L’enlèvement des lycéennes au nigeria, entre manifestations et inaction de l’etat
Au Nigeria, deux cent vingt-trois lycéennes sont retenues depuis le 14 avril par les islamistes armés du groupe Boko Haram, qui ont revendiqué l’enlèvement lundi 5 mai. Sur les deux cent soixante-seize filles kidnappées dans le dortoir de leur école à Chibok, dans le nord-est du pays, seules cinquante-trois ont pu recouvrer la liberté en s’enfuyant. L’enlèvement de ces jeunes filles a suscité de nombreuses réactions aussi bien dans le pays qu’à l’échelle internationale. Boko Haram, dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un péché » en langue haoussa, est un groupe islamiste terroriste qui revendique la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Il prône la Charia et s’oppose à l’instruction des femmes. Le groupe a souvent pris pour cible des établissements scolaires dans le nord du pays, incendiant des écoles ou massacrant des étudiants dans leur sommeil. Revendiquant l’enlèvement des lycéennes lundi 5 mai, dans une vidéo de cinquante-sept minutes, Boko Haram s’est adressé aux parents, par la voix de son chef, Abubakar Shekau : « J’ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d’Allah », a-t-il déclaré. « J’ai dit que l’éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter [l'école] et vous marier », a ajouté Abubakar Shekau, qui a précisé garder « des gens comme esclaves ». Diverses sources de l’Etat de Borno, citées par l’Agence France-presse, ont évoqué le possible transfert des adolescentes au Tchad et au Cameroun voisins, où elles auraient été vendues 12 dollars chacune. Ces informations n’ont pu être confirmées pour l’instant. L’Etat est critiqué par les Nigérians pour son absence de mesures concrètes. (Source: Le Monde /25.04.2014/ |Par Magali Judith)
Boko haram veut traiter les lycéennes enlevées en esclaves
Dans une vidéo de 57 minutes obtenue par l’AFP, Abubakar Shekau, le leader du groupe islamiste Boko Haram revendique l’enlèvement de 223 lycéennes nigérianes. Il promet de les traiter en esclaves, de les vendre ou de les marier de force. C’est une revendication qui fait du bruit. Non que des doutes subsistaient encore sur les auteurs du rapt de 276 lycéennes, le 14 avril dans leur établissement scolaire de Chibok (nord-est), dont 53 ont réussi à s’enfuir et 223 sont toujours en captivité, selon la police. Mais les mots employés par le leader du groupe islamiste Boko Haram ont choqué l’opinion alors même qu’une campagne internationale pour la libération des jeunes-filles bat son plein, y compris sur les réseaux sociaux, et que le président nigérian Goodluck Jonathan a publiquement demandé l’aide des États-Unis dans ce dossier.
“J’ai enlevé vos filles”, a déclaré Abubakar Shekau dans une vidéo de 57 minutes. “Je vais les vendre sur le marché, au nom d’Allah”, a-t-il poursuivi, confirmant à demi-mot des informations circulant sur le possible transfert des adolescentes au Tchad et au Cameroun voisins, où elles auraient été vendues pour 12 dollars chacune. “J’ai dit que l’éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter (l’école) et vous marier”, a poursuivi Shekau, qui a précisé garder certaines d’entre elles comme esclaves. (Source : Jeune Afrique (Avec AFP) 05.05.2014)
Les autorités de l’islam condamnent boko haram
L’enlèvement de jeunes lycéennes nigériannes par la secte Boko Haram a été unanimement condamné par les autorités religieuses de l’islam. L’Union mondiale des savants musulmans, dans un message écrit, a rejeté tout lien entre ces actes criminels et l’islam.
Depuis plus d’un mois, 200 lycéennes nigériannes ont été enlevées par le groupe armé Boko Haram, qui a promis de les réduire en esclaves ou de les vendre. Les condamnations n’ont cessé de pleuvoir depuis l’annonce faite de cet enlèvement, par les opinions publiques mondiales. Mais on attendait une prise de position ferme des institutions de l’islam internationales. C’est chose faite ! Après les condamnations de l’université d’al-Azhar en Egypte, c’est l’Union mondiale des savants musulmans qui a exprimé son indignation et sa ferme condamnation qualifiant les faits “d’action criminelle, interdite en islam” relevant de la «perversion sur Terre». «L’islam n’a rien à voir avec ces actions-là» a précisé l’éminente institution qui a appelé «à la libération immédiate de ces jeunes filles». En France, le Comité du 15 mars, issu de l’UOIF a, par la bouche de son secrétaire général Hassan Safoui, qualifié le groupuscule terroriste de «secte synonyme de rapts, de massacres, de vandalismes», tout en soulevant des interrogations. «Des questions réelles sont à poser sur la main qui arme et finance ces groupes. A qui profitent donc ces crimes ?», a-t-il écrit dans une tribune publiée par Oumma.com. Pour autant, l’information allant plus vite que les condamnations, de nouveaux forfaits auraient été commis par Boko Haram. Bilan : 300 morts, d’après Le Monde. (Source : ZamanFrance// 08.05.14 /PAR FOUAD BAHRI )