Sur le site de
Association Démocratique des Français à l'Étranger Ne pas oublier de téléchargr le dernier numéro 192 (en bas de ce texte)
Nos solidarités
La solidarité est un engagement pour la vie. La solidarité est polymorphe. Si son origine est de valeur juridique, exprimant le lien qui relie deux débiteurs entre eux dans la responsabilité et dans la dépendance, la solidarité s’exprime également dans de nombreux registres : solidarités tribale, clanique (dont les effets peuvent être désastreux), familiale ; mais c’est aussi la solidarité humaine reposant sur le lien fraternel à valeur sociale qui rassemble les individus dans une communauté d’intérêt : ainsi, celle que l’on retrouve dans des organisations telles les mutuelles, lesquelles se sont constituées surtout au 19ème siècle pour venir en aide aux ouvriers lors des coups durs ; les syndicats organisés pour la défense, la protection et pour les revendications des travailleurs. Nombreuses sont les associations qui relèvent de la solidarité : ONG, partis… dont les champs d’intervention sont multiples. Au niveau institutionnel, l’Etat lui-même organise la solidarité : par exemple, la sécurité sociale, la retraite par répartition, acquis auxquels nous tenons tant.
Il va sans dire que notre associaition retient surtout pour ce numéro la solidarité humaine, fondée sur l’attention à l’autre en raison de la conviction que nous appartenons tous à une commune humanité. Cette conviction nous porte à défendre une conception de la société qui repose sur la justice sociale, le partage, l’aide et l’assistance aux plus démunis. Elle répond aussi au souci de défendre le bien commun qu’est notre environnement pour une terre vivable dans la santé, dans la sécurité et dans la liberté.
Aujourd’hui comme hier, la solidarité est indispensable à la citoyenneté : être solidaire c’est résister à l’indifférence aux autres, en particulier ceux qui sont fragilisés par les désordres de toutes sortes. Il y a peu, l’esclavage est revenu sur le devant de la scène. Cette abomination renvoie, notamment, à toutes les formes d’exploitation qui génèrent la misère et en termes aigüs au traitement réservé aux « exilés » qu’on les appelle réfugiés, migrants ou autres. Pour autant, tout n’est pas sombre car hors des organisations dont l’action mérite d’être soulignée et qui mènent un combat sans relâche, nombre de témoignages également confirment que des individus, des groupes d’individus se mobilisent pour venir en aide à des êtres humains réduits à des conditions de vie inhumaine.
Aussi, tous les solidaires doivent impérativement s’unir pour exiger de leurs gouvernants et de leur Etat la mise en oeuvre de politiques nécessaires à l’accueil et au respect non négociable de la dignité humaine.
Gérard Martin