours, s’est appuyé sur des faits qu’il a jugé “suffisants” pour démontrer l’”iniquité” qui frappait les “couches marginales” de la société mecquoise au septième siècle. Il a également estimé que cette “injustice”, ayant caractérisé le premier siècle de l’Islam, se reconnaît aujourd’hui dans le traitement que réserve la société mauritanienne aux “castes”, notamment celle des forgerons à laquelle appartient l’auteur de l’article. L’article, publié par un site électronique et retiré après quelques heures, a suscité un vaste mouvement d’indignation au sein de la société mauritanienne. Au cours de nombreuses manifestations et conférences de presse organisées en réaction à cet article, des oulémas et des politiques ont réclamé “une peine exemplaire” contre l’auteur de l’article. A la capitale Nouakchott et à Nouadhibou, dans le nord-ouest du pays, des manifestants ont exigé la peine de mort pour “apostasie” et “propos sataniques” de Ould Mkheitir. Des partis politiques ont rendu publics des communiqués condamnant “fermement le blasphème” visant le prophète de l’Islam. (lire la suite)
(Merci à l'ARCRE - Action pour la Rencontre des Cultures et des Religions en Europe) grâce à qui cet article nous est parvenu)
P.S. un confrère ancien de la province, Hans Remhs, qui a passé 4 ans de sa vie missionnaire à Nouakchott de 1999 à 2003, et qui est présentement aux Pays-Bas, a réagi à cet article en suggérant d'aller voir sur un autre site, pour un autre son de cloche. (lire la suite)