Hadj 2023 : Un bilan jugé satisfaisant par le comité national de suivi du pèlerinage

Accueil > Actualités > Société • LEFASO.NET • vendredi 11 août 2023 à 22h25min 
 
Hadj 2023 : Un bilan jugé satisfaisant par le comité national de suivi du pèlerinage

 

Le Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque (CNSPM), était face à la presse ce 11 août 2023, pour faire le bilan de l’organisation du Hadj 2023. En dehors de quelques difficultés rencontrées au niveau de l’hébergement et de la restauration à Mina, le CNSPM soutient que le Hadj 2023 a été une réussite, puisque les 8143 pèlerins burkinabè, les 12 personnes décédées mises à part, ont pu accomplir les différents rites. Les agences de voyage sont pointées du doigt, quant aux manquements constatés.

 

C’est un comité de suivi, composé de 17 personnes, dont 11 issues des ministères et 6 de la Fédération des associations islamiques du Burkina, qui ont supervisé l’organisation du Hadj édition 2023. A en croire le président dudit comité, Aboubacar Kouanda, tout s’est bien passé dans l’ensemble, que ce soit les vols aller et retour, l’accomplissement des rites ainsi que la prise en charge sanitaire. Des membres du comité ont fait le tour des différents sites avant l’arrivée des pèlerins, pour se rassurer que ceux-ci seront bien logés et nourris.

Boukari Traoré, membre du comité de suivi, a rappelé que ce sont au total 17 vols qui ont été initiés et qui ont tous pu atterrir à Médine. Un voyageur en situation irrégulière et une dame arrivée sur le sol saoudien ont été refoulés. 331 colis qui étaient restés en Arabie Saoudite au cours du dernier vol retour, ont pu être ramenés et remis à leurs propriétaires. A part les deux cas d’irrégularités, Boukari Traoré affirme qu’il n’y a pas eu de difficultés majeures en ce qui concerne le transport. Au cours du pèlerinage, douze décès dont huit hommes et quatre femmes ont été enregistrés.

 


Aboubacar Kouanda souligne que des difficultés sont survenues au niveau du logement et de la restauration, à Mina et Arafat. Ces difficultés, précise-t-il, sont dues aux « pèlerins clandestins », qui ne sont pas pris en compte dans le quota officiel et qui viennent à la Mecque avec des visas de transit ou de visite et non des visas Hadj. « Nous avons eu beaucoup de clandestins cette année à Mina et Arafat. Ce qui a fait qu’il n’y avait pas assez de places pour les pèlerins réguliers. Il en a été de même pour la restauration, comme il y’avait un surnombre, la nourriture ne pouvait pas suffire pour tout le monde, certains ont eu, d’autres pas. Mais nous avons pris tout cela en compte dans notre rapport pour trouver des solutions à ce genre de situation ».

 



Aboubacar Kouanda, président du comité de suivi du pèlerinage à la Mecque

Réagissant sur la sortie médiatique du syndicat des agences de voyages qui tenait pour responsable le comité de suivi quant aux manquements constatés lors du Hadj 2023, Aboubacar Kouanda affirme que ce sont plutôt ces agences qui sont coupables. Il souligne que le comité de suivi n’inscrit aucun pèlerin.

« Ce sont les agences de voyages qui le font et qui se chargent des démarches pour l’obtention des visas. Si des pèlerins se retrouvent à la Mecque avec des visas transit, c’est bien la faute des agences de voyage », ajoute-t-il. « Toutes les imperfections constatées sont imputables aux agences de voyage, qui comptent en leur sein des agences sérieuses et des brebis galeuses, le comité de suivi ne fait que superviser le bon déroulement du pèlerinage », conclut Aboubacar Kouanda.

Armelle Ouédraogo Yaméogo
Lefaso.net