JO de Paris 1924 : il y a un siècle, les derniers Jeux de Coubertin
Grand formatPour la troisième fois de son histoire, la capitale française s’apprête à accueillir les Jeux olympiques. Un an avant Paris 2024, La Croix L’Hebdo fait un bond cent ans en arrière, au cœur des Jeux de 1924.
Accoudé au comptoir de La Belle Époque, à Colombes, Moussa scrute la télévision. BFMTV retransmet, ce matin d’avril, un déplacement de la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, venue inaugurer la première partie du futur lieu de résidence des athlètes des Jeux olympiques de 2024 à Paris. Moussa n’est pas indifférent au sujet mais ne peut s’empêcher une certaine forme de cynisme. « Ils nous font croire qu’ils ne sont pas en retard dans les travaux », pouffe-t-il.
Peu enclin à défendre la tenue des prochains Jeux dans la capitale, il estime que tout cela « va coûter des milliards et que les athlètes préféreront aller à l’hôtel ». Ce fan inconditionnel de sport semble loin de se douter qu’un siècle plus tôt, c’est à quelques dizaines de mètres de là que se dressait le premier village olympique de l’histoire, à l’époque sans grandes fioritures. Il avait été construit pour les Jeux de 1924.
Une soixantaine de maisons en bois, avec l’eau courante – privilège important partagé par seulement 15 % de la population –, un bureau de poste et un restaurant se chargent d’accueillir les athlètes venus du monde entier. Sommaires, les toilettes et salles de bains sont communes, les compétiteurs vivent dans une ambiance de dortoir où toutes les nations se côtoient et se mélangent. Joyeusement fébriles dans l’attente de la cérémonie d’ouverture.
Une « faveur exceptionnelle » pour Paris
Les Jeux de Paris vont débuter ce 5 juillet 1924, pour une vingtaine de jours. Un rendez-vous historique qui fut le fruit, pourtant, d’une bataille idéologique longue et haletante. « L’anecdote demeure méconnue mais en 1924, Amsterdam était largement favorite pour accueillir les Jeux, explique l’historien du sport Pierre Lagrue, spécialiste des Jeux olympiques. Pierre de Coubertin les voulait absolument à Paris et a mis sa démission dans la balance. Si la capitale française décrochait l’organisation, alors il passait la main. Ce qu’il a fait. »
Dans ses Mémoires olympiques, le baron Pierre de Coubertin justifiera sa démarche en des termes choisis : « Nul ne contestera au rénovateur des Jeux olympiques le droit de demander qu’une faveur exceptionnelle soit faite à sa ville natale, Paris, où fut préparée par ses soins, et solennellement proclamée, le 23 juin 1894, la reprise des Olympiades. Je veux donc, loyalement, vous prévenir, mes chers collègues, que lors de notre prochaine réunion, je ferai appel à vous afin qu’en cette grande circonstance vous me consentiez le sacrifice de vos préférences et de vos intérêts nationaux et que vous acceptiez d’attribuer la IXe Olympiade à Amsterdam et de proclamer Paris siège de la VIIIe. » Dès lors, Paris obtenait les Jeux de 1924, laissant à Amsterdam le soin d’organiser les suivants, quatre ans plus tard.
« En 1924, comme un siècle plus tard, les mêmes revendications se font entendre : les Jeux coûtent cher, à quoi bon ? »
Pourtant, la tenue des Jeux olympiques à Paris suscite des interrogations de la part des Parisiens eux-mêmes. Quand bien même cet événement puisse-t-il mettre en avant la Ville lumière, certains s’opposent jusqu’au jour même de la cérémonie. « Paris ne veut pas entendre parler des Jeux », rappelle Éric Monnin, docteur en sociologie des organisations et maître de conférences à l’université de Franche-Comté, spécialiste de l’olympisme. « Globalement, l’opinion publique ne perçoit pas la nécessité d’organiser des Jeux et le Comité olympique français va même jeter l’éponge à un moment donné. En 1924, comme un siècle plus tard, le même genre de revendications se fait entendre : les Jeux coûtent cher, à quoi bon ? », s’amuse le sociologue.
Un comité olympique « profondément politique »
Et pour cause, à l’été 1924, la question de la guerre est au cœur des discussions géopolitiques. « En 1919, le CIO se réunit et s’interroge sur la relance des Jeux », rappelle l’historien du sport Michel Merckel. La réponse sera donnée avec les Jeux interalliés, la même année, à Paris, qui auront alors une résonance mondiale. Une question subsistait néanmoins : devait-on intégrer les pays battus ? « Pierre de Coubertin a milité pour que l’Allemagne y figure, mais la majorité s’y est alors opposée, explique l’historien. L’Allemagne ne rejoindra les Jeux qu’en 1928, mais le message de Coubertin a été très clair dès le début : il voulait préserver la dignité des vaincus. »
En 1924, « six ans après la fin de la guerre, l’Allemagne n’est pas réintégrée. Cent ans après, avec le cas de la Russie, la situation est plus complexe. »
Alors que les 44 délégations venues du monde entier s’apprêtent à arriver en France, le voisin allemand est absent. Ici s’ébauche la complexité du rôle géopolitique du CIO, parfois malgré lui. Directeur de recherche en géopolitique à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), Lukas Aubin le rappelle : le CIO « ne cesse de promouvoir un sport apolitique, alors qu’en réalité, il est profondément politique. L’exemple de 1924 est intéressant. Six ans après la fin de la guerre, l’Allemagne n’est pas réintégrée. Cent ans après, avec le cas de la Russie, la situation est plus complexe car la guerre perdure, explique le spécialiste. Le CIO est sans doute plus flexible qu’il y a un siècle, car on voit bien qu’il hésite. »
Fort heureusement pour Paris, qui pare progressivement ses rues et ses parcs de décorations multicolores, la géopolitique ne vient pas gâcher la fête. Prête à recevoir les Jeux, la capitale s’illumine et devient le centre du monde. Bien loin de ce qui s’est passé vingt-quatre ans plus tôt. En 1900, les Jeux, qualifiés alors par les organisateurs de l’Exposition universelle de « concours internationaux d’exercices physiques et de sports », auront du mal à se faire un nom. Le caractère olympique des épreuves sera peu mis en valeur et certains spectateurs et athlètes eux-mêmes n’ont d’ailleurs pas réalisé qu’ils ont assisté ou participé aux Jeux olympiques.
L’amateurisme prévaut encore
En 1924, radical changement de tableau ! Les Jeux existent en leur propre nom. Si les budgets ont considérablement augmenté – quelque 15 millions d’anciens francs (soit environ 14,3 millions d’euros, en prenant en compte l’inflation, selon l’Insee) –, l’amateurisme prévaut encore sur plusieurs aspects. Il faut voir les mines déconfites des athlètes au moment de découvrir le stade de Colombes, reconstruit pour l’occasion…
« Le stade de Colombes, quand il est achevé, n’est pas du tout à la hauteur des attentes et aux standards internationaux. Face au stade de Wembley en Angleterre, achevé quasi en même temps, il paraît bien pâle, avec ses tribunes non-couvertes », confirme Franck Delorme, architecte et historien au sein de la Cité de l’architecture et du patrimoine. Et pour cause, en 1924, « la France a un énorme retard sur la qualité et la dimension des équipements ».
Pas suffisant toutefois pour freiner les 40 000 privilégiés venus assister à la cérémonie d’ouverture. Les délégations pénètrent dans le stade par ordre alphabétique. L’Afrique du Sud en tête de peloton et la Yougoslavie pour conclure. Les trompettes sonnent, les canons résonnent. Un lâcher de pigeons, synonyme de paix entre les peuples, fait vibrer le stade. La montée du drapeau olympique au sommet du mât grave l’instant, sous le regard ébahi des spectateurs assis jusqu’au bord des pistes d’athlétisme. Toutes les musiques et les chorales exécutent ensemble la Marche héroïque de Saint-Saëns. Vient le temps de la prestation du serment olympique par le Français Géo André, médaillé en saut en hauteur en 1908 puis au 4 × 100 m en 1920.
« Une religion du sport »
Dans la tribune officielle, copieusement garnie, le prince de Galles, futur Édouard VIII, s’installe au côté du président Gaston Doumergue. Les chroniqueurs sportifs et mondains notent la présence de Carol II, prince héritier de Roumanie et son épouse, ainsi que du futur empereur Haïlé Sélassié Ier d’Éthiopie. Les athlètes arborent des uniformes élégants et forment un tableau sobre mais vivant de diversité culturelle, qui donne à cette cérémonie d’ouverture une allure solennelle.
La veille de la cérémonie, un grand nombre d’athlètes s’étaient rendus à la messe célébrée pour l’occasion, comme en témoigne La Croix dans son édition du 4 juillet 1924. Le préambule spirituel au grand raout sportif est alors un marqueur d’une filiation évidente entre l’olympisme et l’Église catholique. « L’Église a un lien historiquement fort avec le sport de par la nature même de celui-ci, occasion de croissance physique et intégrale de la personne », souligne Isabelle de Chatellus, la directrice du projet JO 2024 au sein de l’Église catholique.
En 1924, le catholicisme et le protestantisme sont majoritaires parmi les tenants de l’olympisme et des instances mondiales du sport. La tenue d’une grande messe ne relève nullement du hasard tant l’éducation catholique, au sein d’une famille conservatrice puis chez les pères jésuites, fait de Pierre de Coubertin un homme convaincu, désireux de créer une nouvelle forme de religiosité.
Pierre de Coubertin « est le promoteur d’une sorte de religion du sport, dans laquelle l’athlète occupe une place essentielle pour servir la paix sociale et internationale ».
« Il est le promoteur d’une sorte de religion du sport, dans laquelle l’athlète occupe une place essentielle pour servir la paix sociale et internationale », explique ainsi Patrick Clastres, historien spécialiste de l’histoire du sport et de l’olympisme à l’Université de Lausanne. « La création des Jeux modernes est le fruit de l’amitié entre deux chrétiens », rappelle-t-il. Pierre de Coubertin et le père Henri Didon – à qui nous devons la devise, reprise en 1924, « Citius, altius, fortius ! » (« plus vite, plus haut, plus fort ! ») – en étaient ainsi les précurseurs.
Il n’est donc pas étonnant de voir se dresser une aumônerie dans le premier village olympique de l’histoire. Exclusivement catholique en cet instant, elle s’ouvrira à toutes les grandes religions monothéistes par la suite.
Une médiatisation inédite
Le jour J, la presse est venue en nombre. Une nuée de photographes rivalisent de flashs, des reporters fiévreux assurent, pour la première fois de l’histoire, la retransmission en direct à la radio. Ce sont « les premiers (jeux) à connaître une audience importante, avec une couverture médiatique jamais vue et les épreuves commentées en direct grâce à l’arrivée de la TSF », estime l’historien du sport Pierre Lagrue. C’est ainsi sous les voix nasillardes et emphatiques des premiers commentateurs sportifs que les athlètes entament les compétitions devant un public conquis.
Déjà, la tenue des sportifs, qui évoluera au fil des époques, raconte une histoire. Les shorts longs et larges des sprinteurs ne leur facilitent pas la course. Ce qui n’empêche pas les « Finlandais volants » – surnom donné aux athlètes finlandais de l’entre-deux-guerres en raison de leur suprématie dans les épreuves de fond et de demi-fond –, de remporter huit titres olympiques et douze médailles au total.
Le public admire également les gestes gracieux des tenniswomen en robe ample, comme la Britannique Kitty McKane ou la Française Julie Vlasto, qui domptent un accoutrement pourtant peu adapté. Certains athlètes, américains notamment, popularisent la veste de sport, un blazer confortable au tissu léger qu’ils arborent le long des terrains pour échapper au froid avant de pénétrer sur la piste. Les crampons détachables liés aux semelles en cuir font leur apparition lors des épreuves de football et de rugby à XV.
Cette technologie de pointe n’empêche toutefois pas la pelouse du stade de se détériorer à chaque rencontre. Quelques jours avant le début officiel des Jeux, lors des matchs de qualification, la large victoire de l’équipe américaine de rugby contre l’équipe de France, sur le score de 17 à 3, sera d’ailleurs vécue comme une humiliation par le public français. Et débouchera sur une bataille rangée contre les spectateurs américains, laissant le soin aux jardiniers de récupérer ce qu’ils pourront de la pelouse du stade de Colombes.
Roger Ducret, la « gloire » française
Pour assister aux courses de natation, les spectateurs se ruent vers la piscine des Tourelles, où brille notamment Johnny Weissmuller. L’Américain d’origine hongroise avait réussi la prouesse d’être, deux ans auparavant, le premier nageur à passer sous la barre d’une minute aux 100 m, avec un temps de 58 secondes et 6 centièmes. Ses quatre médailles à Paris lui valent la une de toute la presse. L’athlète, qui éclabousse alors de sa classe le monde de la natation, prend goût à la célébrité. Si bien qu’il incarnera Tarzan à l’écran en 1932, un rôle qui est resté dans l’histoire du cinéma.
Quelques curieux s’empressent également pour voir évoluer Richard Norris Williams. Le tennisman américain avait failli être amputé douze ans plus tôt, après avoir nagé dans l’eau gelée lors du naufrage du Titanic, le 15 avril 1912. Le rescapé étonne et séduit. Il ira jusqu’au bout de la légende en décrochant la médaille d’or du double mixte avec sa compatriote Hazel Wightman.
Au fur et à mesure que se déroulent les épreuves, le baron Pierre de Coubertin et le Comité d’organisation commencent à s’affoler. Qui sera le ou la Française à se démarquer pour assurer la place du sport français dans le panthéon mondial ? Heureusement surviennent les épreuves d’escrime. Le Français Roger Ducret écrase la compétition. Son niveau est tel que tous les concurrents s’inclinent rapidement face à la nouvelle égérie française.
En quelques jours, il conquiert le titre olympique en fleuret (individuel et par équipes) et en épée par équipes. Se « contentant » des médailles d’argent en épée (individuel) et au sabre (individuel), il devient l’athlète le plus médaillé des Jeux. La France et Pierre de Coubertin tiennent leur idole tricolore. L’ancien prisonnier de guerre de 1914-1918 sera proclamé « gloire du sport » – une distinction accordée chaque année aux sportifs jugés les plus légendaires – soixante-neuf ans plus tard, en 1993.
En marge des épreuves et du folklore des Jeux, les traces de la Première Guerre mondiale demeurent visibles. Les archives de la Bibliothèque nationale de France (BnF) ont conservé des centaines de lettres de veuves et de mutilés de la Grande guerre, quémandant de pouvoir vendre de la nourriture et des boissons près du stade. Livrés à eux-mêmes depuis la fin du conflit, ils cherchent, comme tant d’autres, à survivre.
Une atmosphère particulière marque d’ailleurs ces Jeux. Entre les deux guerres, l’antisémitisme semble gagner l’Europe. Certains sportifs, à l’instar du britannique Harold Abrahams, profitent des Jeux et de leur notoriété pour protester contre ce fléau. En remportant la mythique épreuve du 100 m, Abrahams inspirera, cinquante-sept ans plus tard, le célèbre film Les Chariots de feu, réalisé par Hugh Hudson (1981).
L’héritage de 1924 toujours présent
Gravité et futilité sont la marque d’un événement international aux multiples dimensions et qui concentrent (déjà !) des préoccupations pour le moins diverses, sinon hétéroclites. Certains puristes s’étonnent par exemple de voir se dérouler une épreuve de tir aux pigeons avec des cibles d’argile. Le résultat d’une bataille idéologique menée vingt-quatre ans plus tôt, à Paris déjà, où certaines associations en faveur des animaux militaient pour l’arrêt du tir aux pigeons vivants.
Ce fut la première et seule fois dans l’histoire olympique où des animaux furent tués volontairement, provoquant la colère des premiers militants actifs en faveur de la protection des espèces. Anecdotique toutefois pour le sociologue Éric Monnin : « Le combat pour ne pas intégrer de pigeons vivants est cocasse, mais la question environnementale reste un épiphénomène en 1924, explique-t-il. À l’époque, on voulait surtout calquer les Jeux de l’Antiquité, en s’adressant aux bourgeois. »
Ne s’intéresser qu’à l’élite ou ouvrir les Jeux au plus grand nombre ? Paris s’interroge et s’imagine plus grand. « L’idée est de diffuser les Jeux jusqu’aux villes en bordure de Paris », rappelle l’architecte Franck Delorme. Versailles accueille des épreuves de tir, Argenteuil l’aviron, Saint-Cloud devient terre d’accueil des épreuves de polo. « En 1924, une réalité s’impose, explique-t-il, la ville de Paris ne peut pas accueillir les équipements intra-muros. »
Ainsi, vis-à-vis des étrangers et visiteurs du monde entier, les organisateurs restent discrets sur le fait que les épreuves ne se déroulent pas à Paris même. « Ce qui importait, c’était de savoir si les lieux étaient accessibles ou pas. On pense à un plus grand Paris, on perçoit bien qu’en l’état, il y a des entraves économiques. Il faut faciliter les échanges, les flux de personnes, de marchandises… », explique Franck Delorme.
Certains équipements de 1924 seront réutilisés en 2024, à l’instar du stade de Colombes, qui accueillera les épreuves de hockey sur gazon.
Au-delà d’étendre les Jeux en banlieue, la question d’assurer une longévité aux équipements sportifs se pose. « Les Jeux sont l’occasion de construire des enceintes sportives dont les villes étaient alors dépourvues », rappelle l’architecte. Aujourd’hui, l’héritage de 1924 est bien présent. Certains lieux seront d’ailleurs réutilisés en 2024, à l’instar du stade de Colombes, qui accueillera les épreuves de hockey sur gazon.
De retour à notre époque, Moussa, lui, songe à l’histoire passée et philosophe : « Peut-être que Paris ne devait pas recevoir à nouveau les Jeux, peut-être qu’elle devait… La question, c’est surtout de savoir si nos sportifs feront bonne figure. » S’il reste un an au Comité d’organisation et aux pouvoirs publics pour s’assurer de la bonne tenue des Jeux, les athlètes français, eux, sont prévenus : en 1924, la France se classait troisième au classement des médailles derrière les États-Unis et la Finlande, avec 38 médailles, dont 13 en or. Cent ans après, la marche est haute.
Pour aller plus loin
Des livres :
• Paris 2024. Un défi français
Défi sportif, économique, politique, social, environnemental, culturel et organisationnel : et si ces Jeux étaient l’occasion d’un New Deal, avec la promesse de s’extraire de la crise, toutes générations confondues, pour construire une société plus unie et plus solidaire ? Vincent Roger, délégué ministériel chargé de la grande cause nationale de 2024, en émet le souhait dans un livre très documenté.
L’Archipel, 288 p., 18 €
• Dieux des stades, as du ciel
René et Maryvonne Gaudart proposent une passionnante traversée du XXe siècle à travers le parcours de Géo André, célèbre athlète et porte-drapeau français lors des Jeux de 1924, et de son fils Jacques, aviateur et athlète de classe internationale. Les guerres mondiales, omniprésentes dans leurs vies, scindent des parcours aussi incroyables que résonnants.
Éd. JPO, 388 p., 24,35 €
Un reportage :
« Les JO de 1924 à Colombes : souvenirs de spectatrices »
En 2004, les journalistes Bertrand Lambert, Frédérique Bobin et Sonia Barie s’étaient entretenus avec d’anciens spectateurs des Jeux de 1924. Une spectatrice qui avait 9 ans à l’époque se rappelle être venue en famille écouter son père jouer L’Arlésienne devant 4 000 athlètes. Une autre se souvient avoir assisté à l’ouverture alors qu’elle avait 4 ans. À retrouver sur le site de l’Institut national de l’audiovisuel (INA).
ina.fr (mot-clé : jeux 1924)