Kofi Annan et le génocide rwandais (3&4)

Les restes de l'avion dans lequel se trouvait le président rwandais Juvenal Habyarimana, avion abattu le 6 avril 1994.
Les restes de l'avion dans lequel se trouvait le président rwandais Juvenal Habyarimana, avion abattu le 6 avril 1994. Getty/Scott Peterson

Avril 1994. Le Rwanda est le théâtre de massacres d’une exceptionnelle violence. La tension et les affrontements qui régnaient depuis plusieurs mois, empêchant l’installation du gouvernement de transition à base élargie préconisé par les accords d’Arusha, se sont transformés en tuerie de masse après l’attentat qui a coûté la vie au président Juvénal Habyarimana, à son homologue burundais Cyprien Ntaryamira, et à quelques-uns de leurs collaborateurs. 

Personne ne parvient à arrêter ni à freiner la machine infernale, pas même la Mission d’assistance des Nations unies pour le Rwanda, la MINUAR, sensée accompagner les protagonistes dans la mise en place des accords. Cette dernière semble dépassée par les évènements et n’arrive pas davantage à protéger les siens, puisque dix d’entre eux, des paras belges, ont même carrément été assassinés. Les regards sont tournés vers New York. Que fait Kofi Annan, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix ? Pourquoi ne parvient-il pas à mettre un terme aux tueries ?