Les fous de Riyad et de Téhéran
« L’Orient compliqué » n’est plus. Fini les alliances contre-nature et les luttes fratricides. Fini les revendications sociales et les réalités géographiques. Fini les communautés hétérogènes et les affiliations politiques. Une seule chose compte désormais : faire partie du camp chiite ou bien faire partie du camp sunnite. Peu importe après tout que la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite aient eu des stratégies politiques concurrentielles sur le théâtre égyptien. Peu importe les liens entre la Turquie et l’Iran, et entre Islamabad et Téhéran. Peu importe les dimensions locale, révolutionnaire et sociale dans les revendications des houthis. Peu importe l’émergence au sein même du monde sunnite des jihadistes d’el-Qaëda et de l’État islamique (EI). Peu importe que les Américains participent aux côtés des Iraniens aux combats contre l’EI à Tikrit tout en apportant un soutien logistique aux frappes de la coalition sunnite contre les houthis. Peu importe les multiples contradictions dans la composition de ces deux blocs communautaires…. (Source:L´OrienleJour/28/03/2015/Anthony SAMRANI)