Les acteurs du dialogue islamo-chrétien sont désemparés

imagesRéunis à Lourdes pour leur assemblée plénière d’automne, les évêques français ont invité mardi 4 novembre le politologue Gilles Kepel pour évoquer la situation au Moyen-Orient. Sur le terrain, les délégués diocésains des relations avec l’islam et les théologiens reconnaissent que l’avancée de Daech dans le nord de l’Irak et les violences commises contre les non-musulmans ont créé « un choc » en France cet été.

« On peut parler d’un choc à propos de ce qui s’est passé cet été », confirme le directeur du service pour les relations avec l’islam (SRI) de la Conférence des évêques, le P. Christophe Roucou, « et également de ­désarroi devant ces jeunes qui partent en Syrie ».(…)Ici ou là, ces événements tragiques ont stimulé la solidarité. Réunis au conseil général juste après l’assassinat d’Hervé Gourdel, les responsables des cultes en Alsace ont décidé une marche interreligieuse.(…) Plus que d’un « choc », Michel Younès, directeur du Centre d’études des cultures et des religions à l’Université catholique de Lyon, parle donc plutôt d’une « prise de conscience progressive » depuis l’été. « Il a fallu quelques jours pour que nous réalisions quelles atrocités étaient commises. Après les légitimes condamnations voulant éviter tout amalgame, il était important de s’interroger sur les interprétations de l’islam rendant possibles ces actes, que les musulmans eux-mêmes doivent déminer. »

« Rendre chacun acteur et responsable, c’est cela le but du dialogue et notre défi aujourd’hui », estime Michel Younès, en insistant sur le nécessaire travail « théologique » à mener. (Source: la Croix/3/11/14/ Anne-Bénédicte Hoffner)

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“Vivre ensemble”, un défi pratique pour la théologie

theologiespratiquesvivreLe dernier Congrès de la Société Internationale de Théologie Pratique eu lieu en mai 2012 à Beyrouth, au Liban. Ce livre nous offre donc les principaux fruits de ce Congrès qui comptait malgré tout 45 communications alors que le livre n’en présente que 20 et a mobilisé 23 collaborateurs. Nous y trouvons une grande variété d’auteurs parmi lesquelles nous pouvons remarquer 10 femmes et 7 représentants des Eglises de la Réforme. Le livre, comme le Congrès probablement, nous propose un parcours en trois temps. En premier, « le vivre ensemble dans une perspective interreligieuse et pluriculturelle (8 contributions) ; en second, « une perspective ecclésiale et pastorale » (8 contributions) ; et enfin « quelques nouveaux champs pour le vivre ensemble » (4 contributions). Parmi ces nouveaux champs, nous notons : les Béguinages familiaux en Belgique ; la palabre africaine ; l’éco-féminisme et l’éco-spirituel en Amérique du Nord et enfin l’accueil des LGBT. Comme on peut les voir, ils n’ont pas cherché à éviter quelques sujets épineux. Chaque communication demanderait une évaluation spécifique. On pourra remarquer la contribution de la religieuse libanaise Wardé Maksour sur le 25 mars au Liban, une fête nationale au Liban autour de Marie, pour les Musulmans et les Chrétiens. Une telle initiative peut nous redonner espoir. Mais Marie Rose Tannous nous ramène à la réalité en nous parlant de la violence dans les couples islamo-chrétiens au Liban. La dimension œcuménique n’est pas oubliée avec l’intervention de Jean Patrick Nkolo Fanga, Camerounais de l’Eglise Presbytérienne qui nous parle des bénédictions nuptiales entre catholiques et protestants.

Enfin, il faudra s’attarder sur la longue introduction de 12 pages, rédigée par Gabriel Monet et Hans Strub. Ils essayent de nous montrer comment peut apparaître le « vivre ensemble » par le biais de ces 23 communications. Ils montrent bien que nous sommes face à une réalité dynamique, un idéal incluant une dimension spirituelle pour le croyant ; un idéal difficile mais pas inaccessible ; un idéal qui veut promouvoir des modèles « non pas tellement universels mais qui s’adaptent à la variété des situations même s’il peut y avoir certains ressorts similaires. » (p.9) Pour tous il s’agirait surtout de s’accorder à un destin commun, plutôt que de chercher à maîtriser une histoire à venir. (p.10). Avec eux, nous pouvons alors conclure que : « Toute réflexion sur le vivre ensemble a en effet vocation à être incarné dans la vraie vie afin que le plus grand nombre puisse s’exclamer : qu’il est bon, qu’il est doux de vivre en frère, tous ensemble. » (p.17)

Un livre qui sera le bienvenu dans toutes les bibliothèques universitaires

Gilles Mathorel 

Théologies pratiques « Vivre Ensemble » Un défi pratique pour la théologie- Novalis – Lumen Vitae 2014 – 296 pages

 

CEDEAO : forum pour l’éducation à la culture de la paix par le dialogue inter-religieux

descargaDu 29 au 31 octobre 2014 se tiendra à Cotonou, au Bénin, un atelier de validation de l’étude de faisabilité du Forum de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur l’éducation à la culture de la paix par le dialogue interreligieux dans l’espace communautaire.  La rencontre, organisée par la Commission de l’organisation régionale, réunira notamment les acteurs des divers courants religieux et leurs sous-groupes, y compris ceux des religions traditionnelles ou africaines.  Il sera question au cours des travaux de présenter aux participants les conclusions d’une étude commanditée par la commission de la CEDEAO sur l’organisation prochaine d’un forum dénommé «Dialogue interreligieux en Afrique de l’Ouest : enjeux et perspectives». Ce forum est censé jeter les bases d’une éducation des citoyens ouest-africains sur l’éducation à la culture de la paix par le dialogue interreligieux. En effet, il ressort de cette étude qu’en dépit des efforts fournis par la CEDEAO, l’Afrique de l’Ouest est confrontée à de nouvelles menaces dues à une résurgence de l’intolérance religieuse matérialisée par la présence de groupes terroristes comme le groupe islamique Boko Haram au Nigéria ainsi que les jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et les combattants du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique. (Source:News-Abidjan/29.10.14)

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Les islamistes sanctionnés : la Tunisie montre la voie

descargaBéji Caïd Essebsi et Nidaa Tounes sont parvenus à détrôner Rached Ghannouchi et le parti islamiste Ennahdha de l’avant-garde du paysage politique en Tunisie, lors des élections législatives d’avant-hier, remportées haut la main par le parti de Béji, qui a obtenu autour de 85 sièges, alors qu’Ennahdha ne parviendrait pas à dépasser les 70 élus, selon les résultats partiels annoncés hier par l’Instance de surveillance des élections (ISIE).

Les élections législatives du 26 octobre ont consacré la bipolarisation, déjà annoncée, de la scène politique, entre les sociaux-démocrates de Nidaa Tounes et les islamistes d’Ennahdha, qui ont obtenu, à eux seuls, les trois-quarts des 217 sièges du nouveau Parlement. Le parti de Béji Caïd Essebsi dépasse toutefois celui de Rached Ghannouchi d’une quinzaine de sièges au moins. L’Union populaire libre du milliardaire Slim Riahi est troisième avec 17 sièges, alors que le Front populaire de la figure emblématique de l’opposition, Hamma Hammami, arrive en 4e position avec 12 sièges. (Source : El Watan/ le 28.10.14)

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Afrique de l’ouest: cedeao – vers la tenue d’un forum sur la promotion du dialogue interreligieux

images cedeaoLes participants à l’atelier de validation de l’étude de faisabilité du Forum de la CEDEAO sur le dialogue interreligieux, qui s’est achevé le vendredi dernier, à Cotonou, au Bénin, ont recommandé la création dudit forum censé se réunir tous les deux ans, annonce un communiqué reçu à l’APS.

“Ce forum aurait pour ambition la sensibilisation, le partage d’information, le plaidoyer, le lobbying et la réaffirmation du principe de la coexistence pacifique dans l’espace communautaire”, explique la même source. Les experts ont également proposé la création d’une unité d’appui à la culture de la paix au sein du département de l’Education, de la Science et de la Culture de la Commission de la CEDEAO, dans le but d’assurer le bon fonctionnement de l’évènement, rapporte le communiqué.

Il précise que cette structure aura pour mission de coordonner toutes les activités liées à la culture de la paix et d’aider à assurer le service du forum pour le dialogue interreligieux. Il est par ailleurs demandé à la Commission de s’associer aux initiatives d’éducation à la paix menées par des organisations régionales ou internationales afin d’éviter les chevauchements en veillant à la complémentarité des interventions. (Source: Allafrica/03.11.14)

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