Burkina Faso: ouverture du procès des assaillants du dépôt d'armes de Yimdi

L'armée burkinabè patrouille aux abords du camp de base du RSP, le 29 septembre 2015.
© AFP PHOTO / SIA KAMBOU
 

Le procès pour « complot militaire » de 20 soldats burkinabè, qui avaient attaqué un dépôt d'armes en janvier 2016, s'est ouvert mardi 28 mars au tribunal militaire de Ouagadougou en présence des principaux accusés.

Ils sont une vingtaine dans le box des accusés, pour la plupart issus de l'ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ils sont accusés d'avoir désarmés et ligotés les gardes d'un dépôt d'armes des forces armées burkinabè dans la nuit du 21 au 22 janvier 2016 avant d'emporter plusieurs armes.

Ils sont poursuivis pour complot militaire, détention illégale d'armes et munition de guerre, et désertion en temps de paix. Ils encourent la prison à vie.

« Nous allons plaider les faits, le droit, par rapport à un contexte général qui était assez trouble, explique maître Bruno Fako Ouattara, conseil du principal accusé dans cette affaire. Tout le contexte, les circonstances de ces éléments-là, il faudrait vraiment les analyser. Et prendre en compte l’ambiance générale qu’il y a eu à ce moment-là…. »

Le caporal Abdoul Nafion Nebié était le premier militaire à passer à la barre. Pendant plus de deux heures, il a répondu aux questions du tribunal, comme il le pouvait, avec à ses côtés maitre Olivier Yelkouni. « On lui demandait pratiquement des aveux. Mais tant qu’on a pas commis des faits, on ne peut pas avouer. Je mets en cause les enquêtes de la police, de la gendarmerie. »

Ce procès du dépôt d'armes de Yimdi est également lié à la tentative d'attaque de la maison d'arrêt et de correction des armées, dans le but de libérer les généraux Gilbert Diendéré, Djbrill Bassolé et les autres militaires inculpés dans le cadre du coup d'Etat de septembre 2015.
 

 
Sur le même sujet