La violence privée est bien plus fréquente et plus mortelle que la violence politique

Une étude récente publiée par un professeur émérite à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et quelques collaborateurs montre qu’il y un lien  entre la pauvreté et le meurtre mais qu’il est loin d’être systématique. Les pays étudiés étaient la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso et le Niger.

Le taux d’homicide est un bon indicateur de la violence criminelle grave dans un pays et, en Afrique, ce taux est plus élevé qu’ailleurs. Mais l’Afrique de l’Ouest était une région sur laquelle nous avions très peu de connaissances.

Beaucoup d’écrits journalistiques, et même de rapports officiels, de l’ONU par exemple, insistent beaucoup sur cette violence politique, au sein de laquelle on inclut le terrorisme. En réalité, elle n’est pas si importante [NDLR: les homicides d’origine familiale ou consécutifs à une altercation sont les deux autres formes « reconnues »]. Quand un pays n’est pas en guerre civile, les meurtres politiques représentent une faible part des homicides, souvent autour de 5 %. En fait, la violence privée est bien plus fréquente et plus mortelle que la violence politique.

Lire l’article: « « En Afrique de l’Ouest, la violence privée est plus mortelle que la violence politique », propos recueillis par Antoine Le Goff, Le Monde, 28/06/17.

À l’une des conclusions de l’auteur attribuant une forte diminution de la violence en Afrique subsaharienne à la généralisation des téléphones portables, on peut aussi ajouter que la violence en Afrique ne trouve pas son origine à l’étranger comme voudraient le faire croire certaines idées conspirationnistes…

carte afrique de l'ouest

Source: diakadi.com