Le Niger expulse 140 Soudanais vers la Libye
Ces réfugiés font partie d'un groupe arrivé il y a quelques jours de Libye. Pour des raisons de sécurité, les autorités d'Agadez les ont renvoyés du côté de Madama, à la frontière libyenne, d'où ils sont entrés.
Ces 140 hommes soudanais font partie de quelque 2 000 migrants soudanais et tchadiens qui ont gagné la ville d'Agadez il y a quelques jours en provenance de la Libye, et visibles un peu partout dans la cité de l'Aïr.
Selon des sources contactées à Agadez, ils sont à la recherche de titres de réfugiés. La centaine de migrants a été raflée la semaine dernière par la police, à la suite, se dit-il, de certaines familles qui ont peur de l'insécurité que pourrait engendrer l'arrivée massive de ces réfugiés et dont une partie des hommes maîtrise le maniement des armes.
Au vu de leur nombre, et ne sachant où les loger, les responsables de la ville d'Agadez sont débordés et le traitement des dossiers des demandeurs des titres de réfugié se fait chaque trimestre par une équipe d'experts venue de Niamey, la capitale.
Du côté des premières urgences, les organisations internationales pour les migrations sont à pied d'oeuvre. Selon des sources proches du dossier, le HCR gère la situation en donnant la priorité aux plus vulnérables, les femmes et les enfants.
D'autres raisons évoquées sont d'ordre sécuritaire. Un site d'or vient d'être découvert à une trentaine de km d'Agadez, tout près de Dabaga, à l'entrée de l'Aïr. Les autorités régionales craignent de voir s'installer de gros camps d'orpailleurs étrangers, avec tout ce que cela comporte d'insécurité et de trafic en tout genre.
Aux dernières nouvelles, la centaine de migrants soudanais a été renvoyée vers la Libye, malgré les appels à la retenue