Ouverture de l'IFIC Le lundi 15 octobre, le Centre Foi et Rencontre était à nouveau envahi. Ce n'était pas pour une conférence, comme il s'en tient chaque troisième samedi du mois dans l'année, mais pour l'inauguration de l'I.F.I.C. (Institut de formation islamo-chrétienne). Dans son mot d'introduction, le Père Josef Stamer (le directeur) a souligné que la naissance de l'Institut avait été quelque peu laborieuse. En effet, dès l'an 2000, les missionnaires d'Afrique, pour des questions pratiques (frais de séjour, coût des voyages, difficulté d'obtenir les visas, etc.), décident d'abandonner la formule des années pastorales à Rome, dans le cadre du Pisai (Institut pontifical pour les études arabes et islamiques). Dans le même temps, ils s'engagent à favoriser l'ouverture de formations équivalentes, sur place en Afrique. Nairobi est retenu pour y abriter la formule en langue anglaise. Après réflexion, Bamako est choisi pour abriter l'Institut en langue française. Le Père Josef Stamer et son équipe, salue le bon accueil qu'ils ont reçu de la part de Monseigneur Zerbo et de tous les évêques, pour la mise en route de cet Institut. Il faut dire que le contexte du Mali s'y prête bien, étant donné que les différentes confessions religieuses cohabitent avec tolérance ici. Avec l'IFIC, dira Monseigneur Zerbo, nous aurons une école de formation de personnes ressources, dont la mission sera d'allumer et de maintenir vivante autour d'elles le flambeau du dialogue inter religieux, un dialogue religieux au service de la paix entre les peuples. Décider du lieu était une chose ; mettre en route effectivement l'Institut en était une autre. Il a fallu non seulement recruter les professeurs compétents (ils viennent du Mali : Père Joseph Stamer et Jean Bevand ; - du Burkina : Abbé Lucas Sanou ; - de la Guinée: Abbé Sébastien Kondé - du Sénégal: Abbé Louis Pasteur Faye - et de la Mauritanie: Père Marc Botzung, spiritain), mais aussi sensibiliser les évêques de la zone francophone, et les supérieurs d'Instituts, pour qu'ils proposent des étudiants, et prennent en partie en charge les frais de leurs études. Pour l'ouverture, ce sont huit étudiants(es) qui ont été ainsi envoyés. Ils viennent du Mali, du Burkina Faso, du Bénin, du Niger, du Cameroun et du Togo. Parmi eux, on compte trois prêtres, une religieuse, trois laïcs et un pasteur de l'Église presbytérienne (du Cameroun). Nous souhaitons plein succès à cette initiative, et bonnes études aux étudiants(es) qui ont commencé, dès le 16 octobre, le rythme de leurs cours. |