Dans le centre du Mali,
les civils souvent «victimes collatérales»
L'expert indépendant de l'ONU pour les droits de l'homme a achevé le week-end du 18 mars une mission d'enquête dans le centre du Mali. Souleymane Baldo estime la situation complexe et inquiétante pour les populations civiles, mais veut rester optimiste.
Au centre du Mali, les populations civiles sont « sont de plus en plus des victimes collatérales » de la guerre entre jihadistes présumés et forces des armées régulières. C’est le constat de Souleymane Baldo, qui vient d’achever une mission d’enquête sur le terrain. Cet expert indépendant des Nations unies pour les droits de l’homme cite, par exemple, « des engins [qui] explosent lors de passage de bus ».
Les limites du tout sécuritaire
On parle également de présumés cas de bavures des forces régulières, ajoute l’expert international. Pour lui, afin de vaincre les jihadistes, les opérations militaires sur le terrain, ne suffisent pas. « Il y a un début d’investissement, d’intensification de la réponse pas seulement de la présence des forces de défense et de sécurité, mais aussi de l’administration civile et des stratégies intégrées de sécurisation de la région » explique l’expert. A ses yeux, « il faudra bien rassurer la population ».
Il achève sa mission au Mali, ajoute-t-il, sur une note d’espoir : le ferme engagement des autorités maliennes pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme.